Cette criminelle en série qui affirme n’avoir tué que de « mauvaises personnes », serait également adepte du satanisme…
Les révélations de cette jeune Américaine de 19 ans, qui a avoué le meurtre d’au moins 22 personnes sur le territoire américain, a largement secoué les Etats-Unis. Miranda Barbour, arrêtée en décembre 2013, serait même l’auteure d’un nombre de meurtres beaucoup plus importants. L’enquête se poursuit pour savoir jusqu’où les convictions de cette jeune femme, adepte du satanisme, l’on conduite.

19 ans, plus de 22 victimes
C’est en décembre dernier que Miranda Barbour a été interpellée. Après une enquête par les forces de l’ordre concernant le meurtre d’un homme de 40 ans, la police a rapidement retrouvé la trace de cette Américaine et de son mari, Elytte.

Les deux inculpés plaident immédiatement coupables pour le meurtre de cet homme, Troy LaFerrara, qui avait été retrouvé étranglé et lardé d’une vingtaine de coups de couteau dans une rue de Sunbury, en Pennsylvanie.

L’affaire prend rapidement une toute autre tournure lorsque le journal local de la ville, The Daily Item, révèle les confessions de la jeune femme. Celle-ci avoue le meurtre de plus de 22 personnes. « Je peux toutes les localiser sur une carte », indique-t-elle au journaliste entré en contact avec elle. « Elles étaient toutes des mauvaises personnes », précise-t-elle encore allant jusqu’à dire que la liste pourrait s’allonger encore. « Quand j’ai atteint le nombre de 22 victimes, j’ai arrêté de compter ».

« Si je sortais, je recommencerais à tuer »
L’attention se porte alors sur la personnalité de cette jeune femme. Violée à 4 ans, elle aurait été co-auteure de son premier meurtre alors qu’elle n’avait que 13 ans. A cette époque, elle était entrée en contact avec une secte sataniste d’Alaska.

Elle serait également tombée enceinte mais les membres de ce groupe l’auraient forcée à avorter. Droguée, sous la coupe de cette secte, Miranda Barbour tombe de nouveau enceinte d’un membre de cette secte et fuit alors vers la Caroline du Nord.

« Je savais qu’il y avait quelque chose de mauvais en moi », explique-t-elle au Daily Item. « Je voulais tout recommencer et oublier ce que j’avais fait ».

Désormais incarcérée pour le dernier meurtre qu’elle aurait perpétué, Miranda Barbour encourt la peine de mort. Une peine qui ne semble pas tant l’effrayer puisqu’elle avoue elle-même : « Si je sortais, je recommencerais à tuer ».

Quelques milliers d’adeptes dans le monde
C’est sans doute entre les mains d’une secte dissidente de l’Eglise de Satan que Miranda Barbour est tombée dès son adolescence. Cette organisation américaine trouve son origine dans l’héritage d’Anton Szandor LaVey, décédé en 1997 à San Francisco.

L’Eglise de Satan a été créée en 1966 et est aujourd’hui dirigée depuis New York par le grand prêtre Peter H. Gilmore. Selon le Centre canadien de ressources et d’observation de l’innovation religieuse, les objectifs de l’Eglise de Satan seraient de « diffuser les valeurs fondamentales du satanisme d’Anton LaVey que sont l’individualisme, l’affirmation de soi, le développement personnel, l’anti-establisment, la satisfaction personnelle, l’existentialisme, la sagesse pure, la bienveillance, l’esprit de vengeance et la responsabilité individuelle », « Encourager et faire la promotion de la’ vraie’ nature de l’être humain (sa nature animale) à l’intérieur d’une forme de darwinisme social où ‘le mieux adapté survit’ », et de « promouvoir la critique de la culture occidentale, de l’autorité, en particulier celle du christianisme, que l’on considère comme un frein au développement de l’individu ».

A ce jour, l’Eglise de Satan compterait quelques milliers de membres, bien qu’il soit difficile d’établir un bilan précis. En dehors des Etats-Unis, la plupart des adeptes de cette église se retrouvent au Royaume-Uni, en Hollande et en Suisse.

La Satanistes se prennent pour Dieu
En France, les Satanistes ne semblent pas attirer les foules. « En France, ils sont un noyau dur d’une centaine à se revendiquer comme tels sur internet, plus une dizaine affiliés à l’Eglise de Satan », explique ainsi Olivier Bobineau, sociologue et auteur de Le Satanisme, quel danger pour la société, pour le site La Vie. « Leur nombre est relativement stable », précise-t-il.

Loin de l’imaginaire qu’on se fait souvent de ce type d’adeptes, les satanistes ne sont pas forcément des personnes qui vouent un culte au diable ou qui vénèrent le mal. « Il existe certainement en France des gens qui, individuellement, sont travaillés par la question des esprits mauvais, et essayent de les séduire; on est alors dans des approches de type sorcellerie ou vaudou », explique Olivier Bobineau. Cependant, et toute la philosophie de l’Eglise de Satan réside dans ce principe, « les satanistes ne rendent pas un culte spirituel à Satan car ils se prennent eux-mêmes comme Dieu ! ».

S’ils ont des rites et des pratiques étranges, les satanistes s’efforcent toujours de rester dans la légalité. En effet, « tout ce qui est illégal, et qui leur fait encourir le risque de perdre leur liberté, valeur suprême, est exclu », explique Olivier Bobineau. « Ils remettent en cause toutes les figures de l’autorité conçues comme étouffantes – le père, le prêtre, le professeur, le patron, le chef d’Etat, la patrie… Mais sur le plan pratique, ils flirtent avec les limites en s’efforçant de ne pas les franchir ». Une limite que semblent néanmoins franchir certains adeptes.

source :
http://www.jolpress.com/etats-unis-satanistes-americains-eglise-satan-miranda-barbour-article-824484.html
par Sybille De Larocque