Serge Hardenne affirme qu’il n’a jamais torturé d’enfants.
Son avocat, M e Renaud Duquesne a introduit un pourvoi en Cassation. Il a, par ailleurs, alerté le délégué général aux droits de l’enfant à propos des dysfonctionnements des services d’aide à la jeunesse.

Rebondissement dans l’affaire des « bourreaux d’Erezée ». Si les parents, Sébastien Hardenne et Isabelle Simon, tous deux condamnés à 10 ans de prison, pour des faits de maltraitance envers leurs quatre enfants, n’ont pas interjeté appel, l’oncle, Serge Hardenne, continue à clamer son innocence. Il n’a pas été privé de liberté.

Débouté par la cour d’appel, il se pourvoit en Cassation. « J’en ai marre d’être sali dans les journaux », nous a-t-il confié. « Tout ce que j’y ai lu, à mon sujet, n’est qu’un tissu de mensonges. » Les parents, pour rappel, faisaient subir à leurs enfants de terribles sévices, comme des brûlures, des étranglements, des coups de poing et des scènes d’humiliation. La justice reprochait au frère de Sébastien Hardenne d’avoir assisté et participé à certains faits de coups, à des traitements inhumains et dégradants. À sa charge, des faits particulièrement graves, comme avoir enfermé ses neveux dans une valise d’excréments, ou encore uriné et déféqué sur leurs tartines avant de les obliger à les manger.

« Mon client conteste les faits qui lui sont reprochés », souligne M e Renaud Duquesne. « Il affirme que pour lui les enfants, c’est sacré et qu’il n’en a jamais torturé un seul. Il reconnaît qu’après avoir constaté que son frère et sa belle-sœur maltraitaient leurs enfants, il aurait dû dénoncer les faits mais qu’il ne l’a pas fait à cause des liens familiaux. »

L’avocat poursuit en disant que la version de son client, concernant la valise d’excréments, ne correspond pas à ce qui a, jusqu’à présent, été écrit à ce sujet. Il cite les propos de son client, lors d’une audition. : « Je me souviens que mon frère avait acheté des pyjamas et des t-shirts pour les enfants dans un magasin de seconde main. Isabelle avait montré ces vêtements qui étaient souillés d’excréments et qui venaient de la valise. J’ai juste assis la cadette dans la valise, sans l’enfermer. » Sa version des coups ? « Il donnait des petites claques sur la tête des enfants parce qu’ils n’écoutaient pas. » Quant à la période d’infraction, fixée du 1 er décembre 2008 au 20 octobre 2012, date où les faits ont été dénoncés, M e Duquesne affirme qu’elle ne dépasse pas six mois. Il conclut en disant que les faits de maltraitance étaient connus des services de police et d’aide à la jeunesse depuis 10 ans et que la responsabilité de son client n’est pas engagée.

source :LA MEUSE .BE