Cette concertation sera ouverte pour la première fois aux acteurs du logement.
Au cours d’une séance plénière rassemblant plus de 300 acteurs au ministère des Affaires sociales et de la santé, le Premier ministre a confié à Michèle Delaunay, ministre déléguée aux Personnes âgées et à l’Autonomie, la responsabilité de cette concertation, en lien avec la ministre des Affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine. Mise en place dans les prochains jours pour une durée de deux mois, elle réunira, outre les acteurs du médico-social, les départements et collectivités territoriales, les partenaires sociaux, et les représentants des usagers, les acteurs du logement, des transports, de l’urbanisme, de la citoyenneté et de la silver économie. Ces partenaires seront saisis de toutes les propositions améliorant les conditions de maintien à domicile et les droits des personnes âgées.

L’objectif est de permettre une saisine du Conseil économique, social et environnemental (CESE) au premier trimestre 2014 et une présentation du projet de loi en Conseil des Ministres au printemps. Ainsi, la loi d’adaptation de la société au vieillissement, ou « loi autonomie », pourra être votée avant la fin 2014, pour une entrée en vigueur des premières mesures dès janvier 2015.

Adaptabilité des logements
Le projet du gouvernement repose sur un objectif central : permettre aux Français de rester chez eux le plus longtemps possible et dans les meilleures conditions. « Nous voulons offrir à chacun un véritable parcours d’autonomie », a souligné Jean-Marc Ayrault. Pour ce faire, le premier ministre a annoncé plusieurs des propositions qui seront soumises à cette concertation, dont deux intéressent plus particulièrement les acteurs du bâtiment. Tout d’abord, aider les personnes âgées à adapter leur logement et leur environnement, grâce à un accès plus large aux aides techniques : « Nous voulons développer l’accès de tous aux aides techniques qui facilitent et sécurisent la vie des personnes âgées à leur domicile et rassurent leurs proches. Les aides techniques, ce sont par exemple des outils très simples comme les barres d’appui ou les appareils antichute, mais aussi des éléments de technologie plus avancée comme la téléassistance ou la domotique. Le coût de ces aides est trop élevé en France, et beaucoup de Français ne peuvent se les payer. En étroit partenariat avec les départements, nous proposons donc un dispositif qui permette de favoriser l’accès à ces outils qui peuvent changer radicalement le quotidien à domicile » a expliqué le Premier ministre.

Soutien à l’offre des logements intermédiaires
La seconde proposition consiste à développer l’offre de logements intermédiaires, entre domicile et établissement, notamment l’offre de foyers-logements. «Cela passe d’abord par un soutien à l’offre de logement intermédiaire, entre le domicile et l’établissement. Outre l’adaptation de 80 000 logements déjà annoncée par le Président de la République, nous proposons de moderniser les foyers logements et les diverses offres d’habitats regroupés. Nous voulons ainsi engager des moyens pour augmenter la présence humaine grâce à un « forfait autonomie » et pour rénover, en partenariat avec les collectivités territoriales dont c’est la compétence, les foyers logements les plus menacés de vétusté », a détaillé Jean-Marc Ayrault.

Celles-ci orientées vers l’habitat et son adaptation viennent compléter une série de mesures annoncées par le Premier ministre sur un renforcement de l’allocation personnalisée d’autonomie ou encore sur la mise en place de dispositifs garantissant une information, une orientation et un accompagnement des personnes âgées et de leurs aidants, grâce notamment à la création d’un portail internet.

source : LE MONITEUR par Frédérique Vergne | 29/11/2013 | 17:18 |