NANTERRE, 23 juin 2009 (AFP) – Des perquisitions ont été menées le 18 juin sur deux sites de la Scientologie à Paris dans l’enquête sur le suicide d’une adepte en décembre 2006, a-t-on appris mardi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
Selon cette source, les enquêteurs de l’Office central pour la répression
des violences aux personnes (OCRVP), saisis d’une enquête préliminaire du parquet de Nanterre, voulaient mettre la main sur des éléments du dossier de Gloria Lopez, qui avait mis fin à ses jours à 47 ans en se faisant happer par un train à la gare de Colombes (Hauts-de-Seine).

Les recherches sont intervenues au lendemain de la fin du procès pour
escroquerie en bande organisée qui s’est déroulé au tribunal de Paris et où le parquet a requis la dissolution des deux principales structures françaises de la Scientologie.
Contactée par l’AFP, une porte-parole de la Scientologie française, Danièle Gounord, a estimé qu’il n’y avait “pas grand chose à dire” sur ces perquisitions, tout en dénonçant “un climat propice à la discrimination et à la multiplication de situations en tout genre”.
La première perquisition a eu lieu au siège de la Scientologie, dans le XIIe arrondissement parisien. La seconde, qui visait le Celebrity Centre (XVIIe arrondissement), a tourné court, des responsables du centre ayant refusé l’accès aux enquêteurs, comme le permet la procédure dans certains cas d’enquêtesdiu préliminaires, a indiqué la source proche du dossier.

Gloria Lopez était membre de la Scientologie depuis une dizaine d’années lorsqu’elle s’est donnée la mort. Les soupçons de sa famille, qui a porté plainte, sont nés après la découverte à son domicile de lettres et de documents évoquant toutes sortes de dépenses et de dettes au profit du mouvement.
“A la vue de ces documents, il est évident que la Scientologie a profité
d’elle et l’a escroquée. Elle était endettée auprès des banques et avait
dilapidé un héritage pour acheter des cours à l’avance et grimper dans la hiérarchie”, avait affirmé à l’AFP en octobre 2008 son ex-mari, Pascal Le Berre.
Plusieurs proches de Gloria Lopez ont été entendus dans ce dossier, dont ses deux enfants.
Dans ce dossier est également apparue une note des anciens Renseignements généraux, dont la teneur a été confirmée à l’AFP par une source proche du dossier, selon laquelle les proches de Mme Lopez avaient été approchés immédiatement après sa mort pour se voir proposer une transaction financière contre la promesse de ne pas engager de poursuites.

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