Malgré la fermeture de la cagnotte lancée par le mouvement estampillé complotiste et sectaire One Nation pour acquérir un domaine de 200 hectares à Sénaillac-Lauzès (Lot), les élus ne cachent pas leur inquiétude et restent vigilants. Le député du Lot Aurélien Pradié a interpellé le ministre de l’Intérieur.

Alice Pazalmar et son compagnon Sylvain portent le projet d'achat d'une propriété pour le mouvement sectaire One Nation à Sénaillac-Lauzès, pour lequel ils avaient appelé aux dons. Youtube
Alice Pazalmar et son compagnon Sylvain portent le projet d’achat d’une propriété pour le mouvement sectaire One Nation à Sénaillac-Lauzès, pour lequel ils avaient appelé aux dons. Youtube

ous avons pris la décision de suspendre cette campagne. » L’annonce faite ce week-end par la plate-forme de financement participatif Hello Asso « permet de souffler un peu », selon les termes de Christophe Bénac, le maire de Sénaillac-Lauzès (Lot), à une quarantaine de kilomètres de Cahors.

Il faut dire que la nouvelle selon laquelle le mouvement estampillé complotiste et sectaire One Nation avait levé près de 300 000 euros en quelques jours pour financer l’achat d’un domaine sur le territoire de la commune de 130 habitants pour un montant de 800 000 euros avait fait grand bruit dans les causses du Quercy.

L’objectif était d’y installer un « centre rural des arts et des sciences », un « laboratoire de recherche au service de la transition », selon les porteurs du projet. « On voyait la cagnotte gonfler, les habitants des quatre communes sur lesquelles se situe le terrain sont inquiets », explique le maire, qui reste vigilant. Selon lui, Alice Pazalmar, l’une des porteuses du projet, lui a dit « pouvoir contourner la cagnotte ». « L’affaire n’est pas terminée, il y a beaucoup de gens qui les soutiennent », s’inquiète l’élu.



Une méfiance partagée par le député du Lot Aurélien Pradié (LR), pour qui le sujet reste quasiment entier. Il appelle à « utiliser tous les leviers administratifs possibles pour contrer cet achat » et assure que le combat contre ces organisations se mène aussi sur le terrain politique, comme pour les sectes dans les années 2000.

« C’est pour cela que j’ai interpellé le ministre de l’Intérieur. On mène une bataille d’idées et il faut rappeler ce qu’est ce mouvement. » La mère de la petite Mia, enlevée dans les Vosges, faisait notamment partie de One Nation.

source : https://www.leparisien.fr/lot-46/projet-de-one-nation-dans-le-lot-meme-si-la-cagnotte-a-ete-suspendue-laffaire-nest-pas-terminee-10-10-2021-2HMUZNMOXZEQLOL6OT7ULSLOVQ.php