PARIS, 18 jan 2008 (AFP) – Henri Guaino, conseiller spécial du président de
la République, a qualifié vendredi d' »opération de désinformation » la façon dont
les journalistes ont rendu compte des propos de Nicolas Sarkozy sur la religion
à Rome et à Ryad.
« C’est très facile de dénaturer, de tronquer le discours du président. Que
ce soit le jeu dérisoire des opposants politiques (…) je peux comprendre mais
que les journalistes se livrent à cette opération de désinformation comme celle
qu’il y a eu d’ailleurs sur le discours de Dakar (en juillet sur l’Afrique,
ndlr), je trouve ça un peu plus déplorable pour un sujet qui me paraît
extrêmement important », a déclaré M. Guaino sur i-Télé.
« Je crois qu’on a beaucoup caricaturé sa position », a-t-il ajouté reprochant
à la presse de ne pas avoir repris un passage du discours de Ryad « où le
président disait : en tant que chef d’un Etat fondé sur la séparation de
l’Eglise et de l’Etat je n’ai pas à exprimer une préférence entre les croyances,
entre les convictions des uns et des autres, entre les chrétiens, les juifs, les
musulmans mais aussi les rationalistes, les francs maçons, etc. »
M. Guaino a assuré qu’il n’était pas « l’inspirateur de cette irruption de la
religion dans le discours de Nicolas Sarkozy, puisqu’il a commencé bien avant
que je vienne travailler avec lui ». « C’est un thème qui lui est cher, c’est un
thème important », a-t-il dit.
Le conseiller de Nicolas Sarkozy a aussi fait valoir que le discours de Ryad
« répondait à un impératif politique » soulignant le rôle que « joue aujourd’hui la
monarchie saoudienne et l’Arabie saoudite dans la stabilité du monde, dans la
paix du monde, dans les rapports entre l’occident et l’islam ».
« Ce sont des rapports essentiels parce que si demain nous avons une guerre
de religion et de civilisation entre l’islam et l’occident, ce sera une
catastrophe absolue pour la civilisation », a-t-il dit.