Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, a lu le rapport de l’Institut Montaigne, dévoilé en exclusivité par Europe 1. Au micro de Matthieu Belliard, il estime que le culte musulman “doit uniquement être géré par les fidèles”.
Le culte “doit uniquement être géré par les fidèles”. En vertu de la loi de 1905, “l’État ne peut pas et ne doit pas contrôler, régir, gérer le culte musulman mais en revanche, il est légitime qu’il puisse accompagner la structuration de l’islam comme de tout autre culte d’ailleurs, puisqu’il y a des relations permanentes entre religion et État, ne serait-ce que pour gérer les services d’aumônerie dans les hôpitaux, les armées, les internats, les prisons, ou pour gérer pour des raisons d’ordre public certaines manifestations religieuses dans la rue”, explique l’auteur de La laïcité pour les Nuls. “Mais en aucun cas l’État ne doit régenter le culte lui-même, qui doit uniquement être géré par les fidèles eux-mêmes”, répète-t-il à l’envi.
Flux financiers : “surveiller” plutôt que “contrôler”. Et Nicolas Cadène de prendre l’exemple de cette tour de contrôle des flux financiers et des dons, une sorte de “Tracfin islamique”, préconisée par le rapport. “On peut renforcer, par des moyens fiscaux, la transparence qui existe mais qui n’est pas suffisante. Mais là encore, il ne s’agit pas pour l’État de directement contrôler les flux financiers mais simplement de les surveiller”, insiste le spécialiste de laïcité.
Ces propositions chocs pour réformer l’islam de France :