07/04/10
[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100407.OBS2018/sectes-les-nutritionnistes-et-les-neo-chamans-inquietent.html->http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20100407.OBS2018/sectes-les-nutritionnistes-et-les-neo-chamans-inquietent.html]
{{Le rapport annuel de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) relève que ces nouveaux guides prospèrent au nom de l’épanouissement spirituel.}}
Dans son rapport annuel publié mercredi 7 avril, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui prévient des effets dévastateurs de ces pratiques, met en garde contre les néo-chamans et nutritionnistes fantaisistes.
Citant des cas de morts, de folie et de comas parmi des adeptes, la Mission relève que ces nouveaux guides prospèrent au nom de l’épanouissement spirituel, du développement personnel et de la purification du corps. Même si elle ne remet pas en cause le pouvoir du chaman traditionnel (« passeur » entre les esprits et les membres de son groupe) ni sa connaissance des plantes hallucinogènes locales, la Miviludes souligne les dangers de techniques ancestrales mal maîtrisées pouvant entrainer emprise psychologique et rupture sociale, deux caractéristiques de la dérive sectaire.
{{Développement de l’expertise scientifique}}
Rappelant que certains produits utilisés, parmi lesquels l’iboga et l’ayalhuasca, sont classés comme stupéfiants, tandis que d’autres sont des hallucinogènes, la Miviludes propose de développer l’expertise scientifique des produits autour de la nutrition, régimes et compléments alimentaires et de lutter contre les infractions au titre de l’exercice illégal de la médecine ou de la pharmacie.
Dans son rapport, la Mission consacre également un chapitre à la nutrition et à ses dérives possibles, relevant notamment les risques de l’abandon des médecines classiques au profit de régimes censés guérir tous les maux, y compris le cancer.
Saluant les avancées réalisées en 2009 en matière d’identification du risque sectaire, Georges Fenech, le président de la Miviludes, propose la mise en œuvre d’un « programme européen sur les dérives sectaires » qui pourrait être placé auprès de l’Agence européenne des droits fondamentaux. Selon Georges Fenech, les dérives sectaires, caractérisées notamment par l’emprise morale et la coupure avec l’environnement d’origine, touchent actuellement « 500.000 de nos concitoyens, de manière directe ou par ricochet ».
(Nouvelobs.com avec AFP)