Après le communiqué de l’Elysée mercredi, l’interview dans le «Figaro» ce jeudi. Emmanuelle Mignon, directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, tente de désamorcer la polémique sur les propos que lui a attribué le magazine «VSD» sur les sectes.

{{La liste de 1995 non «vérifiée»}}

Si la formulation est plus nuancée, l’idée reste toutefois la même. Emmanuelle Mignon maintient dans les colonnes du quotidien que la liste établie en 1995 «par les Renseignements généraux a été retranscrite dans un rapport parlementaire sur les sectes sans vérification approfondie. Personne ne conteste aujourd’hui que certains mouvements n’auraient pas dû y figurer».

Concernant la scientologie, elle répète que «si ce mouvement ne crée pas de trouble à l’ordre public et s’il n’est pas à l’origine d’abus de faiblesse de gens, notre législation ne permet pas de l’interdire».

La directrice de cabinet du chef de l’Etat glisse toutefois dans l’interview que l’Elysée «cherche les moyens de renforcer [son] action contre les mouvements» sectaires, quand ils «abusent de la faiblesse des gens ou qu’ils troublent l’ordre public».

L’Eglise de Scientologie, de son côté, s’est réjouie de ces déclarations. Elle a estimé mercredi que «la France évoluait dans le bon sens». «Cette démarche n’est pas venue d’un seul coup», ajoute-t-elle, rappelant que quelques jours avant qu’il ne quitte Matignon, en mai 2005, Jean-Pierre Raffarin avait demandé «le retrait de la liste noire des sectes publiée par le rapport parlementaire».

En septembre 2004, alors qu’il était ministre des Finances, Nicolas Sarkozy avait par ailleurs provoqué un tollé en accueillant personnellement l’acteur américain Tom Cruise, connu pour être «le numéro 2 de l’Eglise de la scientologie».

20Minutes.fr, éditions du 21/02/2008 – 07h55

http://www.20minutes.fr/article/214483/France-Si-la-Scientologie-ne-cree-pas-de-trouble-a-l-ordre-public-on-ne-peut-pas-l-interdire.php