Un diplôme universitaire « religion, droit et vie sociale » sera lancé en septembre 2016 dans le cadre de la formation continue à l’Université de Rennes 1. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que sa mise en place – dans une période d’expansion de l’islam et de l’islamisme en France – ainsi que son contenu laissent entrevoir un diplôme touchant presque essentiellement un public musulman.

D’ailleurs, le comité de prévention de la radicalisation, de la violence et du suicide en milieu pénitentiaire, fondé par Mohamed Loueslati, aumônier régional musulman, se félicite de la création de ce diplôme, qui avait été souhaité et mis en place par le ministère de l’Intérieur et de l’Education nationale après les attentats de Charlie Hebdo.

« Cette formation s’adresse aux cadres religieux, personnels des organismes cultuels, des collectivités territoriales, ceux des différentes administrations (enseignement, milieux soignant, carcéral, maison de retraite), des entreprises souhaitant avoir un «référent religion», aux membres d’associations diverses, aux étudiants, voire à toutes les personnes intéressées par l’exercice de la liberté religieuse au sein de notre société laïque.» indique l’université, dans une langue de bois particulièrement affutée.

« Cette formation répond à une demande exprimée tant par les pouvoirs publics que par divers cultes. Au sein de la société française, de nombreuses religions coexistent. Le but du droit, notamment à travers le principe de laïcité, est d’assurer un vivre ensemble dans le respect de la liberté de conscience et du libre exercice des cultes. Cette formation a donc pour objectifs de présenter cette situation de pluralité de religion et surtout de faire connaître les règles permettant d’assurer ce vivre ensemble.

Elle permettra aux stagiaires de mieux cerner la place garantie par le droit aux religions, notamment au sein des entreprises, des services publics, dans l’espace public ou dans les relations entre particuliers.» expliquent les responsables d’une formation qui « devrait permettre aux diplômés de se proposer comme référent «religion» au sein d’entreprises ou d’administrations».

L’enseignement sera dispensé de septembre à février, durant chaque année universitaire.

{{A noter que ce diplôme- subventionné en partie par l’État contrairement à d’autres diplômes universitaires – existe déjà dans d’autres universités, comme à Lille, Bordeaux ou à Toulouse par exemple.}}

Outre de la méthodologie, une partie « droit, éthique et religion » présentera les différents systèmes normatifs (droit, éthique, religion), mais aussi les sources du droit ou la présentation des droits fondamentaux. Une unité d’enseignement portera sur « l’État et les religions » (principe de laïcité et neutralité de l’État et des services publics). On cherche encore les exemples de dérives dans le service public concernant la religion catholique, ou bouddhiste …

Il sera aussi question de « l’individu et la liberté de religion », au travail, dans la vie personnelle, familiale, ou dans la sphère publique. Mais aussi du droit des organisations religieuses ou encore d’histoire religieuse de la France et de sociologie religieuse, et enfin de la présentation des 4 principales religions du pays : le catholicisme, l’islam, le judaïsme et le protestantisme. Les autres religions ne seront pas étudiées …

En faillite dans sa « guerre » contre l’islamisme, le gouvernement tente, comme il peut, par des moyens qui laissent sceptiques beaucoup d’observateurs, d’endiguer la montée de l’islam radical en France. Le tout sans jamais « nommer » la cible visée par ces mesures, mettant toutes les religions « dans le même panier », principe de non discrimination oblige. Sans pour autant tromper qui que ce soit.

source :

Rennes. Un diplôme universitaire contre la radicalisation islamiste ?