Marine Le Pen est peut-être fâchée avec son papa, mais pas avec tous ses vieux copains. En janvier dernier, lorsqu’elle a tenté de rencontrer Donald Trump, c’est à l’un d’eux qu’elle s’est adressée, Pierre Ceyrac.
Neveu de l’ex-président du CNPF (l’ancêtre du Medef) et député FN de 1986 à 1988 dans le Nord, {{ce dernier a aussi représenté en France la secte du révérend Moon.}}

Dans les années 1980, le gourou décide de soutenir, parfois financièrement, un leader conservateur par grand pays. C’est cet étonnant réseau « moonien » qui permet à Pierre Ceyrac d’organiser, en 1987, la fameuse poignée de mains entre Jean- Marie Le Pen et Ronald Reagan, deux « protégés » de Moon.

Fin 2003, Marine Le Pen, alors en pleine ascension, se rend à New York pour déposer une gerbe sur les vestiges du World Trade Center, accompagnée de son mari d’alors, Eric Iorio, et de Louis Aliot, son compagnon actuel.
Qui est leur contact sur place ? L’incontournable Pierre Ceyrac, qui a pourtant quitté le FN en 1994, et la secte Moon en 1999. Il leur présente un lobbyiste italien qui a travaillé pour Silvio Berlusconi, Guido Lombardi, chargé de leur obtenir des rendez-vous avec des personnalités républicaines.
Entre deux entretiens discrets, Le Pen, Iorio et Aliot visitent la ville en limousine, émerveillés. Quatorze ans plus tard, le contact américain de la candidate du FN demeure Pierre Ceyrac, 70 ans et toujours acoquiné avec Guido Lombardi. Mais le carnet d’adresses des deux compères a vieilli et ne permet finalement pas à Marine Le Pen de rencontrer le président, ni même un membre de son équipe. Seul restera de ce séjour l’image de la candidate, attablée avec Pierre Ceyrac, Guido Lombardi et Louis Aliot dans un café de la tour Trump.

source :http://www.leparisien.fr/magazine/grand-angle/secret-de-candidats-l-ombre-de-moon-plane-sur-marine-le-pen-21-04-2017-6867831.php