Le procureur près le Parquet fédéral Christophe Caliman s’est lancé ce mardi dans un réquisitoire marathon, malgré des conditions acoustiques déplorables dues à une sonorisation torturant même les tympans les plus endurcis.
L’accusation a tout d’abord déploré l’absence des victimes au procès, en rappelant que celles-ci avaient retiré leur plainte suite à une discrète et tardive indemnisation par l’Eglise de Scientologie en échange de leur silence. Ce n’est pas illégal, mais cela prive les débats d’un important éclairage sur les pratiques de cette organisation qui revendique le statut de religion.
Rappelons que l’Eglise de scientologie et d’une dizaine de ses dirigeants sont poursuivis devant la 69e chambre du tribunal correctionnel de Bruxelles pour association de malfaiteurs, exercice illégal de la médecine, violation de la vie privée, fraude et extorsion.
Le procureur Caliman s’est appliqué à démontrer que l’ensemble des faits reprochés à l’Eglise de Scientologie découlait de l’application des préceptes et directives de Ron Hubbard le fondateur de l’organisation.
Le ministère public a d’ailleurs largement puisé dans la littérature hubbardienne pour mettre en lumière les techniques de manipulation et de culpabilisation accompagnant la » progression spirituelle » des nouveaux membres. Une progression qui entraine les adeptes dans des dépenses sans fin.
On s’attend à une riposte musclée des nombreux ténors du barreau choisis par l’Eglise de Scientologie pour la défendre dans ce procès où elle joue son avenir en Belgique.
source : RTBF
mardi 24 novembre 2015 à 16h25
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