Programme :15 mai, vendredi:

{{Alexander Konovalov, Ministre de la Justice de la Fédération de Russie (présenté par Sergey Milushkin, chef du département en Ministère de la Justice) :}}Chers amis et collègues……

Soyez les bienvenus à notre conférence ! J’espère que nous aurons deux jours de travail productif devant nous.

Tous ceux d’entre nous réunis ici croient qu’une réelle menace sur les doits de l’homme et sur les libertés démocratiques est suspendue au dessus de nos pays. Cette menace provient d’organisations que nous appelons habituellement des sectes totalitaires ou destructrices, ou en bref simplement : sectes. L ‘activité effrénée de sectes, qui prend l’aspect d’une expansion non-dissimulée causant des dommages irréparables à la santé et au bien-être des gens, en violant les droits humains fondamentaux, pose une menace envers l’individu, la famille, la société et l’Etat.

Les sectes se définissent comme des organisations, dont en réalité les leaders autoritaires s’efforcent à la prise d’influence sur leurs membres pour leur exploitation, cachent leurs intentions sous des apparences religieuses, politico-religieuses, psychothérapeutiques, de santé, d’éducation d’information scientifique, de culture, et autres. Les sectes se servent de tromperies, d’information sélective, et de propagande insistante, pour attirer de nouveaux membres, et usent d’autres moyens contraires à l’éthique pour prendre le contrôle de la personnalité, pour exercer des pressions psychologiques, ou par l’intimidation et d’autres moyens de retenir leurs membres dans leurs organisations. Ainsi les sectes violent le droit humain à la liberté d’un choix informé par la vue du monde, et son mode de vie.

Nous croyons que le danger des sectes consiste, en particulier, en leur structure autoritaire qui viole souvent les valeurs démocratiques généralement acceptées, en cela que leur idéologie fondamentale et leurs déclarations sur la correction absolue de leurs leaders en matière de « salut de l’âme » trompent les gens, et prennent un pouvoir complet sur ceux qui recherchent une transformation et une nouvelle orientation pour eux-mêmes. Le danger consiste aussi en la soumission inconditionnelle de leurs adeptes, envers qui des menaces très subtiles sont employées.

Les conséquences négatives de l’adhésion à une secte peuvent inclure les suivantes : interruption de la scolarité et de la formation professionnelle pour les membres, changements radicaux de leur personnalité et perte de perception de la réalité, qui peuvent mener à des conflits avec leurs proches et leurs amis intimes. De plus, des problèmes psycho-sociaux peuvent surgir comme résultat de leur changement d’orientation et de vision du monde, aussi bien que par les méthodes employées par la secte pour influencer le psychisme.

La mise à part de membres d’une secte vis-à-vis du monde extérieur, la focalisation sur le monde de la secte, l’agression contre des membres de sectes et contre des intrus à l’occasion de la défense fanatique de l’idéologie de la secte en cause, aussi bien que le rejet de la pensée rationnelle dans tout cela sont considérés comme de dangereuses conséquences. La tendance à la dépendance, la perte de l’autonomie et l’isolement sont inculquées dans la personnalité des gens, et sont souvent accentuées par le caractère de cohésion de tels groupes. La tromperie au moyen de méthodes dissimulées de manipulation et de pression psychologique, aussi bien que l’intrusion délibérée de ces sectes dans les sphères politique et économique révèlent le danger d’organisations totalitaires.

La pratique des pressions psychologiques, l’exploitation des finances et du labeur des convertis, leur isolement social et la restriction complète de la liberté personnelle au moyen de

méthodes de manipulation et de mise sous influence indue, le tort causé au psychisme et à la santé, et un certain nombre d’incidents fatals obligent l’observateur à conclure qu’au cours de leurs activités les sectes violent systématiquement la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme[2]. Ceci inclut celles dont nous traiterons ici, et celles qui ne seront pas mentionnées pour d’évidentes raisons d’ordre du jour. Points particuliers :

–Article 3 : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. »

–Article 4 : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes. » Beaucoup de sectes non seulement se livrent à des trafics de personnes, mais aussi créent pour leurs adeptes de vraies conditions d’esclavage.

–Dans certaines sectes, on viole l’article 5 : « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

–Violation de l’article 12 : « Nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires dans sa vie privée, sa famille. ». Nous savons que c’est une pratique constante des sectes.

–Dans certaines sectes nous observons la violation des points 2 et 3 de l’article 16, violation qui est parvenue à un statut doctrinal dans la secte : « Le mariage ne sera conclu entre époux qu’avec le libre et plein consentement des époux. La famille est l’unité naturelle et fondamentale de la société, et elle a droit à sa protection par la société et par l’Etat. »

–Violation de l’article 17, qui déclare : « Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété. » En fait c’est la raison de la création et de l’existence de la majorité des sectes destructrices. Dans le processus l’usage de méthodes de manipulation et de force a un caractère spécialement subtil.

–En se servant de trompeuses méthodes de persuasion, de l’isolement vis-à-vis de l’information et de la mise sous influence, ainsi que l’exploitation des craintes dans l’intention de retenir les convertis, toutes les sectes violent l’article 18 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction », et l’article 19 : « Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit », et finalement au point 2 de l’article 1 de la Déclaration sur l’Elimination de toutes formes d’Intolérance et de Discrimination Fondées sur la Religion ou la Croyance (résolution 36/55 de l’Assemblée Générale de l’ONU) : « Nul ne sera soumis à une contrainte qui affecterait sa liberté d’avoir une religion ou une croyance de son choix ».

–L’ utilisation de la contrainte lors du recrutement nous mène à envisager la violation du point 2 de article 20 : « Nul ne peut être obligé de faire partie d’une association ».

–L’isolement social des adeptes, c’est-à-dire, leur mise à l’écart des pratiques sociales, comme cela est effectué dans un certain nombre de sectes, viole l’article 21 : « Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis» et également concernant l’article 29 : « L’individu a des devoirs envers la communauté dans laquelle seule le libre et plein développement de sa personnalité est possible. » ´

–La stricte régulation de la conduite, et l’usage de travail non payé ou sous-payé, ceci par des moyens de pression psychologique viole l’article 23 : « Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage. Tous ont droit, sans aucune discrimination, à un salaire égal pour un travail égal. Quiconque travaille a droit à une rémunération équitable et satisfaisante lui assurant ainsi qu’à sa famille une existence conforme à la dignité humaine et complétée, s’il y a lieu, par tous autres moyens de protection sociale ceci aussi bien que dans les articles 24 et 25. »

–Article 26 : « Toute personne a droit à l’éducation. ». Cet article est violé par un certain nombre de sectes, qui pratiquent une privation effective de ce droit envers leurs adeptes et leurs enfants.

–La violation de l’article 27 est caractéristique concernant quiconque est dans des sectes : « Toute personne a le droit de prendre part librement à la vie culturelle de la communauté, de jouir des arts et de participer au progrès scientifique et aux bienfaits qui en résultent. »
–La pratique du recrutement illégal de mineurs viole directement le point 2 de l’article 5 de la Déclaration sur l’Elimination de toutes les formes d’Intolérance et de Discrimination fondées sur la Religion ou la Croyance. « Tout enfant doit profiter du droit d’accéder à l’éducation en matière de religion ou de croyance en accord avec les souhaits de ses parents, ou, le cas échéant, de ceux qui en ont légalement la garde, les meilleurs intérêts de l’enfant étant le principe directeur, et le point 5 du même article : Les pratiques ou les croyances dans lesquelles un enfant est élevé ne doivent pas être préjudiciables à sa santé physique ou mentale ou à son plein développement. »

L’activité des sectes viole aussi un certain nombre d’autres documents et dispositions législatives de nos pays, lesquelles ne peuvent pas être citées dans le cadre du présent exposé.

Ce qui est dit précédemment est la raison de politiques sociales et gouvernementales actives dans certains pays d’Europe et au Conseil de l’Europe, politiques orientées vers la défense des droits civils, vu la menace de sectes totalitaires et destructrices. Etant informée de ce que les principes démocratiques sont face à la menace d’un nouveau danger, qui est à un haut degré similaire au Nazisme selon beaucoup d’analystes des sectes, l’Europe a adopté un certain nombre de mesures qui restreignent l’activité destructrice des sectes.

Par exemple nous nous souvenons d’une décision de l’Assemblée du Conseil de l’Europe du 22 juin 1999, déclarant la nécessité de créer une organisation Européenne destinée à poursuivre les groupes de type religieux, ésotérique, ou spiritualiste, organisation qui faciliterait l’échange d’informations entre les centres concernés des Etats membres, et qui suggérerait que le Conseil de l’Europe entreprenne aussi des actions pour encourager la création de groupes d’information dans les pays d’Europe Centrale et Orientale.

Dix ans ont passé depuis cela. Aujourd’hui nous nous rassemblons ici dans la superbe ville de St. Pétersbourg ; nous pouvons voir que notre Conférence de la FECRIS comporte de nombreuses organisations d’Europe Centrale et Orientale. Dans mon seul pays, nous avons une trentaine de centres actifs de recherche et d’information sur les sectes. Nous apprécions hautement ce contact, qui a donné beaucoup d’élan à des organisations jeunes et pas très expérimentées pour travailler et pour avancer. Nous avons senti que nous ne sommes pas seuls et que des gens parmi les plus sincères, responsables, honnêtes et sages en Europe appuient notre travail et nous offrent de coopérer.

Ainsi, nous, citoyens de la grande Europe, selon les mots de François Mitterand, de l’Atlantique au Pacifique, nous nous rencontrons ici, aujourd’hui pour continuer notre travail, pour développer notre amitié, et pour étendre notre coopération dans notre mission difficile, souvent mal appréciée et pourtant très nécessaire.

Encore une fois, chers amis et collègues, bienvenus en Russie, bienvenus à St. Pétersbourg, bienvenus à l’Université de St. Péterbourg, bienvenus à notre conférence.

{{Nicholas Kropachev, Recteur de l’Université d’Etat de St. Pétersbourg}}

{{Friedrich Griess, Président de la FECRIS, Gesellschaft gegen Sekten- und Kultgefahren, Autriche}}Annelise Oeschger, Présidente honoraire de la Conférence IONG du Conseil de l’Europe

Henri-Pierre Debord, Conseiller, MIVILUDES [1], France

Tassos Mitsopoulos, Membre du Parlement, Chypre

Christophe Caliman, Magistrat fédéral, Belgique

INTRODUCTION

Alexander L. Dvorkin, Président du CRS, Moscou:

« Sectes Destructives et Droits de l’Homme »

LECTURES

Sergey Milushkin, chef du département en Ministère de la Justice, Russie :

« La possibilité de coordonner les Expériences européenne et russe du combat contre les sectes totalitaires »

Hans-Werner Carlhoff, Directeur du Groupe de Travail Interministériel sur les Sectes et Psycho groupes, Bade-Wurtemberg, Allemagne:

« Sectes et Psycho groupes au Bade-Wurtemberg: situation, dangers potentiels, défis » :
Monsieur le Ministre, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs,

C’est pour moi un grand honneur de parler aujourd’hui à la conférence de la FECRIS à St. Petersbourg [15 mai 2009]. Je dois vous transmettre les meilleures salutations du Ministre de la Culture Helmut RAU, qui souhaite grand succès à cette conférence.

Depuis des années, le gouvernement du land Bade-Wurtemberg surveille l’implantation et l’activité de « sectes» et de «psycho-groupes» avec la même vigilance critique. Cette attitude s’est toujours manifestée de plus en plus clairement au cours des vingt dernières années au travers de documents variés, et de déclarations officielles, mais aussi au parlement du Bade-Wurtemberg, et par des initiatives du Conseil Fédéral (Bundesrat), où 16 régions d’Allemagne (Bundesländer) sont représentées.

Des «sectes» et des «psycho-groupes» peuvent par leur action représenter un grave danger pour l’état et pour la société. Le gouvernement régional ne doit pas tolérer de sociétés parallèles ; les extrémistes ne doivent avoir aucune chance au Bade-Wurtemberg, et à l’avenir le gouvernement régional n’acceptera pas que la religion serve de couverture dans un but extrémiste.

Données statistiques

La région du Bade-Wurtemberg compte environ 11 millions d’habitants. Par son industrie et par sa recherche scientifique et technique, elle fait partie d’une des régions économiques les plus puissantes d’Europe. Des sociétés renommées, riches en traditions, comme Porsche, Daimler, Bosch y ont leur origine et leur siège.

Le Bade-Wurtemberg est situé au cœur de l’Europe. Ses voisins immédiats sont la France, la Suisse et l’Autriche. Avec 298 habitants au Km2, la population y est très dense.

Des personnes de différentes confessions y vivent paisiblement côte à côte : environ 4 millions de catholiques, quelque 3,6 millions de membres d’églises protestantes ; environ 600.000 Musulmans, dont le nombre devrait s’accroître au cours des prochaines années ; et 9.000 personnes confession juive.

Le Bade-Wurtemberg compte un fort pourcentage d’étrangers (11%), principalement du Sud, du Sud-est de l’Europe, et de Turquie.

Situation Constitutionnelle

La constitution de la République Fédérale d’Allemagne, la loi fondamentale, et la constitution de la région Bade-Wurtemberg stipulent : la vie sociale des gens de notre pays est fondée sur :

le respect des droits fondamentaux et des droits de l’homme ;
sur le respect des lois en vigueur
sur le respect de l’égalité des droits des femmes et des hommes
et sur le respect des convictions religieuses des citoyens.

L’action de l’Etat est requise si, du fait de «sectes» et de «psycho-groupes», la santé psychique, l’intégrité corporelle, la liberté des gens sont mises en péril.

En Allemagne, l’action gouvernementale est fortement déterminée par la prise de conscience historique des conséquences désastreuses que des structures extrémistes et anti-démocratiques et des idéologies peuvent provoquer. C’est pourquoi la défense de la constitution démocratique représente la plus haute priorité. Ceci peut aussi être la raison pour laquelle l’Etat et la société réagissent en prêtant une grande attention au développement et aux activités de «sectes» et de «psycho-groupes», spécialement quand il s’agit de la Scientologie.

De plus en plus nombreux sont les citoyens du Bade-Wurtemberg qui exigent des pouvoirs publics des lois de protection contre les techniques de psycho-manipulation et les offres de guérison les plus variées posant problème. Au travers des lettres, e-mails, pétitions, et même par des visites personnelles aux services ministériels et administratifs, il apparaît clairement que beaucoup de gens sentent que leurs droits peuvent être atteints par les offres et par le contact avec des «sectes» et des « psycho-groupes».

1. La situation au Bade-Wurtemberg vis-à-vis des «sectes» et des «psycho-groupes»

Depuis la fin des années 70 et le début des années 80 du siècle dernier, au Bade-Wurtemberg ainsi que dans d’autres régions de la RFA, de plus en plus de groupes apparaissent, qui, sous couvert de nouvelles religions et de mouvements idéologiques, s’efforcent de rendre les gens dépendants en les manipulant, souvent par des méthodes répressives et agressives mais subtiles. Ces phénomènes se font sentir partout en Europe, comme le démontrent différentes résolutions du Parlement Européen.

Ces groupes et ces organisations ne sont pas des communautés religieuses traditionnelles isolées, mais des communautés ou nouveaux mouvements religieux et/ou idéologiques (pour certains actifs à l’échelle mondiale) et qui se définissent eux-mêmes comme tels, (c’est à dire des créations pseudo-religieuses) et un grand nombre de soi-disant «psycho-groupes».

Depuis environ quinze ans des groupes « missionnaires puissants » sont l’objet d’observation. Ils ont leur origine principalement dans l’environnement charismatique protestant Nord-américain. Leur mission est accomplie en partie sans tenir compte des orientations culturelles concernant la foi et la société en Europe centrale. Parfois, les activités prosélytes de ces groupes deviennent fort agressives et militantes.

Nous fondant sur les cas qui sont parvenus à la connaissance du groupe de travail interministériel concerné par les questions de «sectes» et «psycho-groupes» , et prenant en compte les questions de citoyens et leur propre évaluation, nous avons pu fixer à 120 -130 le nombre d’organisations ou groupes qui complètement ou en partie correspondent aux critères retenus par le Gouvernement Fédéral d’Allemagne pour les «sectes» et «psycho-groupes», ce qui inclut les organisations qui leur sont reliées par des liens légaux, économiques, religieux ou idéologiques. Ces critères sont fixés dans le document fédéral 13/4132.

Les différents groupes varient beaucoup par le nombre d’adhérents et le nombre de leurs organisations affiliées et la solidité de leur organisation. Pour le Bade-Wurtemberg le nombre d’organisations et de groupes est à peu près constant depuis plusieurs années.

En nous servant des critères fédéraux susmentionnés pour caractériser des groupes douteux, nous pouvons estimer un noyau de 30.000 à 35.000 personnes au Bade-Wurtemberg, actives dans les «sectes» et les «psycho-groupes», où des appartenances multiples ne peuvent être exclues. Le nombre de vrais sympathisants est probablement un multiple de ces chiffres, étant donné que ces gens semblent intégrés, au moins formellement, dans des religions traditionnelles et dans des groupes idéologiques.

La désignation de groupes par les termes de « sectes» ou «psycho-groupes» est le résultat en partie de longues batailles judiciaires. Les groupes suivants :

– Le Mouvement Bhagwan/Osho,

– La Méditation Transcendentale

– Vie Universelle ….. et d’autres

ont protesté contre cette appellation devant le Tribunal Constitutionnel Fédéral, la plus haute juridiction de la RFA, comme étant anti-constitutionnelle, parce qu’ils se sentaient discriminés, et qu’ils se considèrent comme des religions. A cause de ces problèmes juridiques, le gouvernement du Bade-Wurtemberg ne publiera pas de liste des groupes concernés.

Le paysage de «sectes» et «psycho-groupes» est continuellement changeant. Beaucoup de ces groupes opèrent sous un camouflage ou comme sous-groupes. Les dénominations changent fréquemment. Dans certains cas, les groupes ont plusieurs noms, comme par exemple « Great White Brotherhood », qui existe aussi au Bade-Wurtemberg : « Universal Church », « Brotherhood of Mankind », « Fundament of higher spiritual learning », « World-fundament for natural Science », « The inner light » etc.

Certains groupes n’ont qu’une petite zone d’activité, assez locale. Mais dans beaucoup de cas, les groupes sont actifs dans toute l’Allemagne. La plupart des groupes ont tendance à s’étendre, et ils ont des branches dans toute l’Europe et en outre-mer. Beaucoup de groupes viennent de l’étranger, la plupart d’entre eux des USA où ils ont leur siège, et leurs cadres sont en partie des étrangers.

Sans compter un grand nombre de «sectes», «psycho-groupes» et d’obscures associations plus petites qui se font remarquer par leurs pratiques occultes et sataniques, les activités de la Scientologie et ses centres de Dianetique, fondés par L. Ron Hubbard, sont spécialement problématiques.

La Scientologie est le leader incontesté du marché dans le domaine des «sectes», comme étant une organisation essentiellement politique et commerciale, qui agit sous couvert d’un masque pseudo-religieux de communauté religieuse, et qui, dès lors, prétend user du droit de liberté religieuse, telle que garantie par notre constitution.

Sans aucun doute, le Bade-Wurtemberg est une cible de propagande intense des Scientologues, commandés, dans la plupart des cas, à partir du centre de la Scientologie aux USA. Les positions-clé en Europe sont le « European Office for Public Affairs and Human Rights » à Bruxelles, Bureau European de la Scientologie, et le Centre de Scientology for Continental Europe à Copenhague (Danemark).

Depuis 12 ans, la Scientologie au Bade Würtemberg, est mise en observation par le Bureau régional de protection de la constitution. Cette surveillance a eu un effet considérable, mettant en lumière l’action en partie conspiratrice de cette organisation. La surveillance de la Scientologie par le Bureau de protection de la constitution a montré clairement qu’il y a des preuves de tentatives de la Scientologie dirigées contre l’ordre fondamentalement libéral et démocratique de notre Etat.

Au Bade-Würtemberg, la Scientologie dispose d’un de ses points d’appui les plus importants en Allemagne, et d’un réseau très dense d’organisations. Il consiste en un « Class V Org » (« église ») dans la capitale régionale, Stuttgart, et trois ‘Missions’ dans les ville de Ulm, Karlsruhe et Göppingen, ainsi que de six ‘Missions’ plus petites, en partie sous couvert de noms anodins, comme ‘Centre pour des questions de vie’ etc.. La sous-organisation « Commission pour les atteintes aux droits de l’homme par la psychiatrie » (KVPM) est représentée à Stuttgart et à Karlsruhe. Au Bade-Würtemberg, en particulier, l’association commerciale « World Institute of Scientology Enterprises » (WISE) se doit de promouvoir les enseignements en matière de commerce et de politique du fondateur de la Scientologie, Hubbard. De plus il y a diverses organisations, qui sont en relation avec la Scientologie et qui partiellement doivent être considérées comme des organisations camouflées de Scientologie.. Avec sa campagne « Des jeunes pour les droits de l’homme», la Scientologie veut exploiter l’idéalisme de la jeunesse. De même avec les cours de rattrapage « Applied Scholastics », la Scientologie entre en contact avec les enfants et les adolescents. De plus en plus de jeunes gens sont introduits à la Scientologie par leurs parents qui sont des adhérents de la Scientologie depuis bien d’années.

Pourtant au cours des dernières années, la Scientologie au Bade-Würtemberg n’est pas arrivée à décrocher un recrutement dynamique. Cependant, dans sa propagande, la Scientologie vise ouvertement contrôle et pouvoir politique. Selon cette orientation, la Scientologie encourage ses adhérents sur un ton souvent agressif à éliminer toute résistance active qui s’exercerait contre elle.

Le nombre exact de membres et d’adhérents de la Scientologie au Bade-Wurtemberg serait de 1.100 personnes (en dépit de ce petit nombre, c’est un potentiel qui devrait être pris au sérieux). De toutes façons, la Scientologie peut compter sur un centre puissant financièrement. Comme le montrent les rapports du Bureau de protection de la Constitution, l’organisation réussit à interférer dans la vie et la conduite privée de ses adhérents.

2. La compétence de l’Etat pour la défense contre les dangers causés par les «sectes», les psycho-groups, la Scientologie

La décision du Tribunal Fédéral Constitutionnel, la plus haute Cour de la République Fédérale d’Allemagne, du 26 juin 2002 (1 BvR 670/91) pour la défense contre les dangers causés par les «sectes» et les «psycho-groupes» est déterminante. par rapport à la constitution, Il est en principe interdit à l’Etat de transmettre à des particuliers des informations qui évalueraient des communautés religieuses et idéologiques. Si pourtant il existe des soupçons quant à la dangerosité pour les êtres humains (individus ?) d’un groupe neo-religieux/idéologique ou d’un psycho-groupe, l’Etat peut intervenir. Le soupçon d’un danger suffit. En présence d’une telle situation, l’Etat peut en particulier informer le public. Il y a notamment risque de conflit si les positions d’une association sur l’homme et la société sont fondamentalement contraires aux valeurs de la constitution démocratique.

L’Etat a donc compétence à défendre ses citoyens contre les dangers causés par les “sectes” et “psycho-groupes” comme la Scientologie. Peu importe que ces groupes soient des communautés religieuses ou idéologiques, ou prétendent seulement être une “église”. L’Etat ne doit cependant pas répandre des informations diffamatoires, discriminatoires ou fausses sur une communauté religieuse ou idéologique : il doit exister des preuves justifiant les critiques des pouvoirs publics.

3. Groupe de travail interministériel sur les questions relatives aux «sectes» et aux « psycho-groupes ».

Par une décision du 21 juin 1993, le gouvernement du Bade-Wurtemberg a déjà formé un groupe de travail permanent sur les questions de « sectes» et «psycho-groupes». Ce groupe de travail a pour tâche d’informer l’Etat et la société sur l’activité des « sectes » et de «psycho-groupes», et d’avertir si nécessaire. Je suis à la tête de ce groupe depuis sa fondation.

Les membres permanents de ce groupe de travail sont les ministères, de l’Intérieur, de la Culture, de la Justice, de l’économie et des affaires sociales, chacun déléguant un représentant qui est responsable de la coordination des activités ayant trait à ce domaine. Les ministères d’Etat, des finances et de la Science sont informés. Le Ministère responsable pour le groupe de travail est le ministère des affaires culturelles.

Le Bade-Wurtemberg est une des premières régions d’Allemagne qui ait attaché une attention spéciale à l’apparition de «sectes» et «psycho-groupes». Déjà en 1984 une section particulière a été installée dans le ministère des affaires culturelles de façon à surveiller l’implantation, la structure et l’activité des groupes en question.

Le groupe de travail interministériel coordonne l’activité des ministères sur toutes les questions relatives aux «sectes» et aux « psycho-groupes, spécialement en ce qui concerne les domaines suivants : sécurité publique, questions de commerce et de fiscalité, questions de législation du travail, de couverture sociale, de santé, d’éducation scolaire et extra-scolaire, de formation professionnelle, de relations publiques.

Le groupe de travail inter-ministériel, logé au Ministère de la Culture, a pour tâche de fournir toute documentation pertinente concernant les différents groupes et de recouper les connaissances avec les services compétents aux niveaux fédéral et régional. Le travail de ce groupe vise aussi à assurer les échanges d’informations générales avec d’autres groupes sociaux concernés et à approfondir la coopération avec les auxiliaires pertinents et des organismes de conseil du Bade-Wurtemberg.

Le groupe de travail interministériel collecte des documents informatifs sur les groupes à observer, travaille à des enquêtes parlementaires et sur des propositions concernant des «sectes» et «psycho-groupes». A intervalles réguliers, le gouvernement du land reçoit de volumineux rapports. Ainsi, le 2 déc. 2008, le groupe de travail lui a transmis le huitième rapport.. Ce rapport a aussi été traité par les commissions du parlement régional, qui l’a publié comme document 14/3613.

Il y a des formations pour enseignants (importants relais d’opinions) et des temps d’information dans les écoles et sur le temps de travail avec les jeunes au sujet des «sectes» et des «psycho-groupes». De plus, des séances avec la police, la justice, les acteurs économiques, les associations de parents, d’enseignants et les services sociaux sont organisées, où en particulier l’information sur la Scientologie est centrale. Je pourrais en dire plus sur la prévention, spécialement dans l’éducation, mais cela nécessiterait un autre exposé.

Pourtant je voudrais mentionner quelque chose à propos des « sectes» et «psycho-groupes» dans le travail du Bureau de la protection de la constitution, l’autorité responsable de la sécurité publique au Bade-Wurtemberg :

Depuis le 1er janvier 1997 le Bureau régional pour la protection de la constitution surveille la Scientologie avec des moyens du service de renseignements. Sur une décision commune des gouvernements fédéral et régionaux (« Bundesländer ») depuis le 1er juillet 1997 la Scientologie est surveillée par les autorités respectives de protection de la constitution. (Le Schleswig-Holstein fait exception à cause de sa loi sur la protection de la constitution). L’observation effectuée jusqu’à présent a confirmé la suspicion des autorités publiques, c’est pourquoi la mise en observation se poursuivra autant que nécessaire.

Dans le groupe de travail inter-ministériel que je préside, un représentant du groupe de surveillance pour la protection de la constitution.du ministère de l’Intérieur est présent.

4. Offres faites personnes concernées et à leurs proches au Bade-Wurtemberg

Les victimes de «sectes» et de «psycho-groupes» n’ont souvent aucun moyen financier pour payer consultations et thérapies ou même des avocats, du fait qu’ils ont transféré leurs avoirs au groupe. Ainsi des étranglements financiers déterminent souvent la situation d’ex-membres, mais aussi de leurs proches.

Pour cette raison, les pouvoirs publics, l’aide sociale, l’assurance chômage, etc sont parfois obligés de prendre en charge les dettes d’anciens membres de «sectes».

Pendant les années 2000-2003, une institution privée existait au Bade-Wurtemberg, le « Odenwälder Wohnhof ». Dans cette institution, des gens qui avaient été spoliés financièrement et professionnellement par des «sectes» et des «psycho-groupes» pouvaient vivre pour un temps. L’institution était soutenue par la région et par le Ministère Fédéral de la famille ainsi que par une fondation privée. Le temps passé à Wohnhof était employé à des thérapies et à préparer la personne à une réinsertion professionnelle. Depuis 2004 les soins en ambulatoire sont préférés.

L’association familiale d’aide et de soutien face aux nouveaux mouvements religieux et idéologiques du Bade-Wurttemberg (EBIS) prend en charge principalement les proches des membres de ces mouvements et ceux qui veulent quitter un groupe. Cette association ne reçoit aucune subvention publique.

Les églises protestante et catholique aussi ont des institutions spécialisées et peuvent donner information et conseil sur les questions de «sectes» et de «psycho-groupes».

Notre région soutient le Bureau de consultation pour les victimes de l’occultisme (Office de consultations para-psychologique,) à Freiburg, avec 98.000 €, et l’Action pour l’information éducative (Aktion Bildungsinformation, ABI) à Stuttgart dotée de plus de 120.000 €. Les deux institutions s’occupent de prévention, d’information et et de conseil, et ABI donne aussi des conseils juridiques.

5. Conclusions et perspectives

L’Etat doit réagir devant les provocations délibérées de la part de groupes d’individus, si, comme c’est le cas de la Scientologie, ils mènent leurs campagnes de propagande, tout en se parant de leur soi-disant caractère religieux. Il est sage de ne pas réagir à cette propagande très intense par de véhémentes contre-attaques. En dépit de la menace évidente de fanatisme et extrémisme, la communication et le dialogue sont importants.

Pourtant les groupes en cause doivent être conscients de ce qu’ils peuvent être tenus responsables de leurs actions. Il peut aussi devenir nécessaire que l’Etat applique des mesures légales pour prévenir les dangers des «sectes» et des «psycho-groupes».

La confrontation au pluralisme moderne des religions n’en est qu’à son début, et marquera certainement ce 21ème siècle. Les tendances syncrétistes vont s’accroître. Tant que «sectes», « psycho-groupes » et associations semblables ainsi que des groupes occulto-satanistes, s’opposent par leurs actions effectives aux libertés fondamentales des individus et interfèrent de manière très subtile et presque conspiratrice dans les droits de l’homme, cela menacera la paix sociale et l’existence de l’ordre démocratique de la société. Dans ce domaine, l’Etat a une responsabilité particulière. Le citoyen demande la transparence de l’information et la protection contre l’exploitation et les pratiques criminelles. Et les jeunes ont besoin de perspectives claires et de réponses crédibles. Ce sont les bases qui peuvent protéger contre les manipulations pseudo-religieuses et les «sectes» destructrices.

Merci pour votre attention.

Oleg Shishov, Maire de Ryazan, Russie:

« Les Violations des Droits de l’homme par les sectes dans la Province de Ryazan »

Thomas Gandow, Conseiller sur les sectes de Berlin-Brandenbourg, Église Luthérienne, Allemagne:

« Sectes ou Groupes de Lobbying étrangers ? » :
Illusion et folle idée? – Ou défi politique sérieux?

Pour le ministre de l’intérieur du Land allemand de Hessen, l’affaire était déjà une évidence il y a 20 ans. Le 20 mars 1986, le service de presse social-démocrate a laissé, dans une publication, “libre cours” au mouvement LaRouche.

En le qualifiant d'”Extravagant et paranoïaque”, le ministère a annoncé que le “Parti Travailliste Européen” (Europäische Arbeiterpartei, EAP), mentionné à plusieurs reprises dans les discussions publiques ces derniers jours, est un groupe dissident à orientation sectaire.

L’opinion du ministre de l’intérieur :

“Ce groupe ne devrait pas être spécialement pris au sérieux.”

Sa justification :

“LaRouche vit dans l’illusion que ‘le destin du monde est entre ses mains’”.

Cela n’était pas considéré comme un sujet de préoccupations pour cet homme politique.

Au contraire :

“Je demande instamment que ce groupe de culte ne soit pas considéré comme politiquement sérieux. Toutes ses affirmations sont extravagantes et paranoïaques, mais ne peuvent être assimilées à des objectifs purement politiques. Considérer que l’EAP fait partie de la Nouvelle Gauche ou de l’extrémisme de gauche serait aussi déplacé que de l’amalgamer à l’extrême droite.”

“Le vrai danger”, écrit le ministre, “est représenté par son comportement fétichiste et sectaire. Comme c’est le cas pour les autres sectes, les jeunes succombant à son illusion par des méthodes manipulatrices, peuvent être affectés. Je suis particulièrement reconnaissant aux conseillers presbytéraux des grandes églises, qui suivent ces groupes avec attention et contribuent à nous informer de leurs intrigues.”

C’est sur cette conclusion que, selon lui, l’affaire s’est close.
Le ministre a finalement insisté sur ce qu’il pensait avoir de l’importance :

“Toute promotion de ce groupe en regard de sa relation à l’extrémisme ou même au terrorisme ne me semble pas approprié.”[1]

1. Activité politique

Il est d’autant plus remarquable que de nombreuses organisations soient politiquement très actives et qu’elles soient également prises au sérieux et considérées comme des acteurs politiques par de nombreux politiciens, vu la “demande urgente” exprimée en public par ces derniers pour que des groupes, tels que le mouvement LaRouche, ne soient pas pris au sérieux et vu leur demande de prise en charge de ces groupes prétendument “extravagants et paranoïaques” auprès des conseillers presbytéraux des grandes églises, comme s’ils étaient compétents en matière d’“illusions, d’extravagance et de paranoïa” ou, dans tous les cas, en affaires “non-politiques”.

Le mouvement LaRouche, que l’on vient de mentionner, auteur dans ses apparitions publiques de théories conspiratrices et n’étant pas censé être pris au sérieux, organise mondialement et de manière professionnelle, des partis, des associations, des comités politiques et des élections, gère des maisons d’édition et la publication de magazines, possède des filiales aux États-Unis, au Mexique, en Inde, en Suède, en Norvège, en Italie, en France et en Allemagne.

Les conférences de tels groupes impliquant des hommes politiques sont assez surprenantes, mais lorsque celles-ci ont lieu en compagnie de scientifiques spécialisés dans le nucléaire et en techniques de défense, et en compagnie de généraux militaires, elles sont choquantes.

En Allemagne, le “Parti Travailliste Européen”, l’“Institut Schiller”, les “Patriotes pour l’Allemagne”, la “coalition anti stupéfiants”, le “Forum Énergie Fusion” et l’“Agence l’Executive Intelligence Review” sont des groupes particulièrement actifs.[2]

Cependant, à l’occasion d’une enquête parlementaire relative à la mort de l’étudiant britannique Jeremiah Duggan, né le 10 novembre 1980, décédé le 27 Mars 2003 à Wiesbaden (Hessen), et de son lien avec un événement de l’organisation LaRouche, lorsque l’on a posé au Gouvernement Fédéral Allemand, la question suivante :

“De quelles informations le Gouvernement Fédéral dispose-t-il au sujet de l’organisation

en question? à propos :

– des ressources financières et des pratiques commerciales

– de la sécurité des contacts pertinents dans le cercle des sociétés de recherche en énergie (nucléaire) et en alimentation énergétique.”

Il a répondu :

“qu’il ne possédait aucune information.”[3]

Par conséquent, seuls des sites internet privés diffusent des informations primordiales à propos du mouvement politiquement orienté LaRouche. [4]

Les activités politiques flagrantes d’organisations dénommées “sectes” ou “sectes totalitaires” ne passent pas toujours inaperçues par le public. Par exemple, à l’apogée de l’affaire Watergate en 1974, nombre d’informations relatives à la manipulation politique en faveur du président américain Richard M. Nixon, effectuée par le mouvement Moon étaient accessibles et ont même été diffusées par les pouvoirs publics, à travers des annonces et présentations occupant des pages entières dans les rubriques de politique intérieure.

En 1978, le comité Fraser, un sous-comité du congrès américain, a enquêté sur l’influence politique du gouvernement sud coréen sur la politique des États-Unis. Il a publié un rapport selon lequel le mouvement Moon était impliqué dans cette activité.[5]

Dans ce rapport, 80 pages sont dédiées aux efforts du mouvement Moon, efforts au succès variable, d’influencer les institutions et la politique étrangère américaines, en partie dans son propre intérêt, en partie pour satisfaire le gouvernement sud coréen et en partie, évidemment, parce qu’il en avait été chargé par ce gouvernement. On y faisait également mention de la pression exercée en vue d’obtenir l’extension d’une licence de production d’armes pour une société de Moon, ainsi que bien d’autres agissements.[6]

Parce qu’il s’agit d’une activité politique, l’infiltration de la scientologie dans le gouvernement français doit également être mentionnée. En 1991, le journaliste Serge Faubert (Paris) a publié son livre sensationnel “Une Secte au Cœur de la République”. [7]
2. Pression politique à des fins personnelles

Le fait que les sectes fassent pression dans leur propre intérêt, malgré l’utilisation de méthodes assez inhabituelles, est manifeste pour beaucoup de gens et nombreux sont ceux qui semblent l’accepter.

Observons les objectifs de Sun Myung Moon en 1971 pour les USA :

“Il nous faut également rétablir les sénateurs. Le Maître assignera donc trois jeunes femmes à chaque sénateur. Les sénateurs sont des archanges, leur restauration doit donc s’accomplir à travers Ève. Il nous faut trois cents jeunes femmes. Afin de rétablir les sénateurs, il faut tout d’abord obtenir l’amitié de leurs assistantes, en particulier de leurs secrétaires. Comprenez-vous cela? Ils ignorent de quoi sera fait le futur. Par conséquent, si vous avez connaissance du Principe Divin et êtes capable de bien le communiquer, il vous montrera la voie à suivre dans le futur. Il nous faudra donc de nombreuses jeunes femmes. Après le rétablissement des sénateurs, elles seront envoyées à l’étranger. En faisant cela, vous pouvez sauver l’Amérique[8].”

En 1973, Moon explique :

“Le Maître lui aussi a besoin de nombreuses jolies jeunes filles, il en faudra 300. Il assignera trois filles à un sénateur, ce qui au total fait 300 jeunes filles. Il faut qu’ils aient de bonnes relations. Une jeune fille est pour l’élection, une autre doit être la diplomate et la dernière pour le parti. Si les filles sont supérieures aux sénateurs en nombre, elles seront simplement récupérées par nos membres.” [9]

Entretemps, Moon et son épouse, qui sont aujourd’hui les propriétaires établis du quotidien conservateur et influent “Washington Times” et de l’agence de presse UPI , ont reçu une couronne d’or le 23 mars 2004, dans l’immeuble du Sénat, dénommé Dirksen, immeuble du Capitole appartenant au gouvernement américain, en la présence d’au moins 12 députés. [10] Selon les estimations du mouvement Moon, ils étaient environ 81:

“nul autre que le Sauveur de l’humanité,, Messie, Seigneur Ressuscité et Véritable Parent.” [11]

Tom Cruise, facilement caricaturé par les médias européens et par les politiciens comme une star hollywoodienne surexcitée et excentrique, en réalité ambassadeur de la scientologie pour l’Europe, parle sérieusement et ouvertement de son travail de pression pour la scientologie dans une lettre adressée au département d’état :

“… j’apprécie l’aide précieuse offerte par le département d’état aux membres de mon église quant à la protection de leurs droits, en particulier en Europe.

Enfin, il me faudra me rendre en Europe en janvier [2004] pour la promotion de mon prochain film et je prévois de rencontrer nos ambassadeurs en France, en Allemagne et peut-être en Belgique pour travailler avec eux et inciter les nationaux à dialoguer et à agir pour résoudre ces affaires…”

… la situation n’est en aucune sorte une activité publicitaire de ma part. C’est une question à la fois importante et personnelle, voilà pourquoi je compte sur l’aide de mon gouvernement…”[12]

En 2004, le maire de Berlin, Klaus Wowereit, a accueilli l’acteur américain à la Rotes Rathaus – la mairie rouge. Le département des relations publiques de la scientologie a commercialisé cette visite dans une vidéo où on la présentait comme une visite réussie dans “le pays de l’intolérance”[13]. Le bureau du sénat de Berlin est toujours affecté aujourd’hui par cette rencontre avec le lobbyiste de la scientologie et par les photos embarrassantes de sa visite, qui sont affichées sur son site web.[14]

3. Pressions des politiciens en faveur des sectes

Les diverses pressions exercées en faveur des sectes trouvent leur écho auprès de nombreux politiciens; les sectes jouissent dès lors du soutien de ces derniers et des administrations politiques, bien que ces mêmes hommes politiques aiment à “garder leurs distances par rapport à l’activité insensée” de ces organisations.

Exemples de soutien politique

Jim Jones, le leader du Temple du Peuple, était l’un des hommes d’église les plus respectés des États-Unis. Il avait été nommé pour la commission des droits de l’homme et droit au logement à San Francisco. Le vice président américain Walter Mondale et la première dame Rosalynn Carter l’on rencontré. Le gouverneur de Californie l’a invité à dîner et on dénombre d’autres rencontres du même genre, comme par exemple avec les gouverneurs de l’époque Ronald Reagan et son successeur Jerry Brown, ainsi qu’avec Angela Davis, alors présidente du parti communiste américain, et Jane Fonda.[15]

Depuis 1990 les rencontres de Moon et du président Michael Gorbatchov sont bien connues. L’ancien président de l’Union Soviétique a accueilli personnellement Moon en 1990 au cours de la 11ème Association Médiatique Mondiale à Moscou. D’autres rencontres ont suivi. Les autorités officielles de l’Union Soviétique et l’administration présidentielle ont soutenu les activités de recrutement et d’échange du mouvement Moon dans les écoles et les universités.[16]

L’ancien président des États-Unis George Bush senior a agi en tant que porte-parole – bien payé – du mouvement Moon. A cette occasion, il a aussi assisté en 1996, lors de l’inauguration du “Tiempos del Mundo”, le nouveau quotidien de Moon pour l’Amérique Latine, au discours du fondateur sur la valeur des organes génitaux.[17] Le discours n’était pas secret; il a dès lors figuré dans une publicité occupant de deux pages dans le Washington Times. Malheureusement, le discours de l’ancien président George Bush au cours du même événement n’est pas reporté de la même manière.

On peut trouver sur internet, la liste de quelques hommes politiques très influents aux États-Unis qui se sont engagés auprès de la scientologie. Pour certains d’entre eux, leur dépendance évidente vis-à-vis de la scientologie est démontrée par les donations effectuées par les scientologues lors de campagnes électorales.[18]

Parallèlement, on pourrait confondre par erreur la liste des noms des hommes politiques présents aux conférences de l’OSCE [19] et faisant pression contre les sectes, avec une partie de la liste internet, en particulier celle relative à la scientologie. Le rapport annuel de la commission française inter-ministérielle comprend un chapitre volumineux et instructif sur le sujet.[20]

Dans la même publication figure une vue d’ensemble et une évaluation des groupes de pression politiques les plus importants : Droits de l’Homme sans Frontières (HRWF); La Fédération Internationale d’Helsinki pour les Droits de l’Homme (IHF) et l’Institut sur la Religion et la Politique Publique (IRPP).

Le politicien local allemand Stefan Edathy, alors vice président en politique intérieure pour la fraction sociale-démocrate du Bundestag, a accepté en 2004 une invitation de la part de l’ambassade américaine à Berlin pour assister à une réunion avec le propagandiste scientologue Tom Cruise (voir également note 12).

Selon ses dires, la première d’un film de Tom Cruise était la raison de cette invitation. Le site internet des députés relate sa rencontre avec l’acteur de films d’action, rencontre visant à “discuter avec lui de la politique intérieure allemande… en particulier les sujets des droits des citoyens et de la lutte contre l’extrémisme… Nous n’avons pas sérieusement abordé le sujet de la scientologie.”

En 2007, Edathy est devenu président du comité intérieur du Bundestag. Il a ensuite parlé de manière positive du projet de film “Stauffenberg”, mais s’est montré sceptique quant à une éventuelle censure de la scientologie, censuré envisagée au cours de la conférence des ministres de l’intérieur.

4. Les sectes et sectes totalitaires en tant que groupes de pression pour les politiques

Est-il possible d’affirmer que ce soutien, à l’exception du facteur financier, est source de bénéfices mutuels? Dans ce cas, quel bénéfice les politiciens et leurs administrations en tirent-ils?

Ce que nous mentionnons ici n’est nullement théorique ni spéculatif.

Personne n’ignore le soutien accordé aux politiciens par Jim Jones, le leader du suicide collectif de 1978 à Jonestown, en Guyane, qui a vu la mort de plus de 900 personnes.

En 1976, il s’est occupé de l’auditoire de la campagne électorale de Rosalynn Carter, épouse de Jimmy Carter, élu président des États-Unis. Jim Jones a été autorisé à participer à la cérémonie d’investiture. Rosalynn Carter lui a expédié une lettre de remerciements depuis la Maison Blanche.[21]

Un comité du congrès américain a mené une enquête relative à l’influence du gouvernement sud coréen sur la politique intérieure et étrangère des États-Unis à travers le mouvement Moon, influence à laquelle il a déjà été fait référence plus haut sous l’appellatif “Koreagate”.[22]

Parmi les activités de pression de certaines organisations pour le compte de politiciens, il faut également mentionner les efforts financiers et personnels entrepris par le mouvement Moon à l’égard du français LePen, extrémiste de droite, [23]efforts qui ne se sont pas seulement traduits par une aide financière, se chiffrant à plusieurs millions, mais aussi par la collaboration de 200 étrangers, adhérents au mouvement Moon, qui ont apporté leur soutien au cours des campagnes électorales. Pierre Ceyrac, Député au Parlement Européen pour le “Front National” de LePen, était également le leader de la branche française de CAUSA, une organisation de Moon orientée politiquement.[24]

Des activités similaires du mouvement Moon ont eu lieu en Allemagne pour les “Républicains” d’extrême droite de Franz Schönhuber. Le Dr. Ursula Saniewski, membre du conseil CAUSA a assisté Schönhuber en qualité d'”assistante personnelle”. Elle avait auparavant projeté de créer un autre “mouvement des citoyens”, orienté à droite, en compagnie du président de l’Eglise Unifiée Karl Leonhardtsberger et du vice-président de CAUSA. [25].

Les démocrates américains ont bénéficié du soutien des scientologues lors de leur campagne électorale. Hillary Clinton a reçu à elle seule plus de 70.000$ de la part d’acteurs scientologues pour sa campagne électorale au sénat en 2000.[26]

Le mouvement Moon a également contribué aux offrandes pour la nouvelle sénatrice Hillary Clinton. Celle-ci a obtenu l’autorisation de rédiger un article hebdomadaire dans le Washington Times, quotidien qui, à l’époque, appartenait à Moon. [27]

Il faut également rappeler ici les efforts de CAUSA en faveur des “Contras” au Nicaragua. Le Congrès ne permettant pas à l’administration Reagan de soutenir les “Contras”, le mouvement Moon a saisi cette occasion pour continuer ses activités et accroître son importance et son influence..

D’après Ford Greene, CAUSA aurait accordé des milliers de dollars et fourni nourriture, médicaments et vêtements aux guérilleros. En 1985, le Washington Times a créé un fonds privé destiné aux Contras et a annoncé que Bo Hi Pak, l’éditeur officiel, contribuerait à hauteur de 100.000$ aux 14 millions collectés par le Times. L’éditeur, à qui l’on avait demandé comment le quotidien pouvait se permettre une telle somme, puisqu’il ne faisait aucun bénéfice, a expliqué que la corporation directrice (l’organisation Moon) était prête à accorder une aide exceptionnelle pour résoudre des problèmes déontologiques importants..[28]

5. Les institutions politiques soutiennent les sectes

Il est plus facile d’expliquer l’influence d’hommes politiques individuels vis-à-vis des sectes que le soutien officiel accordé à celles-ci par les gouvernements et les autorités.

Même le département soviétique des affaires étrangères s’est, en une occasion, occupée d’une secte : le Temple du Peuple, en Guyane. Le gouvernement de Guyane étant de plus en plus critique par rapport à ses activités, Jim Jones a contacté l’ambassade soviétique; celle-ci a alors envoyé un diplomate à Jonestown qui a déclaré :

“Au nom de l’ambassade soviétique, je porte mes plus sincères salutations à cette première communauté socialiste et communiste des États-Unis en Guyane et dans le monde.”[29]

D’autres officiers se sont également engagés :

En novembre 1996, Bill Clinton, président des États-Unis d’Amérique, a participé à un article “exclusif” spécialement pour le magazine de la scientologie, “Freedom.” Clinton a par la suite autorisé la publication “exclusive” de l’article dans ‘Freiheit,’ le magazine suisse de la scientologie, dans “Éthique et Liberté” et enfin dans l’édition allemande de la revue propagandiste de la scientologie sous le titre “Que pouvons-nous faire contre le problème de la drogue” (dans l’édition de “Zeit zu entscheiden ” / [“Temps de décider”] , p. 48).

Son épouse Hillary Clinton, actuellement ministre américaine des affaires étrangères, qui était à l’époque première dame, a salué les membres du groupe de scientologie Hands of Hope [ndt. Mains de l’Espoir] à la Maison Blanche, et a reçu une couverture sur laquelle était brodée une citation de L. Ron Hubbard. [30] Les médias ont par la suite judicieusement baptisé cet événement Clearwatergate.

En 1997, le conseiller de Clinton en sécurité nationale, Sandy Berger, a rencontré l’acteur John Travolta et d’autres scientologues afin de s’entretenir sur l’attitude du gouvernement allemand à l’égard de la scientologie.

Selon la revue “George” de mars 1998, le président Clinton a personnellement rencontré le scientologue John Travolta. Clinton a fait l’éloge des supports “éducatifs” du fondateur de la scientologie L. Ron Hubbard. Voilà les propos qu’il aurait tenu dans l’article du “George” : “Votre programme semble sensationnel”, et “j’aimerais vraiment vous aider par rapport à la problématique de la scientologie en Allemagne…”[31]

On a donné comme raison officielle à ces agissements le fait que Clinton partageait la chambre d’un scientologue sympatrique lorsqu’il était étudiant..

Le groupe de presse Knight-Ridder a relaté que le 21 mars 1997, le président Clinton a honoré les demandes du scientologue Tom Cruise en permettant à sa nouvelle secrétaire d’état, Madeleine Albright, de planifier des discussions avec le ministre allemand des affaires étrangères Kinkel, discussions relatives aux déclarations de la scientologie à propos des persécutions religieuses en Allemagne.

Dans une lettre de “chaleureuses salutations” datée du 22 décembre 1999, Clinton a exprimé sa gratitude envers les scientologues pour “tous vos efforts pour promouvoir [la liberté religieuse] et construire des communautés unies simplement par la compréhension, la compassion et le respect mutuel.”

L’interférence de l’administration américaine en-dehors du territoire américain a eu plus de poids, parce qu’il s’agissait de bien plus que des paroles :

A la fin de l’année 1998, le département d’état américain a soutenu un concert du pianiste de jazz Chick Corea à Berlin, ce dernier n’étant apparemment pas autorisé à jouer en Allemagne en raison d’une “discrimination religieuse”; [32] cet événement a également été relaté dans la revue de scientologie ‘Freedom’. [33] Les vraies raisons sont à rechercher dans le jugement rendu dans un tribunal administratif allemand en octobre 1996.[34]

L’ampleur du soutien des sectes de la part des gouvernements n’est pas uniquement prouvé par le conseil du porte-parole du département d’état qui invite les allemands à aller voir le film “Mission Impossible”, [35] mais également par une intervention du consulat-général américain à Hambourg en faveur de l’organisation de scientologie, relative à l’approbation, de la part du bureau d’expertise du district municipal, de la reconstruction, entre autres, d’une série de toilettes et de douches.[36]

En Grèce, les services secrets de la CIA sont intervenus au début des années 90 en faveur de la scientologie. Les services secrets de la scientologie ont alors annoncé : “”La bonne nouvelle est que [sic] en raison de l’intervention de la CIA, le département grec des renseignements relatifs aux nouveaux mouvements religieux a été fermé, et les employés licenciés!!” [37] De plus amples informations liées à la situation en Grèce peuvent être consultées sur Internet. [38] Les pressions exercées par l’IRS pour la scientologie sont également remarquables. Après avoir accordé une exemption d’impôts complète à la scientologie, l’IRS a expédié, en août 1994 une lettre aux politiciens européens pour les en informer, ainsi que la brochure publicitaire “Description de la scientologie comme religion”. Le ministre fédéral pour les femmes et la jeunesse de l’époque, Mme Angela Merkel faisait partie des destinataires. [39]

La bataille de la scientologie pour la reconnaissance de son caractère non-lucratif aux États-Unis a eu des conséquences plus amples en Allemagne et en Europe.[40]

Comme l’a fait remarquer le journaliste français Bruno Foucherau [41], aux États-Unis, toute une série de commissions gouvernementales sont occupées à forcer le concept américain de “liberté religieuse” et l’activité de lobby des organisations américaines dans le monde.

Après que le congrès américain ait approuvé une nouvelle loi relative à la liberté de religion dans le monde, le “Bureau pour la démocratie, les Droits de l’Homme et le Travail” (BDHRL), rattaché au département d’état américain, a mis en place une nouvelle commission, le “Bureau de la Liberté de Religion Internationale”.[42]

“Avec un ambassadeur plénipotentiaire au sommet flanqué de cinq officiers du département d’état, la nouvelle commission possède un représentant dans toutes les ambassades américaines. Robert A. Seiple, ex-marine, a été nommé chef de cette autorité; sa devise est la suivante : “Les droits de la liberté individuelle sont en général valables car ils sont un don de Dieu.”
Le 1er juin 1999, en Espagne, le procès contre 18 leaders de la scientologie, dont le président américain de la CSI, Heber Jentzsch, était sur le point de débuter. En 1988, ce dernier et 68 autres scientologues avaient été temporairement mis aux arrêts en Espagne; la scientologie avait dû débourser un million de dollars de caution. Le procureur avait requis 30 ans de prison pour Jentzsch.[43]

Selon un télex ayant filtré, le département d’état américain aurait coopéré avec la scientologie pour protéger Jentzsch et d’autres scientologues pendant un procès pénal en Espagne.[44] D’après ces documents, l’un des bénéficiaires était l’ambassadeur spécial Robert A. Seiple, “Ambassadeur Itinérant pour la Liberté Religieuse Internationale”[45]

“Ils parlent de Dieu, mais se réfèrent à des idoles”

On peut se poser la question de savoir ce qui motive ce soutien émanant des politiques fonctionnelles pour les sectes. Il est évident que ce soutien est bénéfique aux organisations. En ce qui concerne les conséquences de ces activités sur la réputation des États-Unis, un débat critique est en cours dans le pays.[46]

Les États-Unis utilisent-ils ces prétextes dans une optique anti-européenne en raison de ces organisations ou pour eux-mêmes, ou bien de telles organisations et sectes sont-elles un prétexte et moyen d’intervention?

Dans l’article de Foucherau (voir note n°41), une institution privée étroitement liée à l’administration américaine est mentionnée, l'”Institut pour la Religion et la Démocratie”(IRD). La présidente de l’IRD, Diane L. Knippers, confesse la raison des efforts entrepris pour le renforcement mondial de la politique américaine dans le respect de la religion: “la spiritualité est une garantie de la civilisation, parce que la spiritualité et la foi créent des personnes honnêtes. “Sans honnêteté, il n’y a pas de commerce, et sans commerce il n’y a pas de civilisation.”

D’après ces propos, la spiritualité est un moyen de globaliser les marchés. Cela me rappelle le roman “Le Stechlin” de Theodor Fontane, écrivain berlinois aux origines françaises, dans lequel on peut lire ce dialogue :

“On raconte qu’un cardinal qui pensait être un gourmet a déclaré : “Des gens terribles; des centaines de sectes et une seule sauce.” … “Ils ont couru à leur propre perte, parce que le culte du veau d’or se répand de plus en plus; que du négoce et le monde distingué au sommet. Et si hypocrite; ils parlent du ‘Christ’, mais se réfèrent à une idole ”[47]

6. Les considérations d’un profane politique à propos des sectes, dont les sectes totalitaires, en tant que problème politique et social

De nombreux politiciens en Europe sont prêts à considérer les effets néfastes des sectes sur les individus concernés (danger pour les jeunes, pour la santé, etc.)
Les politiciens ne les critiquent généralement pas, et sont prêts non seulement à les tolérer de diverses manières, mais aussi à les soutenir. Ils ne sont pas conscients des autres problèmes sociaux et culturels, en particulier des implications politiques.
Tout ceci, bien que les actions de ces organisations agissent de façon explicite en politique (Moon, la scientologie, LaRouche) et malgré le fait que le mouvement LaRouche et la scientologie possèdent même leurs propres services de renseignements, que le mouvement Moon se soit imposé, qu’il soit à la tête de quotidiens et de l’UPI, et qu’il dirige une agence de presse active à portée mondiale.

L’activité de pression agressive des organisations sectaires et de leurs partisans est à l’opposé du concept européen des droits de l’homme, de la dignité humaine et de la conséquente séparation institutionnelle dans nos pays entre politique et religion, à savoir entre politique et idéologie.

Cette séparation signifie que la religion ne devrait pas interférer dans les fonctions politiques et que l’état ne devrait pas tenter de se qualifier comme médiateur de salut. Selon l’opinion et l’expérience européenne, l’état n’est ni appelé, ni apte à délivrer le peuple, pas même à travers la spiritualité des marchés mondiaux.

Les organisations sectaires et leurs partisans veulent se débarrasser de cette séparation entre politique et religion, entre politique et idéologie. Ils sont partiellement contrôlés par une idéologie, et sont partiellement cyniques, car ils ont besoin des idéalistes pour faire respecter et faire appliquer leurs objectifs politiques.

Leur conformité avec l’activité politique, qu’elle soit ouverte ou secrète les rend intéressantes pour leur utilisation des opérations politiques.

Les sectes ne sont pas prises au sérieux, elles sont plutôt la cible de moqueries; les critiques à l’égard de ces organisations peuvent être considérées comme exagérées, hystériques ou “mensongères”, voire attirées par la conspiration.
Pour toutes ces raisons, le ciblage direct est occulté.
Les opérations dissimulées permettent l’infiltration de groupes citoyens, voire d’institutions publiques.
Ces organisations réussissent même à gérer des réseaux scientifiques intéressants pour les savants.
Des informations mondiales détaillées sur les personnes rendent possible une activité de services de renseignements “privés”.
Des réglementations spécifiques pour les visas des fonctionnaires religieux simplifient les opérations dans le monde entier.
Le réseau international rend difficile la clarification des transactions financières.

7. Que faire?

Les sectes sont un problème politique.

Elles doivent être prises au sérieux par les responsables politiques et par la société civile au vu de leur efficacité politique. Lorsqu’elles sont interrogées, les autorités publiques affirment que leur devoir de neutralité les empêche d’agir contre les sectes.

Leur devoir de neutralité devrait au moins les forcer à ne rien faire pour les sectes.

Il existe plusieurs cas bien documentés relatifs à la coopération des sectes avec les politiciens et les institutions politiques, peu importe que cette collaboration soit due à de la bonne foi, respectivement naïve ou basée sur un soutien mutuel intentionnel en partie caché.

Voilà pourquoi une méfiance politique générale à l’encontre des sectes se justifie complètement. Les organisations et leurs idées et idéologies doivent faire l’objet d’un débat public.

Il faut écouter et soutenir les personnes concernées,

L’abus des jeunes n’est pas la seule affaire d’importance; il faut également se demander pourquoi et comment cet abus a lieu. Il faut que les autorités de protection de l’enfance et de la jeunesse ainsi que les autorités compétentes en matière de sécurité s’occupent de ces organisations.[48]

Je demande à FECRIS d’intervenir au niveau des institutions européennes pour :

une interdiction au niveau européen des Contrôles de Sécurité effectués par la scientologie;[49]
Une interdiction au niveau européen du transfert des rapports de connaissances au “Centre de Technologie Religieuse” de la scientologie aux États-Unis et la censure des sites internet concernés;[50]
Une interdiction au niveau européen de la procédure de l’Introspection Rundown (Soulagement par l’introspection) de la Scientologie, sorte de torture par l’isolement.[51]

II. Les lobbys des sectes, des politiciens, des autorités, des scientifiques et même parfois des églises, pouvant aboutir, il est important que le FECRIS et ses associations participent à l’opinion politique en formation dans nos sociétés.

III. De plus, je demande au FECRIS, à ses associations et aux personnes concernées de soutenir, par leur engagement civique et par une grande solidarité critique, ces politiciens, ces institutions, dont les églises, les autorités, les journalistes, les procureurs publics et les juges qui, par rapport à ces sectes, ont le courage de s’opposer à la tendance de l’indifférence, de la minimisation et de la collaboration.

Graham Berry, Avocat, Etats-Unis, USA:

« Pourquoi les Etats-Unis doivent enquêter sur les crimes,les abus et les fraudes de l’entreprise de Scientologie » :
Merci à la FECRIS de m’avoir invité à présenter cette conférence et merci à ces gouvernements et à d’autres de me le rendre possible financièrement. Aujourd’hui, je m’adresse à vous à St. Pétersbourg, Russie, d’où j’insiste et d’où j’adresse une requête au Gouvernement fédéral des USA pour qu’il enquête sur les preuves considérables de tromperies énormes concernant les droits humains et les droits civiques, la conduite au plan pénal et les fraudes financières commises par une secte américaine appelée Eglise de Scientologie. Le Centre financier de la Scientologie est situé à côté d’une autre ville de St. Pétersbourg, bien plus petite que la votre, qui se trouve près de Clearwater, en Floride.

La recherche et la poursuite en question ne concerne pas la vérité ou la fausseté d’une quelconque croyance religieuse de la Scientologie, ni si la Scientologie travaille à soigner tous les troubles physiques, mentaux et émotionnels, ni si elle travaillera en tant que gouvernement mondial universel, ni si elle est pourvoyeuse de tous les recours pour la santé physique et mentale, ce que revendique la Scientologie au travers de ses pratiques et de ce qu’elle vise à réaliser. Au lieu de cela, la recherche qui est réclamée demande si l’Eglise de Scientologie, directement ou indirectement, est coupable de fraude financière et de délits, de tromperies sur les droits humains ainsi que les droits civiques, de trafic d’êtres humains, de pratique illégale de la médecine et d’autres comportements criminels.

Une présentation extensive des raisons et de l’évidence soutenant une telle recherche sur la Scientologie, entreprise de racket exemptée d’impôts, prendrait beaucoup de temps et remplirait des volumes. En conséquence, dans cet exposé je voudrais seulement mettre au jour quelques aspects et informations, qui, selon moi, réclament investigation, redressement et indemnisation.

C’est étonnant mais le Gouvernement des USA détient déjà des preuves très importantes de la conduite délictueuse de la Scientologie. Le 7 juillet 1977, le FBI a effectué une descente dans l’Eglise de Scientologie à Washington D.C. et à Los Angeles, Californie. Plus de 48.000 documents compromettants ont été saisis et onze leaders de l’Eglise de Scientologie ont été mis en accusation pour l’infiltration la plus criminelle et le cambriolage le plus important jamais commis envers le gouvernement des Etats Unis. Le nom de code que la Scientologie avait donné à cet énorme crime : « Opération Blanche Neige ».

Plus récemment, l’Eglise de Scientologie elle-même a été condamnée au Canada et ailleurs pour des conduites criminelles similaires. Le conglomérat de Scientologie est en cours de poursuites pour crimes à la fois en Belgique et en France. Le Gouvernement belge poursuit la Scientologie pour des motifs d’extorsion, de fraude, de crimes organisés, d’obstruction à la pratique médicale et d’exercice illégal de la médecine, d’intrusion dans la vie privée, de conspiration et de violations en bande organisée. Le Gouvernement français poursuit la Scientologie pour fraude commerciale et exercice illégal de la médecine. Le Gouvernement Allemand considère la Scientologie comme mouvement politique totalitaire et fasciste, qui constitue un danger pour l’état démocratique. Il croit aussi que la Scientologie est une organisation délictueuse, qui pratique la psycho-terreur, le blanchiment d’argent et d’autres genres de fraude commerciale et d’extorsion. Historiquement, au cours des soixante dernières années, il y a eu des douzaines d’autres poursuites graves, de condamnations et d’enquêtes sur la Scientologie dans le monde entier.

Actuellement, en Californie, la Scientologie est sur le point d’être poursuivie pour avoir forcé des membres de son personnel à participer au trafic d’êtres humains, d’avortements forcés, à des violations au droit du travail et de salaire minimum. La Scientologie et ses avocats ont répondu par intimidation de témoin et et des menaces de destruction financière, et de mise en faillite de l’avocat représentant trois ex-Scientologues qui estaient en justice. Un des trois anciens Scientologues en litige avait été recruté comme travailleur à temps plein à l’âge de 14 ans. Pendant à peu près les 18 dernières années il travaillait des semaines de 100 heures ou plus pour un salaire hebdomadaire de 46 $. Par ce procédé la Scientologie est en mesure de réaliser un énorme bénéfice sur ses produits et marchandise. Par exemple, l’Electromètre coûte moins de 50 $ à fabriquer, mais il est vendu à des prix qui s’élèvent à plus de 37.000 $.

Le Congrès des Etats-Unis a le pouvoir de mener des enquêtes sur les présumés crimes des laïques et abus aux droits de l’homme et des citoyens présumés de l’Eglise de Scientologie. Il peut également investiguer les allégations et l’évidence de corruption du système légal et de l’exécutif du gouvernement des Etats-Unis par l’entreprise Scientologie, son utilisation inconstitutionnelle du département d’Etat et du Trésor afin d’assurer son expansion à l’étranger, et sa corruption illégale du service de Revenus Intérieur des Etats-Unis. Le Congrès détient aussi le pouvoir législatif d’examiner toutes les activités commerciales et autres affaires lucratives de la Scientologie. Après tout l’Eglise de Scientologie aux Etats-Unis est à présent une organisation avec le statut d’utilité publique ; elle n’est de ce fait, pas soumise à l’impôt.

La Scientologie clame faussement qu’elle est la religion ayant la croissance la plus rapide du monde. En réalité elle s’est réduite à 30.000 employés et membres dans le monde. Les effectifs déclarés, faussement gonflés, constituent une partie de l’ensemble de la tromperie scientologue. Celle-ci provient de la fallacieuse prétention qu’elle serait seulement une religion d’éthique correcte, méconnue. Pourtant la conduite délictueuse bien répertoriée démontre que son apparence religieuse n’est qu’une façade en relations publiques et une tromperie, de même que ses nombreuses autres tentacules commerciales, ou autres moyens de recrutement, tels que WISE, Narconon et Applied Scolastics. La structure totalitaire de la Scientologie opère à partir d’un besoin de ne connaître qu’une base permettant une possibilité plausible de dénégation (p.3). La plupart de ses membres connus et la plupart de ses « cadres » sont parmi les victimes. Le leader de la Scientologie, son équipe centrale de direction, plusieurs des avocats de la Scientologie et de ses enquêteurs privés (passés et actuels) portent la responsabilité pénale et civile. En effet, deux des anciens membres les plus coupables parmi les anciens hauts responsables de la Scientologie sont arrivés à quitter la secte. Maintenant ils sont extorqués et réduits au silence par le psycho-terrorisme, ceci à cause de toutes les affaires illégales auxquelles ils ont participé. S’ils pouvaient obtenir l’immunité, leur témoignage corrigerait un nombre important de graves fiascos judiciaires et de tromperies commises envers les tribunaux et envers le gouvernement pendant les trente ans passés, au cours desquelles ils ont occupé une position-clé de pouvoir à côté du dirigeant scientologue David Miscavige.

Les contrats sous copyright et les archives de la Scientologie démontrent qu’elle vise réellement à une domination politique d’ensemble, et qu’elle n’a jamais changé. En 1960 la Scientologie a publié le « Special Zone Plan- Le rôle des Scientologues dans la vie ». Les Scientologues qui ne font pas partie des cadres de l’Eglise ont ordre de prendre de l’influence dans l’ensemble de la société en occupant des fonctions à côté de ceux qui ont des postes très élevés ou du pouvoir. « Ne vous embêtez pas à vous faire élire. Ayez un job dans le secrétariat de direction, ou parmi les gardes du corps ». Par exemple le Scientologue John Danielson était chef de cabinet de Rod Paige, l’ancien Secrétaire à l’Education du Président George W. Bush. Ils travaillent encore ensemble en tant que Chartwell Education Group, et ils continuent à soutenir la Scientologie en tant que « Applied Scholastics » dans dix d’Etats pour recevoir l’argent des contribuables au titre des Supplemental Educational Services (Services Éducatifs Supplémentaires), dans le cadre du programme « No Child Left Behind » (Pas d’enfants à la traîne). Bruce Wiseman, président du prête-nom anti-psychiatrique de la Scientologie, Commission des Citoyens pour les droits de l’Homme (C.C.H.R.), est aussi le trésorier de la National Foundation of Woman Legislators. L’ancien avocat principal de la Scientologie Gerald Chaleff est actuellement le fondé de pouvoirs du Service de la police de Los Angeles, et membre de son équipe de direction. Le Sheriff [chef de la police] de Los Angeles soutient et promeut publiquement la Scientologie. Il se dit qu’il a même essayé d’introduire le système d’entraînement scientologue dans le service de la police de Los Angeles. Des Scientologues sont placés dans les pools de traitement de textes des cabinets d’avocats, dans les services du courrier du Congrès, pour intercepter, éliminer et signaler les documents ayant trait à des litiges et des plaintes de citoyens. Dans le Comté Californien de Riverside, le Président actuel du Conseil des contrôleurs du Comté est un larbin de la Scientologie. Ces gens sont endoctrinés afin qu’ils ignorent les serments et engagements de leurs fonctions pour faire avancer les affaires de la Scientologie. Pour la Scientologie, suivant ce que demandent ses règles écrites, la fin justifie réellement les moyens.

Comme vous le savez, ici en Europe aucun état démocratique ne peut survivre à de tels comportements criminels dominants, mais les USA ont maintenant une tolérance institutionnelle pour les délits, tromperies, fraudes et séditions de la Scientologie. Plus que cela, le Gouvernement des Etats-Unis promeut activement et protège la Scientologie dans le monde entier comme conséquence de l’accord de règlement fiscal préférentiel et anti-constitutionnel intervenu entre les deux parties. Au cours d’autres récents évènements cela a gravement compromis la réputation internationale des Etats-Unis. En effet, le soutien actif du gouvernement des Etats-Unis pour l’expansion mondiale de la Scientologie mène beaucoup de gens à parler des Etats-Unis de l’Hypocrisie plutôt que des Etats-Unis d’Amérique. D’un côté le gouvernement des USA s’oppose à un terrorisme global, alors que de l’autre, il fait pression sur des gouvernements étrangers pour qu’ils permettent à cette organisation scientologue exemptée d’impôts de pratiquer le psycho-terrorisme à l’intérieur de leurs frontières.

Au début des années 60 la Scientologie a créé un « Department of Government Affairs » (DGA). Hubbard a écrit que « Le but du DGA est d’obtenir le complet accord du gouvernement et des philosophies hostiles avec les buts de la Scientologie ». Plus tard la Scientologie a aussi établi un « Department of Special Affairs », «pour exercer une influence de poids sur le public et sur l’état d’esprit officiel au travers de nos propres groupes et de ceux ayant un état d’esprit similaire ». L’Etape suivante fut la création de la section « Scientology Public Investigation ». En 1966 ces services scientologues ont été fusionnés dans le « Guardian’s Office », véritable agence spécifique d’espionnage de « l’église ». Il « manie » les relations publiques, les contestations et le recueil des renseignements. Le « Intelligence Bureau » [bureau d’espionnage] ne se limite pas à mener les « black ops », (opérations de l’ombre), mais s’occupe aussi d’intimidation et pire. C’est ce qui en Europe a été classé spécifiquement comme « psycho-terreur » et même comme « terrorisme », ceci étant perpétré par un organisme établi en Californie, sous la dénomination d’église.

En 1982, faisant partie de l’ensemble de la réorganisation trompeuse et frauduleuse de la Scientologie, le Guardian’s Office a été renommé Office of Special Affairs, ou OSA Contrairement aux engagements pris par serment envers le Gouvernement des Etats-Unis, beaucoup d’agents du Guardian’s Office ont continué à travailler pour l’OSA, exactement comme ils l’avaient fait pour le Guardian’s Office. Un exemple typique est l’avocat en charge des affaires internes de l’OSA, Kendrick Moxon, qui avait été désigné dans les 266 pages de « Stipulation of Evidence » [condition de preuve] dans l’affaire US v. Hubbard, pour avoir donné au FBI une preuve fabriquée. Il continue à ce jour, comme je peux en attester personnellement, à faire de l’obstruction à la Justice, du chantage, de la subornation et d’autres pratiques professionnelles illégales.

L’Office of Special Affairs a son Q.G. à Glilman, Hot Springs, en Californie. David Miscavige, le leader totalitaire de cette secte para-militaire envoie des ordres dans le monde entier, et l’argent revient aux USA depuis le monde entier, ou il circule secrètement par le truchement de nombreux comptes bancaires à numéros situés dans certains paradis fiscaux. A ce qu’il semble, beaucoup de ce blanchiment d’argent est effectué sur des comptes bancaires à numéros secrets administrés par la Société Merril Lynch. Evidemment, l’essentiel de l’argent ne provient pas des cours et audits payés par les membres. Le vrai profit provient d’autres sources et activités incluant la fraude financière. La fraude à la carte bancaire et aux prêts bancaires, suivie de faillite, est de pratique courante parmi les Scientologues.

En 1990 le Scientologue Steven Fishman a été condamné pour une escroquerie d’action collective de titres portant sur plusieurs millions de dollars. Fishman alléguait qu’il avait subi un lavage de cerveau par la Scientologie, qui lui avait ordonné de s’engager dans une action frauduleuse, puis quand cela a été mis à jour, de tuer son psychologue, et de se suicider. La Scientologie a poursuivi Fishman pour diffamation, mais elle a abandonné l’affaire à la veille du procès.

En 2003, le Scientologue, ministre du culte ordonné Reed Slatkin, a plaidé coupable lors d’une inculpation fédérale en quinze points, qui incluait comme motifs d’accusation : fraude sur courrier, et sur télégrammes, blanchiment d’argent et obstruction à la justice. A cette époque, c’était depuis l’affaire Ponzi[1] la plus grande escroquerie jamais vue dans l’histoire des Etats Unis, une fraude portant sur 600 millions $. La plupart de l’argent provenait de célébrités, et était engloutie par Slatkin et d’autres dans l’Eglise de Scientologie et ses sous-marques telles Narconon International, le Celebrity Center de l’Eglise de Scientologie, la Church of Scientology Western United States, ceci selon les rapports de justice et les articles de presse. A juste titre, système Ponzi, et conspiration pyramidale du genre Amway sont des mots souvent employés pour décrire l’Eglise de Scientologie, laquelle paye des commissions à beaucoup de ses membres pour recruter de nouveaux membres. De cette façon, certains scientologues, appelés Field Service Members, perçoivent annuellement des centaines de milliers $. Quelle autre église emploie un ‘Hard Sell Pack’, [somme pour vente à la dure], qui demande que des cibles recruteuses appelées ‘raw meat’ [viande crue] soient immédiatement engagées. «Vente dure veut dire insistance pour que les gens achètent », déclare cette publication de la Scientologie.

Le 9 octobre 2001, moins de 30 jours après les attaque d’Al Quaeda sur les Etats Unis, la section des affaires judiciaires OSA connue comme Moxon & Kobrin a renouvelé le copyright du document scientologue appelé « Targets Defense »[défense des cibles] . Dans ce document sur la politique et les pratiques de l’église, certaines des « vital targets » [cibles vitales] sont désignées.

« T[arget] 1, destruction de la réputation de l’ennemi [envers tous ceux qui s’opposent à une prise de pouvoir globale de la Scientologie] en vue d’une oblitération totale ; T[arget] 2, prise de contrôle ou promesse d’allégeance des dirigeants ou des propriétaires de tous les médias d’information ; T[arget] 3, mise sous contrôle ou promesse d’allégeance de personnalités politiques clés ; T[arget] 4, mise sous contrôle de ceux qui surveillent la finance internationale ».

Dans un autre document de l’Eglise, Hubbard donnait l’ordre de créer un « Scientology Department of Government Affairs », et il écrivait que « Le but du Département est de mener le gouvernement, les philosophies et les sociétés hostiles à un état d’acceptation complète des buts de la Scientologie. Des écrits de la Scientologie recommandent aussi que la diffusion et le recrutement soient opérés en secret sans que le récipiendaire s’en aperçoive. « La seule façon de mettre quelqu’un sous contrôle », disait Hubbard, « c’est de lui mentir ». Hubbard a écrit « Tous les hommes seront mes esclaves…Tous les hommes vont ramper devant moi sans savoir pourquoi ».

En suivant les instructions du «Manual of Brainwashing » (Manuel de Lavage de Cerveau) de Hubbard, ses procédés d’auditing (une forme scientologue très spéciale de soutien psychologique …) et ses exercices, la Scientologie réduit les esprits à l’esclavage et avec ses promesses de guérir tous les maux et toutes les maladies, elle pratique illégalement la médecine ; elle détruit la santé des gens et sacrifie leurs vies pour obtenir de plus en plus de dollars des auditions, jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour que la médecine conventionnelle puisse agir. La liste des victimes qui sont mortes et disparues (souvent par des mystérieux suicides dans des conditions scandaleusement similaires) est longue et s’étend sur des décennies.

Entretemps l’Eglise de Scientologie continue à clamer que seule la Scientologie et ses procédés d’audition et autres exercices sous copyright tels que NOTS 34, peuvent guérir troubles physiques et mentaux et maladies. L’Eglise de Scientologie est en train de tuer les gens par sa pratique illégale de la médecine et elle détruit des vies et ruine des gens par ses mesures de représailles dites « fair game » (loi du gibier de potence) contre ceux qui s’opposent à ses objectifs.

Si ce groupe de racket et de terreur protégé et encouragé par le Gouvernement des Etats-Unis ne se dénommait pas « église », il devrait avoir diplômes de médecine et autres permis ; il devrait donner toute l’information et recevoir le consentement de ses clients, pour la pratique de la médecine, ou du consommateur pour des pratiques commerciales. De fait, au lieu de communiquer une complète information, l’entreprise de Scientologie demande à ses paroissiens de renoncer à tous leurs droits civiques, de ne jamais témoigner contre, ni poursuivre la Scientologie, et [leur demande] de soumettre tout litige envers l’Eglise ou envers un autre Scientologue à un tribunal Scientologue dénommé « Committee of Evidence » [Commission des preuves].

En 1995, une jeune Scientologue nommée Lisa McPherson, a exprimé son désir de quitter la Scientologie et de rentrer à la maison chez sa mère pour Noël de cette année. Elle n’a jamais pu le faire parce qu’elle en savait trop sur les prête-noms et sur les fraudes commerciales de la Scientologie. Le chef de la Scientologie a personnellement surveillé son emprisonnement dans une pièce pendant 17 jours, lui refusant tout soin médical non-scientologue jusqu’à ce qu’elle soit déshydratée, couverte de 110 morsures de cafards et morte. Permettez-moi de réitérer MORTE ; à la suite d’une politique et d’une procédure de la Scientologie pour manipuler une personne ayant une crise psychotique, ou devenant instable, pendant qu’elle est soumise en Scientologie à une intervention sur le mental.

Le coroner de Floride, (officier civil chargé d’instruire en cas de mort violente ou subite), a été extorqué pour modifier la cause officielle de la mort, et de plus la police chargée de l’enquête a été harcelée par des agents de la Scientologie. Qu’a fait cette Eglise après avoir tué Lisa McPherson et avoir payé plus de 50 millions $, dispensés d’impôts, pour obtenir la défaite en justice de sa famille par corruption publique internationale, terrorisme judiciaire, psycho-terrorisme international, chantage et fraude ? Cette prétendue église a donné l’ordre à ses avocats de rédiger un avant-projet, et à ses paroissiens de signer une nouvelle décharge et une nouvelle clause pour supprimer toute responsabilité et agréer que l’Eglise de Scientologie soit libérée de toute responsabilité, suite à la mort, blessure ou dommage subi d’aucune façon, ou en relation avec les Scientology Religious Services ou avec sa Spiritual Assistance. »

Pourquoi la dénomination d’ « Eglise de Scientologie » serait elle suffisante pour autoriser l’entreprise de Scientologie à changer ou à abolir les lois, les règlements et les conséquences s’appliquant à toutes autres organisations et religions, y compris à l’Eglise Catholique Romaine ? L’Eglise Catholique Romaine a été tenue responsable pour l’abus sexuel commis par son clergé. Alors qu’en fait, l’Eglise de Scientologie a elle-même couvert de façon répétitive les abus sexuels et le viol par son personnel, en usant de psycho-terreur et d’ententes déguisées. Encore plus choquant, Hubbard a écrit qu’un Scientologue peut échapper à la sanction pour meurtre. Plus stupéfiant encore, l’entreprise de racket N° 1 des Etats-Unis, l’Eglise de Scientologie, est considérée au dessus des lois. Peut-être que c’est à cause du « Secret Tax Agreement » de 1993 entre l’IRS [services fiscaux fédéraux], qui, de fait, font de la Scientologie la religion d’état d’Amérique, en lui donnant des avantages fiscaux uniques, une promotion et une protection globales et une protection vis-à-vis d’Interpol. Ce sont des privilèges uniques agrémentés d’une aide du Gouvernement, que l’IRS et la Scientologie ont contracté ensemble, et qui seraient refusés à toutes les religions.

En février dernier, dans l’affaire « Sklar v. Internal Revenue Service » où des parents juifs cherchaient à obtenir les mêmes déductions fiscales pour l’éducation religieuse que celles accordées à des Scientologues, un juge de la 9ème Cour d’Appel a dit : « La position de l’IRS selon laquelle elle peut violer la Constitution de manière contraire à celle-ci, en traitant la Scientologie plus favorablement que d’autres religions, concernant ce qui est accordé comme déductions fiscales viole l’Establishment Clause. Comment cette entorse à la Constitution se produit-elle alors qu l’histoire criminelle, l’histoire de tromperie et de fraude est si répertoriée au sein du Gouvernement des Etats-Unis ? L’ IRS soutient sans conviction qu’en 1991, elle a effectué brusquement un virage à 180 degrés, qu’elle a gratifié la Scientologie du statut d’exemption d’impôts, et qu’elle a pressé tous les gouvernements étrangers de faire de même, parce que l’Eglise de Scientologie avait informé l’IRS qu’elle ne se livrait plus au genre de conduite que je décris aujourd’hui. De manière répétitive de semblables décisions sont prises, où la Scientologie déclare faussement que depuis la mort de Ron Hubbard en 1986, elle ne se livre plus à des conduites délictueuses ni antisociales.

Il y a trois décennie des agents de la Scientologie se sont introduits de force et ont infiltré 135 services du Gouvernement ainsi que des ambassades à Washington, DC, dans le cadre de l’ « Opération Snow White », qui est encore un des projets en cours actuellement de la Scientologie. L’Opération Snow White faisait partie de la «guerre contre l’IRS» décrite par Scientologie elle même. La Scientologie a même placé des microphones dans des réunions internes de haute importance de l’IRS Ce fut même le plus grand cas d’espionnage interne de l’histoire des Etats-Unis et la plus grande infiltration criminelle jamais connue à l’encontre du Gouvernement des Etats-Unis. Onze des cadres supérieurs de la Scientologie se sont déclarés coupables, expressément en accord avec les 266 pages de Stipulation des preuves et ont été condamnés. La propre épouse de Hubbard fut incarcérée dans une prison fédérale. L. Ron Hubbard a été qualifié de co-conspirateur non-inculpé, et il a dû se cacher pour le reste de sa vie.

Vers 1980 l’IRS soutenait que la Scientologie devrait continuer à se voir refuser le statut pour l’exemption d’impôts à cause de ses « complots pour faire obstruction à l’IRS et au cours de la Justice, pour l’abus de confidences faites dans un cadre soi-disant religieux, d’avoir nui psychologiquement, d’avoir eu recours au chantage et causé des ruptures familiales, relations amicales et autres, d’emprisonnement abusif, des fraudes à l’immigration, de transferts illégaux de sommes importantes hors des USA, d’ avoir infligé des punitions extrêmes aux membres de son personnel, et d’avoir fait des déclarations frauduleuses à l’IRS » Ces accusations sont aussi valables actuellement qu’elles l’étaient il y a plusieurs décennies.

En 1990 le Los Angeles Times a publié une série de six articles accablants dénonçant les crimes et les tromperies de la Scientologie… Le 6 mai 1991 le Time Magazine a publié dans son édition la plus diffusée l’histoire dont la manchette était « La Scientologie, secte prospère avide de pouvoir ». L’article a gagné de nombreux prix de journalisme, et est encore bien accessible sur Internet. L’Eglise de Scientologie a poursuivi sans succès Time Magazine en diffamation.

Cependant, exactement en même temps que la Scientologie était en train de poursuivre Time Magazine en diffamation, les leaders de la Scientologie faisaient pression, et, soumettaient à un chantage, le Commissaire Fédéral de l’IRS en vue de renverser trente années d’opposition du Gouvernement Fédéral au statut d’exemption d’impôts pour l’Eglise de Scientologie, et ceci en ignorant une récente décision de la Cour Suprême des Etats-Unis confirmant l’opposition de l’IRS.

L’Eglise de Scientologie avait perdu en 1967 son statut d’exemption d’impôts, et elle avait passé les 25 années suivantes à se battre pour le récupérer. Pendant cette période, la Scientologie a allègrement refusé impunément de payer ses impôts au gouvernement. En 1989, dans l’affaire Hernandez, la cour Suprême des Etats-Unis a soutenu la position de l’IRS, qui considérait, entre autres, que des paiements sous le couvert de « dons » pour des sessions d’auditing avec l’électromètre n’étaient pas des donations bénévoles au sens du code US des impôts.

En fin 1993, assez tôt après la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis dans l’affaire Hernandez, le Commissaire de l’IRS a choqué le reste du Gouvernement et beaucoup de citoyens en faisant marche arrière et en dotant l’Eglise de Scientologie du statut d’exemption d’impôts, qui lui avait été continuellement refusé au paravent. C’est l’un des plus grands scandales non éclaircis mettant en cause le gouvernement des Etats-Unis. Un accord de règlement entre l’IRS et l’Eglise de Scientologie a été classé secret pour des raisons de sécurité nationale, mais plus tard il y a eu une fuite dans la presse. En 1997, le New York Times, et plus tard, le Wall Street Journal, ont publié des articles d’investigation, révélateurs d’une multitude de sujets dignes d’une enquête du Congrès ; ce qu’aucun politicien n’a eu le courage de demander. Quatre anciens commissaires de l’IRS ont exprimé leurs craintes quant au volte face subit de l’IRS sur plus de 30 ans de décisions de la Cour Suprême en matière de politique fiscale. Des magistrats du Ministère de la Justice ont exprimé leur fureur et leur dégoût de ce volte face inattendu. Une condamnation mondiale et médiatique a suivi la décision de l’IRS de doter la Scientologie d’un statut d’exemption d’impôts aux Etats-Unis.

L’Eglise de Scientologie et ses affiliées ont lancé plus de 2.500 procès contre l’IRS. Des douzaines d’agents de l’IRS, individuellement, ainsi que leurs familles ont été soumis au psycho-terrorisme, et deux agents de l’IRS sont considérés comme étant décédés dans de très suspectes circonstances. Le New York Times a rapporté que l’avocat de la Scientologie Kendrick L. Moxon, Esq. qui était aussi un co-conspirateur non-inculpé dans les poursuites de United States v. Hubbard, avait payé plus d’un million $ à des détectives privés pour salir des fonctionnaires de l’IRS.

Il y a des allégations persistantes selon lesquelles des agents de la Scientologie ont placé soit le Commissioner [Haut responsable habituellement chargé de recevoir les déclarations sous serment] de l’IRS, soit son fils dans un coup monté de détournement de mineur, puis se sont servis de ça pour faire chanter l’IRS en vue de renoncer à plus d’un milliard $ d’arriérés dus, d’intérêts et amendes par l’entreprise de Scientologie et son leader David Miscavige.

La 9ème Cour d’Appel des Etats-Unis a décidé plus tard, dans l’affaire Sklar, que le nouveau statut fiscal des Scientologues était inconstitutionnel, mais que la solution pour le Congrès était de l’annuler, et non aux tribunaux de les maintenir suite à la demande du couple juif à un traitement égal.

Dans son discours « IRS War Is Over »[la guerre de l’IRS est terminée ] de 1993, le leader Scientologue David Miscavige, a affirmé publiquement que cette entente fiscale avait fait épargner à la Scientologie plus d’un milliard de dollars en retard d’impôts, intérêts et amendes.

La Scientologie se trouve actuellement dans un état de rupture grave et probablement fatal de son entente fiscale. Selon moi, l’entente avec l’IRS était basée sur une duperie flagrante, une entente « spécialement manœuvrée » [maniement spécial], accompagnée d’une recherche insignifiante et passive par l’IRS. Cette entente devrait maintenant être abrogée, et tous les arriérés d’impôts, amendes et intérêts être perçus. Cela contribuerait pour environ trois milliards de dollars au trésor bien malade des Etats-Unis.

Les procédés de «Special Handling »[Maniement Spécial] employés par l’IRS pour obtenir la marche arrière de la Cour Suprême dans l’affaire Hernandez, ont été employés seulement pour le seconde fois dans l’histoire de l’IRS, et les exposés des faits étaient faux, prétendant que la Scientologie avait mis à l’écart toutes les personnes qui avaient été associées à l’Opération Snow White. Stupéfiantes déclarations, car l’un des avocats principaux de la Scientologie en matière d’impôts était le non-inculpé co-conspirateur de l’Opération Snow White, Kendrik L. Moxon, un personnage central dans de nombreuses affaires criminelles de la Scientologie. Tout aussi incroyable, David Miscavige est aussi rapporté comme ayant dit que lui et Martin C. Rathbun, l’agent exécutif principal scientologue d’alors, iraient en prison pour très longtemps, s’il était jamais révélé comment, au cours d’une demi-heure de visite non-annoncée au Commissaire de l’IRS Fred Goldberg, en 1991, ils avaient retourné vingt-cinq ans de résistance du Gouvernement Fédéral, et persuadé l’IRS d’ignorer la décision de la Cour Suprême de 1989 dans l’affaire Hernandez.

En Janvier 2009, le Président Obama a reçu un Citizen’s Briefing Book, dans lequel des citoyens ordinaires faisaient des propositions et votaient quant à leurs préoccupations. Parmi 44.000 idées et en 9ème place se trouvait une proposition d’annuler le statut d’exemption d’impôts de la Scientologie, pour la raison que « l’Eglise de Scientologie est une dangereuse organisation lucrative, qui a été condamnée pour fraude financière et pour homicide. » Des pétitions on-line récentes ont attiré des dizaines de milliers de soutiens.

Le gouvernement des USA proclame qu’il est sans crainte et inlassable dans la lutte contre le terrorisme islamique, mais il est craintif, impuissant et complice en matière de terrorisme interne, de crime et de maltraitance par la Scientologie.

La loi aux USA réclame seulement que le gouvernement et les tribunaux respectent la liberté de croyance religieuse. La loi et les décisions de justice sont clairs : la conduite frauduleuse d’une église, qu’elle soit motivée religieusement ou non, doit être traitée et punie comme n’importe quels autres crimes et fraudes. En dépit de cela, presque toutes les plaintes sur les crimes et les fraudes de la Scientologie sont ignorées par les gouvernements qu’ils soient Fédéral ou d’Etats et par leurs autorités de mise en application. Depuis l’époque où en 1993, avec l’accord secret sur l’imposition entre IRS et Scientologie, et jusqu’à maintenant, des centaines de plaintes ont été adressées au FBI, au Ministère de la Justice, à l’IRS et au Congrès. Toutes sont ignorées ou rejetées sous de spécieux prétextes. Des personnalités gouvernementales sont scandalisées quand ayant acté les plaintes et les avoir introduites dans le système, elles sont interceptées plus haut et rejetées ainsi que toutes recherches ou poursuites. La Scientologie a infiltré des services du gouvernement, du Congrès, des media et des bureaux d’avocats ; même mon ancien cabinet. Elle a fait chanter et a extorqué mes anciens associés et elle a intimidé mes associés professionnels, mes clients et mes amis.

La Scientologie a mené le même genre d’actions dans des douzaines de cas lors de ses poursuites contre le Cult Awareness Network, (CAN) une association charitable sans but lucratif et exempte d’impôts. La Scientologie a bel et bien poussé CAN à la faillite et a ensuite persuadé le juge des faillites de céder à la Scientologie le titre, l’adresse postale, le numéro de téléphone de Cult Awareness Network pour qu’elle s’en serve elle-même, ce qu’elle fait encore.

Pire encore : l’administrateur des faillites et le juge ont été persuadés de transférer tous les dossiers et les archives de CAN à l’Eglise de Scientologie. Ceux qui avaient cherché une aide confidentielle contre la Scientologie auprès de CAN ont alors été soumis aux représailles « Fair Game » et « psycho-terreur » de la Scientologie au « maniement » [handling].

Aux Etats-Unis, allier justice et franc jeu dans une action impliquant l’Eglise de Scientologie n’est pas possible.

Le gouvernement, ceux chargé de faire respecter la loi, les tribunaux et les médias ont tous été terrorisés jusqu’à abdiquer leurs serments professionnels et leurs obligations. Un document scientologue sous copyright stipule que « l’objectif dans la poursuite judiciaire est de harceler et de décourager plutôt que de gagner. La loi peut être très facilement employée pour harceler, et assez de harcèlement envers quelqu’un qui est de toute façon déstabilisé, sera en général suffisant pour causer sa fin professionnelle. Si possible, bien sûr, sa ruine totale.»

La Scientologie poursuit même cela plus loin en engageant au parjure institutionnel organisé. « La seule manière de prendre autorité sur des gens est de leur mentir », a écrit Hubbard. Dans un autre document écrit, le « Manuel de la Justice », déclare : « Des gens attaquent la Scientologie…répondez toujours du tac au tac, une enquête visible sur quelqu’un ou sur quelque chose qui nous attaque faite par une agence extérieure de détectives doit être effectuée plus souvent même si l’affaire est mauvaise, une recherche approfondie vaut la dépense… Employez-les, et tant pis pour le coût, quand vous en avez besoin…l’attaquant critique va sûrement trembler jusqu’à être réduit au silence…La punition [de la Scientologie] est atroce…Il y a des gens sur Terre qui se cachent horrifiés parce qu’ils nous ont attaqués. Il y a des hommes qui sont morts parce qu’ils nous ont attaqués ». Il y a des douzaines de règlements scientologues sous copyright du même genre et même pire.

En 1994, j’ai procuré deux boîtes de témoignages accusateurs de racket au bureau de l’Attorney des Etats-Unis à Los Angeles, et, plus tard il a été dit que le Gouvernement Fédéral n’avait pas les ressources pour combattre le crime au niveau où l’Eglise de Scientologie se situe. Pourtant des sommes illimitées exemptes d’impôts ne forment qu’une partie de ce tableau.

Dans les années 1980 le American Lawyer Magazine a publié un article intitulé « La guerre de la Scientologie contre les juges ». Triste à dire : aujourd’hui la guerre se poursuit. Hélas, je ne parle pas seulement d’un avocat qui abandonnerait subrepticement un sac plein d’argent sur le bureau d’un juge en mentionnant qu’il a l’habitude de représenter la mafia. La Scientologie va jusqu’à effectuer des recherches sur les juges et sur leurs employés judiciaires. Les avocats de la Scientologie sont connus pour prendre contact avec ces employés et les menacer. Ils ont des rencontres à l’extérieur avec des juges avant qu’une affaire soit conclue[2]. Ils rendent visite à minuit à d’autres juges. Des affaires ont été réaffectées à des juges qui sont « dans la poche » de la Scientologie, ou qui ont coutume de représenter la Scientologie, ou qui entretiennent une affaire sentimentale avec un Scientologue. Des employés de tribunaux ont été influencés pour recevoir des pièces judiciaires après leurs heures de service. Des avis du tribunal sont parfois rédigés comme si un avocat de la Scientologie les avait écrits. Dans une affaire la Scientologie a introduit une requête pour disqualifier tous les juges du Comté de Los Angeles. Dans une autre affaire ils ont poursuivi le juge parce que il ne leur avait pas permis de se servir de la société d’enquête scientologue Atkinson Baker, qui est la plus importante agence de reportage du pays. Encore dans une autre affaire, l’avocat Scientologue Moxon était présumé avoir noyé le chien du juge. Tout ceci établit un climat de psycho-terreur parmi les juges, et il en résulte des erreurs flagrantes de la justice. De tels actes sans scrupules dans un but intéressé de la part de nombreux juges constituent une partie du problème, car ils ignorent les mots immortels écrits au fronton de la Cour Suprême des Etats-Unis : « Equal Justice Under Law ». Aux Etats-Unis il n’y a plus aucune « Equal Justice Under Law », quand on s’oppose à l’Eglise de Scientologie.

La dernière organisation criminelle à s’épanouir avec la complicité du gouvernement et la justice était la Mafia, pendant le règne de J. Edgar Hoover’s au FBI. Actuellement, en raison de la décision de l’administration de George H. Bush d’ignorer l’arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis dans le cas Hernandez, l’entreprise Scientologue a pu encore bénéficier de millions d’impôts exemptés pour continuer sa course dans l’anarchie sans entrave sous les Ministères de la Justice de l’administration Clinton et ensuite du deuxième Bush. Comment la Scientologie fait-elle ? L’église de Scientologie y arrive en pratiquant la corruption, le chantage, le parjure, le mensonge et la fraude institutionnelle organisés. Elle est coupable d’infiltration criminelle, des cambriolages, des fausses plaintes, de copyrights frauduleux, des organisations prête-noms, une couverture religieuse fausse, ainsi que par l’intimidation et la terreur. Le terrorisme est multiforme ; il n’est pas toujours violent et spectaculaire. Dans ces cas notre gouvernement et notre justice nous ont fait défaut.

Le Ministère US de la Justice et le Congrès des USA ont le devoir d’intervenir maintenant et d’effectuer des recherches sur les abus et actes criminels comme la fraude fiscale ; différentes formes de fraudes financières et d’escroqueries envers le système judiciaire de la nation ; de corruptions telles que le chantage, la subornation et l’extorsion ; le trafic d’êtres humains ; la fraude à l’immigration allant jusqu’à la confiscation de passeports ; les violations d’élections lors d’élections publiques en empêchant certains citoyens de voter ; le droit du travail et les violations du salaire minimum ; les violations des droits de l’homme, par exemple contraindre ses employées à se faire avorter ; les violations des droits civils telles que destruction des familles en provoquant la rupture ; violation des droits humains comme l’emprisonnement, souvent pendant beaucoup d’années, dans ses goulags appelés par euphémisme les « Rehabilitation Project Force » ; l’exercice illégal de la médecine et le manque de soins ; l’exercice illégal de la médicine par rapport à la santé mentale et l’empêchement d’avoir recours à des spécialistes de santé mentale ; ainsi que de nombreux autres tromperies et délits.

Au début de 2008 l’auteur Britannique Andrew Morton, a publié une biographie effectuée sans autorisation de l’acteur de Hollywood et sponsor de la Scientologie, Tom Cruise. Au même moment une vidéo de l’Eglise de Scientologie par Tom Cruise destinée à être utilisée pour le recrutement a été affichée sur l’Internet. L’Eglise de Scientologie s’est mise en chasse de la vidéo partout sur l’Internet en exigeant qu’elle soit retirée, ceci en alléguant des violations de copyright. Pourtant, plus la Scientologie s’efforçait de réduire au silence l’Internet, plus nombreux furent les usagers d’Internet à en apprendre sur les crimes, tromperies et délits de la Scientologie, et même sur la fraude scientologue au copyright. Au cours d’un mois il y a eu des protestations à l’échelle mondiale et des actions de piquet devant les Eglises de Scientologie. Pourtant, ces protestataires connaissaient la réputation de la Scientologie en fait de vengeance impitoyable et de corruption lorsqu’elle est critiquée, ainsi que son comportement dénoncé comme illégal et anti-social. Les protestataires s’appelaient eux-mêmes « Anonymous », et ils portaient des masques tirés du film « V for Vendetta », ceci pour protéger leur droit à la liberté de parole figurant dans le Premier Amendement. Depuis lors, Anonymous a tenu des piquets devant des locaux de la Scientologie mensuellement et quelquefois tous les jours. Pendant un certain week-end l’année dernière, plus de dix-mille protestataires ont effectué de piquets devant les locaux de la Scientologie, dans plus de 110 villes différentes dans le monde. Depuis lors, Anonymous a tenu des piquets devant des locaux de la Scientologie mensuellement et quelquefois tous les jours. Lors de l’année qui a suivie, l’adhésion, le personnel et le revenu de Scientologie ont diminué d’environ cinquante pour cent. Sans les politiciens, les agents de police, le Ministère public, corrompus et sous influence, particulièrement à Los Angeles, Riverside, Boston, Nashville, Atlanta et Londres, la Scientologie aurait déjà pu s’effondrer. La plupart des principaux anciens agents d’exécution de la Scientologie sont incarcérés illégalement dans un camp-prison de la Scientologie à Riverside, en Californie, ou se sont échappés et sont terrorisés, ruinés, et réduits au silence par des agents de la Scientologie dans le cadre de l’obstruction progressive faite à la justice, et des délits envers les tribunaux.

La Scientologie a accusé à tort les protestataires Anonymous d’être des terroristes violents, alors que tous les actes violents perpétrés l’étaient par des Scientologues contre les protestataires. Ces manifestants sont tous sauf des terroristes ; ils donnent de joyeuses accolades, ils chantent, dansent et mangent des gâteaux ! Des représentants de gouvernements étrangers ont exprimé le souci que la diminution rapide et croissante de l’entreprise Scientologie la rende encore plus dangereuse et menaçante envers ceux qui s’opposent à elle et qui révèlent sa mauvaise conduite. Effectivement, deux des anciens dirigeants fondés de pouvoir (Vicky Aznaran et Jesse Prince), maintenant tous deux sortis de la Scientologie, ont déclaré publiquement que la Scientologie engage journellement à des activités criminelles.

Anonymous a été correcte. La Scientologie a répondu avec férocité. Au cours de l’année passée, elle a dépensé des millions $ en s’adressant à de grands cabinets juridiques et en engageant des centaines d’investigateurs privés. De jeunes protestataires Anonymous ont été filés par des employés de la Scientologie et par des détectives privés, leurs plaques d’immatriculation ont été collationnées et leurs identités révélées à partir de l’enregistrement de leur voiture. Sans aucun doute, l’église de Scientologie est le champion de l’organisation de filatures et harcèlement. Un certain nombre de services de police ont aidé la Scientologie dans ces violations de la Constitution. De coûteux cabinets juridiques ont écrit des milliers de lettres menaçant ces jeunes gens de lourdes sanctions pénales, à moins qu’ils ne « cessent et renoncent » à leur prétendue activité illégale, à leurs piquets et actions protestataires contre la Scientologie. Des sbires de la Scientologie ont même visé des parents innocents et les ont tellement effrayés qu’ils ont demandé à leurs adolescents dans le cycle secondaire et universitaire de cesser de protester contre les abus et les crimes de la Scientologie. On se demande où sont les sursauts scandalisés de l’Amérique devant cette honte nationale ?

Deux jeunes dirigeants de Anonymous ont été réduits au silence quand l’avocat de la Scientologie Kendrick Moxon a menacé l’un d’eux en lui faisant comprendre que la Scientologie détruirait la carrière de son père, à moins qu’il ne cesse de participer au mouvement contre les outrages de celle-ci. Le père est un lobbyiste très en vue à Washington. D’autre protestataires ont été illégalement arrêtés par les sbires de la Scientologie arrêtant irrégulièrement des citoyens et ensuite, exigeant pour les relâcher, que les accusations contre la Scientologie soient retirées. Il est ironique que le statut d’exemption d’impôts par l’IRS soit employé à faciliter les dépenses de millions de dollars pour de l’extorsion, la suppression de la liberté de parole et pour la violation d’autres droits constitutionnels. Où s’exprime l’indignation de l’Amérique sur ces scandales ? Où se manifeste la honte nationale ?

La Scientologie est vraiment une Cinquième Colonne, un ennemi intérieur subversif. Le but ultime de la Scientologie est de « clarifier la Planète » en prenant le pouvoir et le contrôle sur toutes les activités planétaires et en exterminant tous ceux qui s’opposent à la Scientologie. Un certain document de la Scientologie classe tous les gouvernements comme « personnes Suppressives », devant être « utterly destroyed » [complètement détruits] et « éliminés » « tranquillement et sans regrets ». La Scientologie déshumanise ceux qui la critiquent comme de « dangereux criminels », des « ennemis publics » et de « Dangereuses Personnes Suppressives ». La secte se sert de ses politiques et de ses pratiques pour détruire et éliminer ces gens. En conséquence, les documents et sa propre histoire répertoriée par copyright prouvent que c’est une philosophie fondée sur la haine, et un groupe ayant l’intention, la motivation et le parti-pris pour perpétrer des crimes haineux (hate-crimes).

En 1976, dans l’affaire Allard v. Eglise de Scientologie, le tribunal à juste titre et courageusement a décrit certains des documents et les comportements dont je vous ai fait part ci-dessus ainsi que les activités d’un groupe de Scientologues. Les juges ont dit, « …Ces documents établissent indiscutablement que les prévenus, leurs co-prévenus condamnés et leurs co-conspirateurs non accusés (y compris le principal avocat plaidant de la Scientologie, Moxon), ainsi que leur organisation se considèrent au dessus de la loi… Pour ces prévenus et pour leurs complices, n’importe qui n’étant pas d’accord avec eux a été considéré comme un ennemi contre qui la soi-disant doctrine « Fair Game » pouvait être invoquée. Vu les faits, cela défie l’imagination que ces prévenus [Eglise de Scientologie] aient la pure audace de demander de défendre leurs actions au nom de la religion ». Il s’est écoulé quarante ans depuis ces commentaires sur la décision Allard, et très peu a changé quant à ce que le juge a décrit. En 1991 l’Eglise de Scientologie a dit à l’IRS qu’elle ne pratique plus ce genre de conduite. Il est pourtant clair que sa conduite n’a pas changé.

Il n’y a pas de temps à perdre. Le Ministère de la Justice et le Congrès doivent agir MAINTENANT. La vie et le gagne-pain de douzaines de citoyens sont attaqués et en passe d’être détruits à l’heure où je vous parle. Des témoins sont obstruction est faite à la justice. Le cancer rampant de crimes et d’abus de la Scientologie doit être arrêté.

L’entreprise de Scientologie et ses dirigeants responsables doivent être tenus de rendre des comptes. Des douzaines d’anciens agents de la Scientologie, de témoins et de victimes, aussi bien que des centaines de documents accusateurs attendent maintenant examen et action de la part du gouvernement des USA, pendant que le reste du monde est aux aguets pour voir si la nation demeure fidèle à ses idéaux et à ses principes historiques.

Graham E. Berry, Attorney & Counselor at Law,

3384 McLaughlin Avenue, Los Angeles, CA 90066

Tel: (310) 745-3771 Email: grahamberry@ca.rr.com

May 15 2009. Copyright is get rid of [ ndt: aboli] and permission granted to re-publish this speech with appropriate accreditation.

{{Jean-Pierre Jougla, Membre de l’ UNADFI [2], France:

« La secte, la confusion des pouvoirs et les droits de l’homme »}}

“LES secteS, la confusion des pouvoirs et les droits de l’homme”

I / LES DROITS DE L’HOMME DELIMITENT LE CADRE DE L’ACTION DE L’AIDE AUX VICTIMES DE SECTES

Je dois tout d’abord indiquer que la politique française ne s’inscrit pas et ne peut pas s’inscrire dans une logique de combat contre les sectes.

Le droit positif français prévoit depuis 2001 la possibilité de dissoudre un groupe sectaire lorsque le groupe a fait l’objet de 2 condamnations pénales définitives.

La législation française est donc respectueuse et protectrice de la liberté de croire, et même de croire à n’importe quoi comme c’est le cas de la plupart des croyances qui relèvent davantage des superstitions que de la raison raisonnante.

La politique de la France, ainsi que l’action des associations comme l’UNADFI et le CCMM, se positionne sur un seul axe : celui de la défense de l’individu victime d’une secte ou d’une « dérive » de nature sectaire.

Faiblesse diront certains ! Respect en tout cas du cadre constitutionnel. En effet l’article 2 de la constitution du 4 octobre 1958, qui mérite d’être relu de temps en temps, rappelle que :

«La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.

Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.

Elle respecte toutes les croyances…

…Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

L’article 2 de la constitution française reprend l’article 10 de la déclaration des droits de l’homme de 1789 qui pose que « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, (même religieuses) (je mets entre parenthèse la formulation « même religieuse » car elle vient abusivement occulter, dans la réflexion sur le phénomène sectaire, l’opinion qui serait non religieuse) nul, donc ne doit être inquiété pour ses opinions, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi ».

Ces principes et quelques autres, hérités de la philosophie des Lumières, constitutifs des paradigmes sur lesquels se fonde le droit moderne, ont trouvé un écho et un prolongement dans le droit international et européen.

Le respect des libertés et des droits fondamentaux contemporains revient à mettre en place tout à la fois « des bornes indiquant les limites à ne pas franchir et parfois à indiquer la direction à suivre ».

Il faut déduire de ces principes que l’action concernant les sectes ne peut que être une action d’information, de prévention et d’instruction.

En effet la seule arme opposable à l’obscurantisme, à la croyance réductrice, à la superstition, arme que tolèrent les Lumières est constituée par la raison.

Il est difficile de se limiter ainsi, volontairement, dans l’action, mais sauf à opposer une autre croyance à la croyance sectaire, ce qui reviendrait à limiter la liberté d’autrui, il faut bien « faire avec » ce postulat.

II LES DROITS DE L’HOMME DETOURNES PAR LES SECTES

Ces libertés fondamentales, qui ont pour finalité de protéger les individus, sont toujours invoquées par les sectes, entendues en tant que personnes morales, à leur profit.

Et, de façon paradoxale, ces sectes n’hésitent pas, dans le même temps qu’elles les invoquent, à bafouer ces principes à l’intérieur de leurs murs au préjudice de leurs adeptes.

D’autres intervenants à cette journée illustrent suffisamment certaines des violations concrètes des droits de l’homme commises par les sectes, pour que je ne m’y attarde pas.

S’il est nécessaire de défendre l’individu victime contre la secte qui l’opprime il est encore plus nécessaire de se livrer à une analyse des mécanismes en œuvre pour que les intervenants non spécialisés cessent de se faire piéger par l’apparence.

Le lieu sectaire est en effet un lieu privatif de liberté pour les adeptes, que la secte soit qualifiée de secte nuisible ou pas, que la secte soit un micro groupe ou un groupe plus important, que la secte soit d’obédience religieuse ou pas.

Laissant de côté les approches historiques et religieuses, il me semble plus utile de faire porter mon intervention sur l’aspect besoin d’emprise, besoin insatiable de pouvoir, qui motive le gourou, emprise et pouvoir qui vont de pair avec la dimension de soumission de l’adepte.

La mise en place de ce rapport d’exploitation humaine ne peut se comprendre que par l’analyse de l’outil sectaire, de la machinerie sociale que représente tout groupe sectaire contemporain. C’est à cette analyse que je vais m’attacher.

III LA SECTE, LIEU D’EXERCICE DE POUVOIRS, EST UNE VERITABLE STRUCTURE ETATIQUE ENCLAVEE DANS CHACUN DES ETATS

J’insiste sur la nécessité de faire table rase de la confusion habituelle entre secte et religion. A défaut, l’approche reste confuse, involontairement ou parfois de façon intentionnelle.

Cette confusion est compréhensible puisque le terme secte a pu être durant des siècles synonyme de schisme, d’hérésie, alors justement que les religions majoritaires incarnaient la pensée dominante mais surtout se confondaient avec le pouvoir politique.

Dans cette perspective qui est la mienne, de « laïcisation » de l’approche des sectes contemporaines, il m’a fallu distinguer d’une part la dimension de pouvoir s’exerçant sur l’individu, dimension qui se décline sur toutes la palette des diverses pathologies psychiatriques des gourous ainsi que celle de la victimisation, et d’autre part la dimension de pouvoir de la secte perçue alors comme mode d’exercice d’une relation sociale interne au groupe sectaire.

C’est de ce mode de fonctionnement que je voudrais vous parler maintenant, car c’est dans la gouvernance sectaire que se trouve l’explication de la négation des droits de l’homme par les sectes et de toutes les pratiques qui portent atteintes aux libertés fondamentales.

1°/ composantes de la structure étatique SECTAIRE

La secte est une structure étatique dont le fonctionnement viole un certain nombre de droits fondamentaux.

A / Une structure étatique car la secte constitue un véritable « micro Etat » organisé et administré à proprement parler par un gouvernement qui lui est propre.

Toute secte fonctionne à partir d’un certain nombre d’invariants de nature étatique :

un territoire bien réel, même s’il est la plupart du temps constitué par un niveau de pureté partagé, un lieu énergétique à protéger, pureté qui fonde la supériorité du groupe sur la société profane et qui explique les séparations diverses imposées aux adeptes. Ce lieu sectaire est à la fois le « sol » et le « sang » du clan, creuset dans lequel l’adepte se fond dans la masse groupale.

des frontières qui protègent le territoire des « pollutions énergétiques» et attaques extérieures, frontières qui deviennent pour les adeptes murs de prison.

Cette notion de territoire protégé par des frontières explique le devoir et la responsabilité permanents de l’adepte de se « purifier ».

un peuple constitué par les adeptes qui vont habiter sur ce territoire et le partager de façon élitiste, dans une logique de « race » supérieure.

un leader lequel est omniscient, tout puissant et omniprésent, qui incarne une souveraineté.

une souveraineté sectaire qui est de type archaïque imposée.

A propos de ce détournement de la souveraineté par les sectes, il n’est pas inutile de se rappeler l’article 3 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 :

« Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut l’exercer d’autorité qui n’en émane expressément ».

Cette dimension étatique, qui n’apparaît pas au premier abord, sauf dans des sectes comme la secte japonaise « Aoum de la vérité suprême », secte connue pour avoir utilisé le gaz sarin dans le métro de Tokyo et qui était allée jusqu’à constituer son propre gouvernement, avec ministres et institutions administratives, devient évidente si l’on analyse de façon approfondie le mode de fonctionnement réel de l’institution sectaire.

Cette structure étatique, quelle que soit l’importance en nombre d’adeptes, possède tous les attributs constitutifs d’un Etat ce qui conforte aux yeux des adeptes sa légitimité et assoit la souveraineté du gourou.

Ces attributs régaliens de la secte s’articulent autour de quelques notions :

B/ Des pouvoirs de nature étatique

o Pouvoir législatif : le gourou, générateur des normes internes, édicte ses propres lois qui vont, selon les sectes être plus ou moins élaborées. C’est à ce niveau que s’élabore la doctrine, ciment intellectuel du groupe.

Le système législatif sectaire dénie à la loi de la société toute valeur et place la loi interne bien au dessus de la loi profane. (ce qui justifie par exemple les faux témoignages dans les procédures et les disparitions de dossiers…). C’est ce pouvoir normatif du gourou qui explique pour l’essentiel la manipulation mentale avec toutes les nuances du processus.

o Pouvoir exécutif : Le gourou se charge lui-même d’appliquer ses lois à l’intérieur du groupe. C’est ici que les pratiques sectaires trouvent à s’exercer autour des « attributs régaliens ». L’on trouvera à ce niveau les rouages du prosélytisme organisé, de la propagande et de l’intoxication intellectuelle. On trouvera également la police interne qui permet la surveillance globale.

o Pouvoir judiciaire : c’est le gourou lui-même qui sanctionne tout manquement à la norme. Un mot en passant sur le pouvoir judiciaire sectaire qui ignore bien entendu les exigences élémentaires de protection du justiciable, comme l’acte d’accusation, le double degré de juridiction, les droits de la défense ou la représentation, carences qui devraient émouvoir les juridictions « profanes » et les tenants des droits de l’homme.

Absence de séparation des pouvoirs

Dans la secte les 3 pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) sont concentrés entre les mains du seul gourou.

J’insiste sur l’absence de séparation des pouvoirs à l’intérieur du groupe sectaire dans la mesure où c’est cette confusion entre les mains d’un seul qui fait du gourou un leader totalitaire incontesté et incontestable et je renvoie sur ce point à la lecture de Montesquieu qui est un des précurseurs des modernes droits fondamentaux.

C’est le cumul des trois pouvoirs sous l’autorité du gourou qui constitue le pouvoir absolu sectaire. Ce pouvoir absolu, exercé par une seule personne, en l’absence de tout contre pouvoir, caractérise une des principales composantes des notions de gourou et de secte et explique que la secte s’inscrive dans une logique fondamentalement opposée aux droits de l’homme.

C/ Des attributs régaliens

Au nombre des éléments constitutifs des attributs étatiques de ces micro-Etats sectaires, on trouve également des caractéristiques relevant du pouvoir et essentiellement du pouvoir exécutif:

· Une langue propre (une novlangue orwéllienne) ;

· Un état civil (chaque adepte reçoit un nouveau nom)

· Une filiation inventée et une généalogie, souvent fondées sur des liens karmiques

· Un système éducatif pour les enfants violant les droits de l’enfant à l’éducation et à la socialisation

· Un enseignement pour les adeptes adultes

· Un système médical à base de « méthodes thérapeutiques illusoires », constitutif en même temps que d’un pseudo savoir de pratiques affaiblissantes à risque

· Une histoire mythique collective inventée distribuant à chacun un rôle prédestiné incluant l’hagiographie du gourou ancrant un culte du héros

· Une économie particulière en opposition aux règles sociales

· Un système d’imposition propre

· Un système militaire et une police interne plus ou moins évolués

· Une esthétique stéréotypée la plupart du temps d’une pauvreté affligeante incluant parfois des codes vestimentaires

· Une sous-culture qui constitue en réalité une véritable acculturation et même une déculturation des adeptes

· Etc.

Ces attributs régaliens s’inscrivent dans la revendication d’un nouveau paradigme

2°/ CONSEQUENCES DE LA DIMENSION ETATIQUE DES SECTES

A) Un changement de paradigme à visée hégémonique

Cette structure sectaire, qui est de type étatique, est une structure hégémonique dans la mesure où elle implique une suprématie, une supériorité politique et sociale….sur les autres institutions (d’où le besoin de pénétrer les structures sociales extérieures, quand on n’assiste pas au projet puéril de participer à un « gouvernement mondial des sages » ).

La construction artificielle et fantasmatique de cette « nouvelle » forme d’état se fait autour de plusieurs éléments constitutifs réinventés selon le bon vouloir délirant du gourou qu’il structure autour du concept coloré « nouvel âge » de « changement de paradigme ».

Ce concept de changement de paradigme récupère allègrement toutes les « nouvelles méthodes » (éducation, santé, développement personnel, bien être, politique, gouvernance, économie, etc.), nouvelles méthodes qui constituent parfois en elles-mêmes des « dérives sectaires » et qui ne sont, à bien y regarder que de vieilles recettes réchauffées, mais qui sont utilisées par les sectes dans la perspective de renverser les paradigmes sur lesquels se fonde la société profane.

Cette structure étatique hégémonique est également totalitaire dans la mesure où tous les pouvoirs sont aux mains d’une forme de parti unique (celui du gourou) et dans la mesure où toute opposition est bannie.

Ces aspects, qui pourraient être illustrés à partir de très nombreux cas tirés de groupes sectaires actuels, devraient à eux seuls vous permettre de comprendre en quoi la secte, le schéma sectaire de « gouvernance », est un défi à la démocratie et aux libertés fondamentales.

L’envahissement des pays de l’est de l’Europe par les sectes illustre ce processus de prise de pouvoir déguisé sous couvert de participer à l’instauration de la démocratie alors qu’il ne s’agissait que de tentatives de remplacer un ordre écroulé par l’ordre archaïque clanique qui est celui des sectes.

Un projet utopique

Mais la structure étatique hégémonique que constitue la secte ne pourrait exister si le groupe qu’elle dirige n’était mu par un projet utopique.

Création d’une société fantasmée

Il est essentiel de prendre conscience du projet utopique sectaire. Ce projet a pour objectif la création d’une société fantasmée que le gourou, « dieu » incarné sur terre, régente.

Il s’agit d’une société idéale, de type science fiction, organisée selon un modèle prédéterminé composé de sujets dociles, obéissants et robotisés qui appliqueront à la lettre les fantasmes édictés par le gourou.

La pratique de jeux sur l’Internet comme « Second life » peut permettre d’approcher ce que les adeptes peuvent vivre dans la société sectaire.

B) Le temporel subordonné au spirituel

Il va de soi, bien que cela relève essentiellement du message ésotérique, réservé aux seuls adeptes, que cette société idéale implique que le temporel soit subordonné au spirituel auto référent du gourou, « spirituel » entendu ici comme contenu idéologique.

Subordination du temporel qui s’entend non seulement à l’intérieur de l’Etat sectaire, mais également dans le monde extérieur, comme l’a illustré l’aventure de la secte japonaise Aum de la Vérité Suprême ou comme le montre le projet scientologue à visée hégémonique.

C’est là le retour à la confusion historique du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel connu dans le passé par la société civile, et cela constitue la dangerosité sectaire essentielle sur le plan social et pour le politique dans la mesure où le modèle a vocation à se dupliquer et à gagner l’ensemble des structures profanes sous couvert de « changement de paradigme ».

Cette notion de changement de paradigme utilisée par les sectes, est passée sous silence la plupart du temps, alors que c’est elle qui est à l’œuvre à travers tout le phénomène « nouvel âge » qui sous-tend les domaines de la santé, de l’éducation, du bien être, du politique, etc., lieux privilégiés des « dérives sectaires ».

CONCLUSION

J’espère avoir pu démontrer au moins deux choses :

En premier lieu l’urgence qu’il y a à aborder la question des sectes sous un éclairage que je qualifierai de laïque à partir d’une grille qui expose les rouages de l’exercice du pouvoir.

En second lieu j’espère aussi avoir démontré que le nouveau paradigme, prôné par les sectes, qui visent toutes les activités humaines dans leur globalité, s’inscrit aussi, à n’en pas douter, dans une volonté de renverser les fondements de la société moderne lesquelles s’enracinent dans les droits de l’homme et les valeurs fondamentales.

La vigilance s’impose d’autant plus que la légitimité des structures nationales perd bien souvent aujourd’hui de sa lisibilité et que son fondement électif cède le pas aux influences lobbyistes que les sectes affectionnent de façon particulière.

La réflexion que l’ensemble des associations d’aide aux victimes de sectes mène est, sous cet angle, essentielle pour le politique et pour le citoyen.

Le modèle politique régressif qu’incarnent les sectes risque à tout moment de prendre dans la vie concrète une place que chaque européen doit redouter.

Puisse mon exposé être perçu comme s’inscrivant dans le prolongement de ceux des autres intervenants et démontrer que les Droits de l’homme exigent pour s’exercer : la démocratie, le respect de l’homme et l’exercice de la raison.

Gerald Armstrong, , Ex-scientologue, Canada: « La Scientologie, un environnement criminel dangereux »

La Scientologie : un environnement et un racket dangereux

La Scientologie, comme c’est de plus en plus évident au public, est une secte agressive, trompeuse, malhonnête et criminelle opérant depuis les USA. Les Scientologues agissent ainsi entre eux, et essaient d’imposer au reste du monde une massive et flagrante suppression sinon l’effacement des droits humains fondamentaux. Par surcroît, les Scientologues, se présentent comme de grands défenseurs des droits de l’Homme.

La Scientologie appelle le reste du monde, le « monde des métèques [wog world][1] ». Ils appliquent ce terme aux êtres humains, ou Homo sapiens, ou bien à « nous », les « wogs », un terme qui dans beaucoup de cultures signifie « nègres ». Tout au long de mon exposé j’emploierai le vocable de la secte pour « nous », afin de faire comprendre le plus clairement possible la vision du monde des Scientologues, leurs attitudes et leurs actions.

Ce que les Scientologues ont fait depuis des décennies au nom de la Scientologie, pour piétiner les droits de l’homme (les leurs propres, et ceux des wogs), est si intentionnel et si malfaisant, que le public n’est pas encore à même de le décoder, de s’y opposer et de saisir les autorités responsables pour qu’elles s’en occupent.

L’opinion publique ne s’est pas encore retournée contre la Scientologie. Cela arrivera, car « le mal » ne peut durer pour toujours et le nombre d’opposants de cette vilenie continue de s’accroître. Ainsi ces wogs, s’opposant à l’agression, à la tromperie, à la malhonnêteté et à la criminalité de cette secte, attendent vivement le jour — où l’opinion publique se retournera contre la Scientologie — le jour où ils pourront enfin se réjouir.

Une grande partie de la malfaisance de la Scientologie est commise secrètement ; et, tragiquement, les efforts de la secte pour étouffer les droits de l’homme, en particulier la liberté pour ses victimes de témoigner de sa vilenie, ont été couronnés d’un certain succès. Pourtant, toutes les victimes et les opposants de la Scientologie n’ont pas été réduits au silence, et l’ensemble des pièces à conviction accessibles au public a continué de s’accroître.

Les pièces que j’ai rassemblées, et que j’ai rendues disponibles à partir des procès de la Scientologie c/ Gerry Armstrong, et à partir des attaques extra-judiciaires contre moi, ma famille et mes amis, illustrent la malfaisance de la secte dans beaucoup de domaines, ainsi que de la campagne destinée à me réduire au silence sur ce que je sais et sur ce que j’ai vécu. Ces informations montrent également l’inefficacité de la Scientologie car je n’ai pas été muselé.

En bref, à propos de mon histoire : J’ai été à l’intérieur de la Scientologie pendant plus de 12 ans ; j’ai occupé un certain nombre de positions marquantes dans le staff de son cœur pseudo-naval la Sea organization ; et j’ai été proche du fondateur de la secte L. Ron Hubbard.

J’ai quitté lorsque j’ai découvert et ai trouvé les preuves sur l’énorme fraude qui était perpétrée sur des Scientologues comme moi, et sur tous le monde en général, et que j’ai réalisé que Hubbard et son organisation étaient assurément agressifs, mensongers, malhonnêtes et criminels, et qu’ils n’allaient pas changer et devenir honnêtes — au moins vis à vis de moi et à ce moment-là, face à mon insistance isolée.

Depuis que j’ai quitté, il y a plus de 27 ans, Hubbard, et maintenant David Miscavige, l’actuel dirigeant de la Scientologie, m’ont considéré comme un grand risque, m’ont menacé et victimisé de bien des façons et par tous les moyens, par leur propre personnel, d’une part, et en engageant du personnels extérieur : détectives privés, avocats, hommes de main, d’autre part.

J’ai continué à étudier la secte, ses politiques et ses actions, à écrire et à parler d’elle, et j’insiste encore pour qu’elle change, et pour qu’elle devienne honnête. Heureusement, au cours des 27 dernières années, beaucoup de gens, dans beaucoup de pays se sont instruits sur les agressions de la Scientologie, ses tromperies, sa malhonnêteté, sa criminalité, et maintenant beaucoup de gens écrivent, parlent d’ elle, et insistent qu’elle doit changer .

La Scientologie enseigne dans son instruction soi-disant « religieuse » que ses troupes scientologues sont en guerre avec moi et avec les gens comme moi. que le leader Miscavige identifie comme l’ « ennemi ». Les intentions et les buts, dans ses enseignements nous concernant, sont à longueur de vie, de rabaisser notre image au niveau animal, de nous tourmenter, de nous ruiner, de nous faire disparaître, et de nous mettre à sa merci tranquillement et sans regret. Hubbard ordonne dans ses écrits, que les Scientologues doivent livrer une « guerre barbare » contre nous, visant à notre « total écrasement ».

« L’instruction » est définie par la secte elle-même, comme les «paroles écrites et enregistrées de Hubbard sur la Scientologie ». La secte désigne les écrits et les exposés de Hubbard comme « l’instruction», ce qui veut dire « les écrits sacrés d’une religion », parce que la secte se dit être une « religion ».

La Scientologie se dit elle-même une « religion » pour obtenir les avantages financiers, les privilèges, les protections et l’image favorable que le public attribue aux religions. Revendiquant la qualité de religion, la secte mène ses activités agressives, mensongères, malhonnêtes et criminelles, sa guerre pour l’écrasement complet de ses « ennemis », sous la protection des lois favorables à « l’expression religieuse » ou à la « liberté de religion ».

La Scientologie n’est pas charitable, mais malveillante. Ses activités en apparence charitables, (ses « Volunteer Ministers », qui se manifestent pour « aider » sur les sites de catastrophes ; ses opérations anti-drogues Narconon ; sa campagne au moyen du petit livre « Le Chemin vers le bonheur »), sont faites pour dissimuler sa malignité, et pour attirer des gens sans défense dans sa « gueule de loup bouffeur de wogs », comme cela est commandé dans son jargon.

Dans ses écrits, Hubbard, en réalité, a classé « viande crue » [raw meat] les gens qui ont été obnubilés dans sa « boutique » [shop] Scientologie, mais qui n’ont pas encore été complètement convertis ou endoctrinés . Cette espèce de cynisme rigide est repérable tout au long de ses écrits et de ses dires depuis 40 ans.

Avant qu’il ait inventé « sa » religion, mis en route sa secte et commencé à pondre ses écritures « religieuses », Hubbard était un écrivain de magazines bon marché prêts à mettre à la poubelle, de faits-divers, de westerns et de science-fiction. Une bonne partie de son écriture Scientologue est de la pure science-fiction.

En 1984, il a été identifié comme menteur pathologique à l’occasion d’un jugement clôturant un procès au long cours à Los Angeles, Californie, Scientologie c/ Gerry Armstrong. La secte m’a poursuivi en tout à six reprises. Le jugement de 1984 a été confirmé en appel en 1991. L’écriture scientologue est truffée des mensonges de l’incorrigible Hubbard.

Hubbard était un occultiste, fait qu’il a bien sûr, nié malhonnêtement. La Scientologie et ses enseignements sont enracinés dans le satanisme et la magie noire, ce que tous les membres de la secte nient également.

Hubbard était aussi un fervent de l’hypnose, et des éléments d’hypnotisme imprègnent ses écritures, son comportement et son système d’autorité ; et s’appliquant aussi à invalider et éliminer les affinités et les allégeances de ses victimes avant leur entrée en scientologie. Ces éléments d’hypnose tendent à créer la confusion des générations, la captation de l’attention, de mener à l’état de transe, d’induire des suggestions et des commandements par des moyens subliminaux.

Plus important encore, Hubbard était un sociopathe. A un certain moment de sa vie d’adulte, il a volontairement neutralisé sa conscience morale afin d’être libre de dominer et de réduire en esclavage par la ruse et la cruauté tous ceux qu’il pouvait tromper et attirer dans sa secte. Il se servait alors de sa troupe d’esclaves pour avilir, attaquer et anéantir les braves gens qui s’opposaient ou simplement posaient des questions sur la façon de réduire ses adeptes en esclavage, sur ses mensonges et sur sa pathologie anti-sociale.

David Miscavige, le patron de la Scientologie depuis la mort de Hubbard en 1986, est aussi un énorme menteur dépourvu de conscience morale. L’agressivité et l’inadaptation pathologique de Miscavige et de la Scientologie sont illimitées et sans scrupules, modérées uniquement par la crainte d’une dénonciation publique, de l’opprobre et des poursuites en correctionnelle.

Un « racket » suivant le terme employé dans le titre de mon exposé, « La Scientologie un environnement et un racket dangereux», se définit comme « une entreprise à l’illégalité coutumière, ou dont l’activité n’est possible que par l’usage de la coercition, la corruption, ou l’intimidation ; un système d’extorsion de fonds ou autres profits, illégalement, par fraude, ou sans mérite qui paraît, vu de l’extérieur, être approuvé par les victimes ». Voilà ce qu’est et ce que fait la secte Scientologie.

C’est son usage de la menace qui la rend opérante, pour soutirer de l’argent, ou d’autres profits, tels que du temps, de la main-d’oeuvre bon marché ou gratuite, du renseignement (sorte d’espionnage), des faux témoignages, l’injustice, une allégeance fanatique, la soumission complète, le silence, etc.) la Scientologie pratique ce qui est connu comme un racket en échange de sa prétendue protection.

Voici ce qu’en dit Wikipedia, l’encyclopédie on-line : « Un racket de protection est un système d’extorsion au moyen duquel une puissante entité, ou individu contraignent d’autres entités ou autres individus moins puissants à payer de l’argent pour leur protection ». Cet argent devrait, suivant les dires, servir à effectuer des services de protection contre différentes menaces extérieures.

Ceux qui n’achètent pas ce plan de protection sont souvent ciblés par des criminels. Typiquement ces crimes apparaissent comme prémédités et tirent leur origine de l’organisation elle-même. Quand une personne ou un groupe refusent de payer pour la protection, on annonce publiquement qu’ils ne sont pas protégés par l’organisation locale. (Ces organisations existent souvent en l’absence d’un corps de police digne de confiance) et cette personne ou ce groupe sont considérés comme gibier sans défense par des criminels freelance ou par l’organisation elle-même.”

Le fondateur de la Scientologie, L. Ron Hubbard, désignait les gens placés en dehors du plan de protection de son organisation sous le terme général de « Fair Game » ((gibier). « Free Game » et le terme scientologue « Fair Game », sont de fait équivalents.

La secte est une entité globale puissante et Hubbard était un individu fou de pouvoir, comme l’est Miscavige. Ils ont drainé des milliards de dollars et d’inimaginables profits par la force, d’innombrables entités ou groupes et d’individus moins puissants.

La Scientologie et Miscavige publient officiellement et publiquement des ordres et de fatwas appelés « Suppressive Persons Declares », sur der gens qu’ils n’arrivent pas à intimider ou à faire taire, en les déclarant hors protection et Fair Game. Mais quand il s’agit d’ordres de la Scientologie et de Miscavige aux professionnels engagés par l’organisation, ou au personnel scientologue envoyé pour des poursuites ou des renseignements contre des ennemis de Miscavige déclarés Fair Game, ces ordres sont secrets.

Le terme « dangereux environnement » dans le titre de mon exposé, « Scientology : the dangerous environment racket », provient du fondateur, Hubbard, et apparaît souvent dans l’écriture. Il en a fait un précepte-clé se rapportant à ce qui est connu en Scientologie comme la « Suppressive Person », ou doctrine SP. Mon épouse Caroline Letkeman et moi avons un site web, www.suppressiveperson.org, afin de dénoncer et s’opposer à cette doctrine.

Caroline a été scientologue pendant 24 ans et en est sortie il y a 10 ans. Elle aussi a étudié activement la secte depuis sa sortie, en particulier ses intentions psychologiques et sociétales, ses actions et dangers, et elle aussi est considérée par Miscavige comme une cible ennemie prioritaire. Pour la punir, il a coupé Caroline de sa fille, et il n’y a pas eu de communication entre elles depuis huit ans. Mon épouse a son propre site web, www.carolineletkeman.org, qui est excellent quant aux fraudes de Hubbard et de la Scientologie, sur leurs connections occultes, leurs dangers, et beaucoup d’autres sujets importants.

Selon la doctrine « Suppressive Persons » scientologue, les Personnes Suppressives, ou SP, constituent les 2,5% les plus mauvais de la population mondiale. La doctrine déclare que les SPs sont les vrais destructifs, vrais criminels les wogs du monde, ceux qui causent des maladies ; ceux qui sont à la racine de touts les mauvais fonctionnements, et qui ne méritent aucun droit civil.

La doctrine scientologue dit à propos des SPs, que Hubbard appelle aussi dans l’écriture ‘marchands de chaos’, ‘marchands de peur’ et ‘personnalités anti-sociales’, qu’ils vendent un dangereux environnement. S’ils ne vendaient pas un environnement dangereux, ils se croiraient au bord de la ruine. Les SPs sont « des spécialistes de l’environnement dangereux. C’est leur principal point d’appui ». « rendre l’environnement menaçant ; il y a un tas de gens qui passent toute leur vie comme des marchands de chaos professionnels, simplement pour faire se désoler à mort tout le monde autour d’eux ».

Cette doctrine déclare que les SPs « sont des types qui vous affolent et vous lancent à la figure ce qui ne va pas autour de vous, en criant : « regardez : c’est dangereux ; regardez : c’est accablant ; regardez : c’est menaçant ; regardez ; regardez ». Non seulement ils rapportent les nouvelles les plus menaçantes mais ils en font du sensationnel. Que voulez-vous de plus comme preuve de leurs buts ? Mais oui, bien sûr c’est le SP, le marchand de chaos. Il est payé au pro rata de la manière dont il arrive à rendre l’environnement de tous les jours menaçant».

Hubbard continue en disant que le SP dispose « de troupes importantes, d’une bande de gens qui suivent leurs intérêts propres… Qu’est-ce qu’un maître chanteur, si ce n’est quelqu’un qui s’efforce d’extorquer de l’argent en menaçant quelqu’un d’autre de lui rendre la vie encore plus dangereuse ». Le SP « devient fou de peur car il pense que l’environnement va devenir encore plus menaçant…Il est certainement convaincu qu’il est responsable du fait qu’il rend l’environnement très difficile pour les autres. Il en est sûr. »

Un peu plus loin, Hubbard déclare qu’il a grandement profité du « dangereux environnement » que les SPs créent dans le monde, et qu’il s’en est servi pour les fondations de sa religion ; ce qu’il a appelé « Scientology Zéro ». La fondation de la Scientologie selon lui est basée sur une doctrine fabriquée à partir d’un climat de peur créé par les gens parmi les plus mauvais de ce monde.

La Scientologie, Hubbard l’a proclamé, vendrait l’idée quelle a apaisé le dangereux environnement. « Maintenant que la Scientologie a progressé, l’environnement devrait devenir de plus en plus calme… En d’autres termes, son potentiel, sa menace hostile, inaccessible, intouchable entre autres devrait diminuer ».

Hubbard disait de tout individu que les Scientologues pouvaient amener à les écouter, « vous recueillez immédiatement son sentiment de l’existence d’un environnement dangereux ». C’est ce point d’accord sur l’environnement dangereux qui facilite le recrutement de l’individu dans la Scientologie, ou l’achat de ses services pour l’action de la secte comme facteur d’accalmie d’un environnement hostile.

Une personne dans un environnement dangereux, dit Hubbard dans sa doctrine, est accablée, malheureuse, sans ambition et apathique. Quand elle se trouve, au contraire, dans l’environnement sans danger instauré par la Scientologie, il en résulterait, selon Hubbard, une « individual resurgence »[renouveau de l’individu], et une amélioration de son niveau de santé, de son niveau d’activité et d’ambition », qui maintiendrait les gens dans la secte où ils continuent à payer et à travailler.

Parmi son matériel de promotion la Scientologie appelle constamment ses bureaux ou ses églises « Îles des sains d’esprit», et proclame qu’elles procurent un environnement parfait, sûr et sans distractions gênantes ». La secte dénomme sa campagne courante pour la distribution à travers le monde le petit livre sur la morale Hubbardienne : La voie du bonheur, « Opération Calme planétaire ». Les Buts scientologues publiquement proclamés et assénés sont «Une civilisation sans folie, sans criminels et sans guerre». Cela serait un environnement virtuellement parfait, sans malfaisance et très sûr.

Dans les années 1970, au temps de Hubbard, la Scientologie a fondé le « Safe Environment Fund », pour récolter de l’argent destiné à la défense d’agents d’exécution scientologues, qui étaient inculpés en correctionnelle par la Cour Fédérale des USA, pour la plus grande affaire d’espionnage interne de l’histoire US. (En fin de compte, 11 personnes des services de renseignement ont été reconnus coupables et ont été condamnées à l’emprisonnement dans une prison Fédérale).

Dans les années 1980, sous Miscavige, la secte a transformé l’idée du « Safe Environment Fund » en l’ « International Association of Scientologists », la « IAS ». Le but déclaré de IAS est “d’unir, de promouvoir, de soutenir et de protéger la religion scientologue et les Scientologues dans le monde, de façon à atteindre les buts de la Scientologie comme définis à l’origine par L. Ron Hubbard ». L’IAS rassemble les Scientologues autour de leur religion pour se protéger de la seule chose qui puisse arrêter la Scientologie de parvenir à ses fins : les Personnes Suppressives.

Les SPs s’opposent à la Scientologie, déclare Hubbard dans la doctrine, pour la vraie raison que celle-ci rend l’environnement plus calme et plus sûr. Ils «combattent les influences apaisantes». En produisant un environnement sûr, à en croire la doctrine scientologues, «vous enlevez la nourriture du plat du chaos mercantile» des SP. Miscavige s’est servi de IAS, pour soutirer un nombre inouï de millions des Scientologues afin de les protéger du dangereux environnement des SPs ; et il s’est servi de la Scientologie pour la rendre aussi dangereuse qu’elle l’est encore. Miscavige est recompensé au prorata de la menace qu’il arrive à maintenir dans l’environnement scientologue.

Dans un passage très cynique de sa doctrine, Hubbard écrit « Alors la compréhension de ce qu’est « Scientology Zéro » (le socle de base de la secte aux plans philosophique, organisationnel et stratégique) devrait inclure la connaissance de la véritable personne qui est le pire ennemi de la Scientologie, le marchand de chaos, le maître d’esclaves, le type qui s’efforce de mettre tout le monde par terre, le type qui essaie d’une manière ou d’une autre de maintenir tout le monde en l’état d’abrutissement sans possibilité de se rétablir (la Personne Suppressive)… ce type, bien sûr, vous expédierait Scientologie Zéro à toute vitesse.»

En vérité, les gens que Hubbard et maintenant Miscavige ont étiquetés « SPs », « les pires ennemis de la Scientologie » sont des gens foncièrement bons, sociables, ayant de la conscience morale, qui simplement se sont dressés face à l’organisation, et qui ont parlé de ses fraudes, de sa persécution envers les autres, de sa doctrine SP, ou de ses nombreuses autres politiques et pratiques anti-sociales.

Les SPs que la Scientologie cible comme Fair Game, ce qu’elle pratique contre les gens, dans le monde en application de la doctrine SP, ne rend pas l’environnement dangereux, sauf, bien sûr, pour les menteurs, les fraudeurs, et d’autres criminels que les SPs exposent. Les SPs ne vendent pas un environnement dangereux, ne tirent pas bénéfice d’un environnement dangereux, mais désirent et travaillent pour un environnement calme, sans dangers, comme n’importe qui.

En vérité aussi, la Scientologie ne produit pas un environnement sûr, et ses publicités et ses ventes d’un environnement parfait, sûr, et sans maladresse est une pure fraude. Hubbard a fait de la Scientologie un environnement dangereux pour les Scientologues, et il a insisté pour que les Scientologues rendent l’environnement des SPs dangereux pour ceux-ci, et pour d’autres wogs dans le monde ‘wog’[non-scientologue]. Il voulait rendre l’environnement des SPs si dangereux pour eux, qu’il le désignait comme la Guerre ! C’était le niveau de danger que les Scientologues devaient créer pour les SPs. Il voulait également rendre les environnements des autres wogs, qui n’avaient pas la connaissance des SPs selon la Scientologie, très dangereux, attendu qu’ils pouvaient être recrutés dans son prétendu environnement paisible, et qu’ainsi de l’argent pouvait leur être extorqué pour garantir leur sécurité.

Micavige a fait de même. Lui et ses agents du racket ont crée un environnement dangereux, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la Scientologie, et ils l’ont peuplée de vilains SPs, pour pouvoir en protéger les Scientologues. Toutes les études scientologues acceptent et appliquent les règles doctrinales de Hubbard, qui rendent l’environnement, et, de fait, les gens qui s’y trouvent inconfortables dans un environnement dangereux et menaçant et toujours plus dangereux. Miscavige renforce les écritures de Hubbard et à sa manière aggrave le danger par des ordres menaçants.

Dans une lettre de politique doctrinale intitulée avec justesse « Keeping Scientology Working » (maintenir la Scientologie au travail), qui est constamment étudiée par des scientologues au cours de leur progrès dans la secte, Hubbard déclare par exemple :

« Tout l’avenir angoissant de cette planète, chaque homme, femme et enfant se trouvant sur elle, et votre propre destinée pour les prochains trillions d’années sans fin dépend de ce que vous faites ici et maintenant avec et dans la Scientologie. C’est une activité tout à fait sérieuse ; et si nous ratons notre sortie du piège maintenant, nous ne pourrons jamais trouver une autre chance. Souvenez-vous, ceci est notre première chance d’agir ainsi depuis les temps passés au cours des trillions d’années sans fin».

Aucune autre organisation, ni religion, ni nation ne rend l’environnement plus dangereux que cela. On n’enseigne pas aux Chrétiens que tout l’avenir terrible de cette planète, tout homme, femme ou enfant sur elle, et votre propre destinée pour les interminables trillions d’années du futur dépendent de ce que vous faites ici et maintenant avec et dans la Chrétienté. Si une organisation chrétienne enseignait une pareille philosophie, ou anti-philosophie, elle ne ferait pas le travail du Christ, mais celui de Hubbard.

Les seules autres entités qui pourraient user d’une telle menace, laquelle rend la personne menacée responsable des pires horreurs futurs imaginables, avec un environnement si dangereux que chaque homme, femme et enfant soit dans une peur atroce, et que toutes leurs vies et leurs destinées soient étouffées, ce pourrait être le fait de leaders terroristes en train d’exciter leurs troupes de terroristes jusqu’au meurtre et au suicide. Une « activité mortellement grave ». C’est de cette manière que Hubbard décrit la Scientologie ne va pas dans le sens de la sécurité. Elle est dangereuse.

Hubbard créait un environnement si incroyablement dangereux afin de maintenir la Scientologie au travail, et maintenait les Scientologues au travail pour lui, croyant ses mensonges, achetant ses produits et services, acceptant d’être escroqués, et menant une guerre contre ses ennemis, les SPs. Miscavige fait la même chose.

La Scientologie génère un environnement dangereux pour les SPs, une menace potentielle, hostile, hors d’atteinte et insaisissable – destinée causer le même effet que celui dont Hubbard parlait dans sa doctrine, que les SPs causaient à leurs victimes en les accablant, les rendant malheureux, leur ôtant leur ambition, en les menant à l’apathie, en réduisant leur niveau de santé, leur santé mentale, leur niveau d’activité, etc.

La Scientologie sous Hubbard et Micavige est tellement cynique quant à leur production d’un environnement dangereux, qu’ils incluent dans leur directives écrites de rendre l’environnement plus dangereux même pour les gouvernements, les philosophies et les sociétés. L’intention de Hubbard et de Miscavige est de faire avancer la Scientologie et d’étendre son d’influence.

Hubbard a écrit une page doctrinale intitulée « Department of Government Affairs », qui est un passage intensément étudié par les personnels de renseignement dans les manuels d’entraînement :

« Le but du service est de conduire le gouvernement et les philosophies ou sociétés hostiles à un état correspondant totalement aux buts de la Scientologie. Ceci est atteint par un haut degré de capacité à mettre sous contrôle, et en son absence, par un bas niveau d’aptitude à écraser. Infiltrez de tels services. Prenez le contrôle de tels services. »

La Scientologie écrase et infiltre des services, des gouvernements, des philosophies et des sociétés de la même façon qu’elle cherche à écraser et à circonvenir les SPs, à rendre leur environnement dangereux. Menacez-les, et faites-les frissonner jusqu’à complète soumission aux buts de la secte ou jusqu’ à les réduire au silence.

Un des passages les plus cruels du «dangerous environment tech » est la campagne générale destinée à noircir les PR [personnels de relations publiques] de la psychologie, des psychologues, de la psychiatrie, des psychiatres, comme étant suppressifs, maléfiques, criminels et meurtriers. L’intention de la secte est de faire que notre système de santé mentale, ainsi que les médecins et d’autres travaillant dans ce domaine ‘wog’, ainsi que le système tout entier apparaissent si dangereux que les gens ne puissent pas profiter de leur science médicale . Leur intention est de faire aussi que les gens les plus vulnérables de la société soient terrifiés et ne recherchent pas cette aide.

La PR noire, ou la Propagande noire, c’est la politique et la pratique de la Scientologie, que Hubbard a détaillée dans sa doctrine : le maniement intentionnel et impitoyable, de colportage de rumeurs, de calomnies et d’écrits diffamatoires, souvent à partir de sources occultes.

Le but de la PR NOIRE expliqué dans la doctrine, est une composante de base et très répandue de la guerre scientologue : c’est la destruction de la réputation et de la position de la Personne Suppressive, ayant comme conséquence la perte de confiance du public en leur expertise des tromperies de la secte et de ses crimes ; et établissant de cette manière un environnement très menaçant pour la cible.

Ici je parle en grande partie suivant mon expérience personnelle, comme cible SP depuis plus de 27 ans, à partir des systèmes et des actions de la Scientologie pour rendre dangereux mon environnement, pour m’écraser, pour m’atteindre dans mon psychisme, pour me soumettre, me réduire au silence, détruire ma santé physique et mentale, et mon travail.

Cette campagne Fair Game, qui est bien prouvé par des documents, et dont les Scientologues un jour devront répondre, comporte : qu’ils m’ont frappé en six occasions ; qu’ils forcé la porte de ma voiture ; volé mes avoirs, y compris mes photographies, mes documents, un manuscrit et une œuvre d’art originale ; qu’ils m’ont espionné, moi et mon épouse; ont fait peur à nos voisins ; ont menacé nos familles ; m’ont menacé d’assassinat ; ont payé un fonctionnaire corrompu du service de police de Los Angeles afin d’obtenir de fausses autorisations d’écouter mes conversations privées, celles avec mon avocat, avec mes camarades; ont pratiqué le Fair Game en compromettant mon avocat ; m’ont filmé par vidéo à mon insu et illégalement ; ont essayé à maintes reprises de faire que je sois poursuivi en justice sur des charges fausses et criminelles fondées sur une preuve fabriquée, y compris avec le chef de la Police du District de Los Angeles, avec le Bureau Fédéral d’Investigations (FBI), et avec le Procureur d’ Ekaterinbourg en Russie . Ils m’ont poursuivi en justice six fois ; en me poussant à la banqueroute. Ils m’ont fait quitter mon logement. Ils m’ont valu des condamnations injustifiables et à de l’emprisonnement, des mandats pour mon arrestation en Californie. Ils ont fabriqué des centaines de messages Internet à mon nom, y plaçant des messages racistes et de non-sens. Ils ont conduit des opérations sans fin d’espionnage sur moi et sur ma famille. Ils ont en mené une « Global Propaganda » contre moi, qui s’étend jusqu’aux Services du Gouvernement Fédéral U.S., aux membres du Congrès, aux missions diplomatiques U.S. ; aux services gouvernementaux américains locaux, à des fonctionnaires gouvernementaux étrangers, à des juges, à des services de mise en application des lois, à des fonctionnaires internationaux, aux clergés, à des médias internationaux, et largement à des populations scientologues ‘wog’. Ici, en Russie des agents de la Scientologie m’ont traité suivant la pratique PR-Noire, comme « élément criminel », ceci au Ministère des Affaires Etrangères, au Service Fédéral de Sécurité, au Ministère fédéral des Affaires Intérieures, aux Gouverneurs de provinces, et à d’autres services provinciaux, y compris les services de sécurité, à d’autres fonctionnaires du gouvernement et de l’Eglise. Miscavige voulait que les Scientologues russes me rendent l’environnement si dangereux, que je ne puisse pas y aller, ni y parler, et que cela soit dangereux pour n’importe qui de me faire confiance et de me prêter attention.

En rendant mon environnement aussi dangereux que possible, Miscavige me fait apparaître aussi dangereux que possible aux yeux de ses troupes scientologues, de telle sorte qu’ils veuillent appuyer sa campagne globale Fair Game. Il dresse mon portrait comme si dangereux qu’il a rendu partie prenante chaque église de Scientologie, ou chaque société affiliée et tous leurs directeurs, dirigeants, employés, agents, et même des bénévoles et avocats, par un contrat qui annihile spécifiquement mes droits humains, et les droits humains de quiconque ferait ce que je fais : parler de la Scientologie et de mes expériences là-dedans et de ma connaissance de la « religion ».

Ce contrat, et les efforts de la Scientologie pour son application ne sont pas plus légaux qu’un contrat qui empêcherait les gens de discuter du Christianisme et de leurs expériences à l’intérieur de celui-ci et avec lui, et de leur connaissance de cette religion. Pourtant virtuellement chaque Scientologue s’engage en signant le contrat pour Miscavige et suit ses efforts contraignants pour me réduire au silence, ainsi que potentiellement tous les autres, même en violation de leur propre « croyance », en violation aussi des chartes internationales des droits de l’homme, et des codes pénaux, simplement parce que Miscavige m’a présenté comme effroyablement dangereux pour leur environnement.

Miscavige fabrique l’environnement des Scientologues si sadiquement dangereux pour eux que s’ils accordent foi à une Personne Suppressive, c’est-à-dire que s’ils acceptent pour vrai ce qu’une SP dit, les Scientologues peuvent être eux-mêmes déclarés SP et devenir cibles du Fair Game, comme je le suis. Miscavige menace les employés de la Scientologie, dont la plupart sont traités comme des esclaves aux durs labeurs, avec des peines de diverses sortes incluant l’emprisonnement dans le système de travaux forcés de la secte, les « Rehabilitation Project Force ».

Il y a eu plusieurs rapports crédibles au cours de deux dernières années effectués par d’ex-Scientologues, qui travaillaient dans la secte très près de Miscavige, lequel les frappaient ainsi que d’autres, et régulièrement maltraitait sérieusement les membres de la direction aussi bien en paroles que psychologiquement. Il créait, dans le staff scientologue, une ambiance de peur, peur de sa colère s’ils n’étaient pas en complet accord avec ses objectifs, ses lubies, et la peur de l’environnement dangereux du monde ‘wog’, où ils devront aller si un jour ils se rebellent et s’ils échappent à leur mise sous esclavage. Effectivement, quiconque a quitté la Scientologie a découvert que le monde ‘wog’, en dépit de ses vrais dangers, n’est pas, et de loin, un environnement aussi dangereux qu’ils étaient obligés de le croire, quand ils étaient dans la secte.

Clairement, il est du plus grand intérêt de chacun de supprimer ou de réduire la dangerosité que la Scientologie crée pour les Scientologues, pour les SPs, pour d’autres wogs et institutions wog. Je vais mentionner seulement deux des nombreuses choses qui pourraient être faites pour combattre ce dangereux environnement racket.

Faire passer l’information aux Scientologues, et surtout à ceux qui sont les plus isolés dans les camps pseudo-militaires de la secte, que le monde extérieur à la Scientologie n’est pas aussi dangereux que Hubbard et Miscavige le disent, et que toute sorte de bonnes occasions les attendent dans le monde, que les SPs ne vont pas les anéantir, et, qu’en fait il y a plus de dangers dans le monde de la secte, où leurs droits et leurs vies sont vraiment supprimés. Faites qu’ils sachent et qu’ils sentent que nous les accueillons avec compassion dans le vaste monde wog.

Finalement, à cause de la connaissance du danger de Hubbard, de Miscavige et de la Scientologie, à cause des menaces, que leur production de dangereux environnement est sensée créer, comme cela est déclaré dans leur propres écritures, et parce que la secte est organisée en fonction de cette dangereuse perspective, la Scientologie, à partir de « Scientology Zero », avec ses variations, constitue un crime permanent. Que les autorités compétentes poursuivent ou non Miscavige et sa conspiration, qu’ils mènent des enquêtes à l’intérieur de la Scientologie, ou qu’ils pratiquent des investigations sur cette secte et sur ses activités, sachez que son dangereux racket est criminel.

C’est pourquoi, recueillez des preuves, et obtenez des témoignages. Etudiez ce qui est disponible dans la littérature scientologue, dans des revues, dans la publicité et identifiez les éléments tendant à rendre l’environnement dangereux ; Recevez des déclarations d’anciens membres et de SPs et autres wogs sur la manière dont la Scientologie les a menacés, ou a rendu leur environnement dangereux de quelque façon que ce soit.

Dénoncez devant l’opinion publique le racket de la Scientologie, inacceptable comme n’importe quel autre racket de protection ; et faites que les Autorités, ou les organismes compétents jouent leur propre rôle en vue de la protection des victimes de racket.

N.B. Ce texte dans un style « parlé » a été traduit en traduction « libre » par des traducteurs non-professionnels.

Michael Drebing, Ex-Témoin de Jéhovah, Allemagne:

« Les Témoins de Jéhovah et le viol psychique »

16 mai, samedi:

Vladimir Martinovich, Directeur du CNRMS [4] en Belarus:

« Sectes et politique en Belarus »

{{Per Kornhall, Ex-membre de « Word of Life », Suède: « Manipulation Mentale du néo-pentecôtisme – La secte suédoise « Parole de Vie » et la manière dont elle contrôle ses membres et influence la société »}}

Alexander Kuzmin, Président de CRS, Saratov, Russie:

« La menace que représentent les sectes Néo-Pentecôtistes pour la sécurité de l’Etat russe »

{{Anna Marinova, Membre de CRNRM , Bulgarie: « Les disciples du maître Petyr Dynov (« Fraternité Blanche Universelle ») et les médias. »}}

Historique du mouvement

Le fondateur du mouvement de foi “Fraternité Blanche Universelle”, Petyr Dynov, est né le 11 juillet 1864 dans le village de Nikolaeva (Chadzrtscha) dans la banlieue de Varna [2] .

On doit à son père, le prêtre renommé Konstantin Dznovski, la composition de superbes chants chrétiens. Le jeune Petyr se convertit en un premier temps aux chrétiens protestants et c’est en tant que membre de cette communauté qu’il partit pour les États-Unis en 1888 pour y étudier la médecine à l’Université de Boston. Il n’acheva pas ses études à la faculté de médecine mais débuta également à Boston des études de théologie. Il semblerait qu’il ait terminé ces études en 1893 par une thèse dont le sujet était : “La Migration et la Christianisation des Tribus Allemandes”, supposition démentie par certains contemporains tels que D. Laskov. [3] En 1895, Dynov rentra en Bulgarie et publia son premier livre intitulé “Science et Enseignement” en 1896. Quatre ans plus tard, il fut rejoint par trois personnes qui devinrent ses premiers élèves. A partir de 1901 et pendant 11 ans, Dynov voyagea, donnant des conférences dans diverses villes bulgares. Depuis 1900 et jusqu’à aujourd’hui, les disciples de Dynov se retrouvent chaque année au mois d’août sur le mont Rila; “La Chaîne” est le nom donné à cette réunion. A l’origine, seules les personnes ayant été personnellement invitées [4] pouvaient assister aux rencontres de Petyr Dynov.

A partir de 1906, Dynov vécut à Sofia et donna des conférences tous les dimanches. En 1927, il fit construire une salle dans la zone d’Izgrev, où il s’établit plus tard avec le plus fidèle de ses disciples. De 1933 à 1942 il inventa une série d’exercices et de gestes, une sorte de “danse”, toujours pratiquée aujourd’hui, la “Paneurythmie”. Le 27 décembre 1944 Petyr Dynov s’éteignit, celui que l’on appelait et qui se qualifiait lui-même de “maître”.

La Fraternité Blanche Universelle s’est répandue dans de nombreux pays du monde entier, en particulier en France et aux États-Unis. Tous les ans, les membres de différents pays se réunissent sur le mont Rila pour écouter les enseignements, réciter les chants et danser la Paneurythmie. La Fraternité Blanche fait usage de tous les médias pour recruter de nouveaux membres.

Je souhaiterais citer quelques passages des livres de Dynov qui semblent assez équivoques.

Citations des livres

“Il est écrit dans la Bible : “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” (Mt 5, 48 – mon commentaire). A présent, faisons une expérience ensemble pour découvrir qui parmi vous est parfait et qui ne l’est pas. Je vais épandre un peu d’essence sur vous et gratter une allumette pour voir si vous prendrez feu ou pas. Si vous brûlez et vous consumez, alors vous saurez à quelle catégorie vous appartenez, et si vous ne prenez pas feu, vous le saurez également.” [5]

Il ne faut pas prendre ces propos à la lettre, mais de telles déclarations sont en tous cas proches d’une idéologie misanthrope. Ces déclarations de Dynov sont citées dans l’ordre.

La citation suivante est stupéfiante : “Les mensonges ne sont pas permis. Vous ne déformerez pas la vérité, comme mes paroles! Vous ne mentirez pas en mon nom, je ne le permettrai pas! Considérez que si quelqu’un ment en mon nom, il ne restera rien de cette personne (ce qui signifie qu’elle n’existera plus). Voilà ce qu’enseigne le maître… Peut-être affirmerez-vous ne pas pouvoir vivre sans mentir. Mais il est possible de vivre sans mentir! Je pourrais exister sans mensonge! Je suis très indulgent à votre égard. Tous vos péchés peuvent être pardonnés, mais un mensonge ne peut jamais être pardonné!” [6]

La Fraternité Blanche sur Internet

La Fraternité Blanche est bien représentée sur Internet par son site web http://www.bratstvoto.net et par d’autres sites internet (également en version anglaise et italienne). Bien entendu, il est impossible de présenter tous leurs contenus dont les fondements et les références terrifiantes sont proches d’opinions fanatiques ou sectaires.

Sur leur site internet, la section “les sciences occultes” attire l’attention du lecteur. Je vais donc traduire une partie des textes.

Les sciences occultes

Le maître

“Il a fallu longtemps à l’humanité pour se développer et elle est aujourd’hui capable de comprendre dans une certaine mesure les immenses secrets qui pendant des milliers d’années ont été conservés et transmis par de vastes institutions dans ce que l’on appelle des académies spirituelles. Le mot “occulte” signifie “caché”, “dissimulé”, “secret”. Les académies occultes enseignent les manifestations et pouvoirs qui sont inaccessibles parce qu’il sont très abstraits. Ceux-ci sont toutefois gardés secrets en raison du danger représenté par la découverte d’une partie de ces méthodes par des personnes mal intentionnées qui pourraient en profiter pour satisfaire leurs sinistres desseins. Les centres occultes existent depuis l’antiquité. Ils suivent l’évolution humaine. Tous les maîtres éminents tels que Manu et Bouddha en Inde, Confucius et Lao-Tseu en Chine, Zoroastre en Perse, Hermès en Égypte, Moïse, Orphée, Pythagore, le Christ et Beinsa Douno (le maître) sont des occultistes. Les domaines connus de l’occultisme sont : l’alchimie, l’astrologie, la kabbale, la phrénologie, la chiromancie, la physiognomie, la graphologie et la numérologie. Sans nier les connaissances scientifiques, les occultistes enseignent et expliquent les “apparences surnaturelles” qui sont en soi réelles et scientifiquement fondées. Nous ne parvenons pas à saisir l’invisible, parce que nous ne possédons pas les organes sensitifs nous permettant de le faire. A la différence de la science officielle qui ne connaît que le monde physique, la science occulte s’occupe de deux domaines supplémentaires : le spirituel et le divin. Dans l’antiquité, la science occulte et la religion coexistaient pacifiquement dans les temples. Les premiers chrétiens pratiquaient l’occultisme, mais celui-ci fut ensuite démenti et interdit par l’église officielle; les occultistes furent persécutés et assassinés. Aujourd’hui, cependant, la science a donné raison aux enseignements occultes; par exemple, on sait que l’aura humaine existe. Ceci confirme donc les paroles du maître relatives à l’invisible.”

On peut trouver sur le site internet des sections très intéressantes : “La Kabbale Retentissante” ou “Votre nom est-il harmonieux?”, “Chiromancie”, “Les Nombres”, “Les Couleurs” etc. On peut lire en détail son horoscope, pour savoir si la destinée karmique de sa journée sera positive ou pas. Bien entendu, ces textes sont présentés comme étant scientifiques.

Première chaîne de télévision et vote pour les personnalités les plus importantes de Bulgarie

La première chaîne de télévision nationale a été fondée en 1959. Après la chute du socialisme en 1989, elle est toujours considérée comme la plus importante, bien qu’il existe aujourd’hui deux autres chaînes nationales de télévision (BTv et Nova Televisia).

Chaque année, le président de la République intervient sur cette chaîne pour saluer son peuple.

En 2007, la première chaîne a présenté la liste des 100 citoyens les plus importants de Bulgarie et a mis en place un site internet (http://www.velikite.bg). On a demandé alors au public de voter pour les personnalités bulgares qu’il considérait comme les plus importantes; le vote pouvait également se faire par SMS. Pendant de nombreuses années il a été manifeste que de nombreux journalistes travaillant pour la première chaîne soutenaient Dynov, mais personne ne s’attendait à ce que ce dernier apparaisse à la deuxième place sur la liste (la première place ayant été accordée au héros national Vasil Levski, fondateur de nombreuses associations secrètes contre l’empire ottoman et ennemi de ce dernier). Ce résultat a été surprenant, le fondateur de notre état, Chan Asparuch n’ayant obtenu que la troisième place. En ce qui me concerne, la question de savoir si la plupart des personnes ayant participé au vote étaient ou non des disciples de Dynov, ou si le résultat avait été manipulé, reste ouverte, tant il est étonnant que le fondateur de notre pays soit moins populaire parmi les bulgares que Dynov.

L’émission “Big (VIP) brother” diffusée sur la chaîne de télévision Nova Televizia soutient la Fraternité Blanche

Il y a un mois, l’émission “Big brother” a été lancée avec la participation de plusieurs personnalités. Pendant un mois, les “stars” ont vécu dans une maison surveillée nuit et jour par de nombreuses caméras. Le but de l’émission était de collecter de l’argent pour les enfants malades en Bulgarie. Un scénario avait été inventé à leur intention par les producteurs. Il leur fallait s’habiller en blanc pendant une journée, comme des disciples de Dynov. La réalisatrice du programme télévisé “Pour une tasse de café”, dont le nom de scène est Gala (elle dirige également la chaîne de télévision Nova Televizia) s’y est refusée, affirmant qu’en tant que chrétienne orthodoxe, elle ne tenait pas à s’habiller comme un disciple de Dynov. Ce refus a été pénalisant pour toutes les “stars” qui participaient à VIP Brother. Ceci a eu lieu trois jours avant Pâques.

Est-il acceptable d’être forcé de s’habiller comme un disciple “religieux”, en particulier de ce type de “religion”, et d’être pénalisé en raison d’un refus motivé par le droit à la liberté religieuse ou du refus d’adopter une certaine tenue vestimentaire?

Communiqués et Publicité relatifs à la Fraternité Blanche dans les journaux

Un article à propos des élèves de Sri Chinmoy publié dans le quotidien “Bratski jivot” (“La Vie Fraternelle”)

Le journal “Bratski jivot” (“La Vie Fraternelle”) est le média officiel de la Fraternité Blanche en Bulgarie. On peut aujourd’hui le consulter en ligne sur Internet: www.bialobratstvo.info. Un article paru dans la dernière édition mentionne un événement soulevant beaucoup de questions. Les disciples du gourou mondialement connu Sri Chinmoy ont organisé une réunion en collaboration avec des disciples de Petyr Dynov. Le 27 juillet 2008, certains fidèles de Sri Chinmoy ont visité la sépulture de Petyr Dynov, lieu qu’ils considèrent comme saint et paisible. Ils seraient venus pour participer à une initiative mondiale pour la promotion de l’harmonie, de la fraternité et de l’unité parmi les peuples. Les fidèles de Dynov auraient salué les participants avec les torches symbolisant la quête de l’harmonie dans le monde.

Quelques mois plus tard, le 14 décembre 2008, les disciples de Sri Chinmoy auraient rencontré les fidèles de Dynov dans le restaurant Kring, afin de prier ensemble. Après la prière, un programme musical était prévu, composé en grande partie de la musique de Sri Chinmoy. Cet événement aurait eu lieu dans le Centre Sri Chinmoy. Après le déjeuner, les disciples de chaque communauté auraient lu des pensées et des maximes du maître de l’autre communauté. Cette rencontre était censée prouver que “le message de paix, de tolérance et d’unité professé par les deux communautés jouera également un rôle important dans le futur pour l’harmonie du monde au cours du nouveau millénaire”. [7]

La Fraternité Blanche a été reconnue en tant que communauté religieuse par les autorités et par la justice. Ces relations amicales réciproques, dont les prières communes, semblent toutefois être une reconnaissance officielle de la communauté religieuse de Sri Chinmoy par une communauté reconnue, la Fraternité Blanche. Des questions découlent de tout ceci : La Fraternité Blanche promeut-elle la communauté de Sri Chinmoy?

Le quotidien “Rodovo imenie” (Le Domaine Familial) soutient les enseignements et les pratiques de Petyr Dynov

On peut aussi s’interroger sur le fait que le journal “Rodovo imenie” (Le Domaine Familial), qui représente les membres d’Anastasia [8] en Bulgarie, soutienne les enseignements et les pratiques de Petyr Dynov. Dans l’édition hebdomadaire du 13 au 19 novembre 2006, à la page 11, on trouve une publicité invitant à “se soigner par l’alimentation” par Petyr Dynov. Voici quelques lignes de ces conseils alimentaires : “Pour rester en forme, mangez des oignons crus. Les oignons cuits ne sont recommandés qu’aux personnes souffrant de maladies pulmonaires. Pour rester en bonne santé, il vous faut consommer les repas préparés par une personne qui en aime une autre. Si l’oignon est coupé en très petits morceaux et cuit, il perd son pouvoir magnétique”. [9] “En cas de nervosité ou de maladie, mangez deux poires ou deux pommes, peu importe leur taille. La loi suit le même mode d’action. Le pouvoir n’est pas dans la taille, mais dans le chiffre deux comme principe.” [10]

Une promotion savoureuse et créative de la Fraternité Blanche

La Fraternité Blanche fait usage d’un puissant talent créatif dans ses publicités. Il y a un an, les chocolats “Amphora” étaient distribués dans de nombreux magasins; ces chocolats savoureux sont connus depuis l’ère communiste, lorsqu’il n’y avait qu’un choix très limité. L’offre était la suivante : en achetant de trois boîtes de chocolats “Amphora”, on pouvait gagner une œuvre parmi un choix de 1000 livres (dont ceux de Petyr Dynov). La photo de Dynov était imprimée sur la boîte de chocolats. Il fallait ensuite découper les photos et lorsque l’on en possédait trois, les envoyer par la poste en espérant recevoir un livre en cadeau. C’est certainement la manière la plus sophistiquée de faire de la publicité que j’ai jamais vue.

Bien entendu, le sujet que j’ai présenté n’est pas exhaustif. Nous espérons que notre centre à Sofia, créé il y a à peine deux ans, pourra récolter de nouvelles informations et expériences grâce à vous tous et parviendra à bien se développer. Nous espérons en apprendre beaucoup plus grâce à vous.

Merci de votre attention!

[1] Parfois également orthographié “Peter Danov”

[2] Consulter http://www.bratstvoto.net

[3] Laskov, D. Le Deunovisme comme enseignement théosophique, dans Dynovizmyt bez maska (Le Deunovisme sans masque), omnibus volume, Sofia 1995, p. 5.

[4] http://www.bratstvoto.net

[5] Deunov, P. Velikoto sega, Sofia 2008, p. 6.

[6] Deunov, P. Velikoto sega, Sofia 2008, p. 7, 10.

[7] Bratski jivot, br. 34, dekemvri 2008. (La Vie Fraternelle, Numéro 34, décembre 2008), p. 6.

[8] Consulter http://www.anastasia-de.eu/

[9] Rodovo imenie, br. 46/2006, p. 11.

[10] Rodovo imenie, br. 46/2006, p. 11.
Evgeny Mukhtarov, journaliste, membre du Conseil d’ Experts de la Mairie, Yaroslavl, Russie:

« Comment les sectes utilisent les ONG et les événements publics pour leurs opérations R.P. et le recrutement ».

Zoran D. Lukovic, Président de CAS [6], et Andrej R. Protic, membre de CAS, Serbie:

« Éléments subversifs sectaires dans les activités et pratiques d’ONG politiques »

Vladimir Petukhov, Président de FPPC, Ukraine:

« L’impact des sectes sur les processus sociaux et politiques en Ukraine : des nouvelles méthodes de gérer la démocratie »

Tom Sackville, vice président de la FECRIS, The Family Survival Trust, United Kingdom:

« La nécessité d’une harmonisation de la politique européenne envers les groupes sectaires »

Conclusion et remerciements par Friedrich Griess