L’hypnologue André Hébert est déclaré coupable d’agression sexuelle. Selon le juge Hubert Couture, l’homme de 50 ans a dépassé les limites des fins thérapeutiques en massant (tout) le
L’hypnologue de Château-Richer «tentait sa chance perfidement» pour obtenir des rapprochements sexuels avec des clientes, a déclaré le magistrat dans son jugement rendu lundi au palais de justice de Québec.
N’ayant pas cru un mot du témoignage de l’accusé, le juge Couture a ajouté qu’Hébert présentait une conception misogyne de la femme. Il souligne également que le rapport de force dans la relation médecin-patient plaçait les victimes dans «une position de vulnérabilité».
Entre 2003 et 2009, Hébert a fait au moins trois victimes, toutes des jeunes femmes âgées entre 25 et 35 ans au moment des faits.
L’hypnologue achetait des publicités dans différents journaux de la région pour offrir ses services. Il se présentait comme hypnologue, analyste des rêves, parapsychologue et dresseur de chiens. L’une des trois victimes a été rencontrée à la gare du Palais, où il lui a remis sa carte professionnelle.
Sur rendez-vous, Hébert se présentait chez ses clientes ou les accueillait dans son bureau. Il posait alors diverses questions avant de leur offrir un massage thérapeutique. C’est lors de ces massages qu’il s’est adonné à des contacts sexuels sur les seins de deux victimes. Chaque fois, les femmes, mal à l’aise, lui ont demandé d’arrêter, ce qu’Hébert a fait. Il repartait malgré tout avec ses honoraires, de l’ordre de 40 $ à 60 $.
Lors d’une séance à son bureau, il a poussé une cliente – la troisième victime – à le masturber. Il a de plus glissé sa main de force dans le sexe de la jeune femme, affirmant que c’est «ce qu’elle avait besoin» dans le cadre de la thérapie. Il avait même fixé un second rendez-vous tout de suite après les événements.
La procureure de la Couronne dans ce dossier, Me Natalie Leroux, a soutenu lors du procès qu’Hébert a profité de la position de faiblesse de ses victimes pour en abuser, puisqu’elles cherchaient de l’aide.
Quant à l’avocat de la défense, Me Jean Petit, il avait plaidé que son client croyait à tort que les victimes étaient consentantes lorsqu’il leur a caressé les seins. Il a aussi affirmé qu’Hébert et la troisième victime s’étaient longuement embrassés avant de se masturber mutuellement, plutôt que de corroborer l’agression décrite par la jeune femme.
Hébert reviendra en cour le 7 octobre pour les représentations sur sentence. Il demeure en liberté en attendant la suite des procédures.
source : http://www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/justice-et-faits-divers/201406/30/01-4780036-lhypnologue-de-chateau-richer-coupable-dagression-sexuelle.php