“C’est un bonheur de vous voir réunis ici (…) J’ai vu les réquisitions par la presse (…) J’espère que le jugement permettra de conclure ce cauchemar”, leur a dit M. Juppé.

Les de Védrines, parmi lesquels Charles-Henri, colistier de M. Juppé lors des municipales de 1995, étaient accompagnés de Me Daniel Picotin, qui défend cinq d’entre eux.

Ex-député radical de la Gironde (1993-97), il a participé au groupe “Sectes” de l’Assemblée nationale et préside actuellement Infos-Sectes Aquitaine.

Me Picotin a rendu hommage à M. Juppé pour son soutien lorsque l’avocat s’activait pour libérer les de Védrines, d’abord reclus dans leur château de Monflanquin (Lot-et-Garonne), puis en Angleterre.

Il lui a ensuite remis un Manifeste reprenant plusieurs propositions visant à améliorer la prise en compte juridique de la manipulation mentale, comme par exemple l’inscription dans le Code pénal, comme délit, voire comme crime, de “la mise sous emprise mentale préjudiciable”, qu’un tiers pourrait dénoncer.

Actuellement, seule la victime peut porter plainte.

Il devait également confier ce texte à Michèle Delaunay, ministre des Personnes âgées et originaire de Bordeaux.

Thierry Tilly et Jacques Gonzalez ont comparu ces deux dernières semaines devant le tribunal correctionnel de Bordeaux pour avoir escroqué pendant près d’une décennie onze membres (l’une est morte entretemps) de la famille de Védrines, des aristocrates protestants du Sud-Ouest, en leur faisant croire qu’ils étaient victimes d’un complot maçonnique. Leur préjudice est estimé à 4,5 millions d’euros.

Dix et cinq ans de prison ont respectivement requis à l’encontre de MM. Tilly et Gonzalez, dont un an avec sursis pour M. Gonzalez.

Le jugement a été mis en délibéré au 13 novembre.

source : AFP