“C’est la durée de la peine de réclusion qu’il a infligée à la famille de Védrines”, a déclaré le procureur Pierre Bellet en se prononçant en faveur de la peine maximum encourue.

Pour son complice Jacques Gonzalez, il a requis 5 ans de prison, dont un avec sursis.

Alors que l’audience n’a pas montré une relation subordonnée de M. Tilly vis-à-vis de M. Gonzalez, le procureur a requis une requalification de la “complicité par instigation”, reprochée à ce dernier, en “complicité par aide et assistance”, une qualification moins grave.

Pour M. Gonzalez, il a également requis 4 ans de privation de droits civiques, et l’obligation de rembourser les victimes.

Concernant Tilly, qui n’a pas cette obligation, M. Bellet a requis une interdiction de droits civiques et l’interdiction définitive de gérer une entreprise.

Thierry Tilly, a encore insisté le procureur, “est le véritable chef d’orchestre principal et Jacques Gonzalez n’a pas la carrure pour être le grand patron, il est le +faire-valoir+ de Tilly, qui est celui qui met en oeuvre”.

L’avocat de Thierry Tilly, Me Alexandre Novion, a déclaré à l’issue de l’audience ne pas comprendre “cette distinction”.

Des écoutes téléphoniques, a-t-il affirmé, ont montré “de façon très claire” que son client obéissait à M. Gonzalez.

Il a cité une amie de M. Gonzalez qui avait déclaré “que Thierry Tilly n’avait aucun pouvoir de décision”.

Les victimes présumées, que l’on a surnommées les “reclus de Monflanquin”, du nom du village où était installée la famille dans le Lot-et-Garonne, ont décrit près d’une décennie d’emprise mentale durant laquelle elles ont cédé tous leurs biens, à hauteur de 4,5 millions d’euros, à l’instigation de M. Tilly, croyant se protéger ainsi d’un imaginaire complot.

Le procès se terminera vendredi avec les plaidoiries de la défense.

source :
BORDEAUX, 04 oct 2012 (AFP)