En collaboration avec l’École supérieure de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESENESR, basée sur la Technopole du Futuroscope) et le ministère de l’Intérieur, une formation pour les responsables académiques se déroulera au cours du mois de janvier. Des formations seront ensuite organisées localement pour pouvoir s’adapter aux besoins spécifiques de chaque académie », annonce la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem.

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation, réagissait hier matin par communiqué à la polémique née autour de l’initiative prise par l’académie de Poitiers, qui a produit un document censé permettre de détecter la radicalisation des jeunes dans les lycées.

« Bien que peu développés en milieu scolaire, les phénomènes de radicalisation constituent une dérive sectaire qui exige des réponses fortes, s’appuyant sur la mobilisation des responsables académiques et des personnels de terrain. C’est pourquoi, dès le début de l’année scolaire, une première information a été donnée à l’ensemble des directeurs de cabinet des recteurs afin d’accompagner les personnels éducatifs lorsque des inquiétudes sont exprimées. »
Au-delà de cette première réponse, l’Éducation nationale, conduit, en coordination avec le ministère de l’Intérieur, une stratégie de formation globale pour combattre les phénomènes de radicalisation.

{{“Des initiatives locales ont pu être organisées en urgence”}}

« En collaboration avec l’École supérieure de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESENESR, basée sur la Technopole du Futuroscope) et le ministère de l’Intérieur, une formation pour les responsables académiques se déroulera au cours du mois de janvier. Des formations seront ensuite organisées localement pour pouvoir s’adapter aux besoins spécifiques de chaque académie », annonce la ministre de l’Éducation, Najat Vallaud-Belkacem.
Et de préciser à propos de la polémique née dans l’académie de Poitiers: « Des initiatives académiques, comme celle de Poitiers, ont pu être organisées pour répondre en urgence à des besoins spécifiques exprimés sur le terrain. Leur contenu ne saurait être réduit en l’espèce à des diapositives sorties de leur contexte et dont certains contenus apparaissent inappropriés et peuvent légitimement choquer. »
Mais de préciser quand même dans la foulée, histoire d’éteindre le feu que « dans l’attente des éléments nationaux de formation qui seront opérationnels dans quelques semaines, des dispositions ont été prises pour veiller à ce qu’aucune initiative ne puisse à l’avenir créer de confusion sur les moyens de lutter contre les phénomènes de radicalisation, qui ne peuvent être confondus avec aucune pratique religieuse. »

{{à chaud
La FSU réagit
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La FSU Poitou-Charentes réagit suite à la diffusion du diaporama aux chefs d’établissement de la Vienne, concernant “la prévention de la radicalisation en milieu scolaire”. « Nous connaissons la dangerosité des réseaux « jihadistes » qui considèrent les jeunes scolarisés dans nos établissements comme des cibles privilégiées et il est sans doute utile de sensibiliser à ces risques. Cependant le contenu et la forme de ce diaporama posent problème. C’est parce que l’école apprend à réfléchir et analyser qu’elle est un rempart contre tous les sectarismes. Or ce document simpliste ne va pas dans ce sens. »

source : http://www.centre-presse.fr/article-351954-radicalisation-dans-les-lycees-la-ministre-annonce-une-formation.html