Simone Risch, présidente d’Infos-Sectes Midi-Pyrénées* lance un “cri d’alarme”. Depuis le début de la pandémie, et plus particulièrement ces dernières semaines, le nombre de signalements de dérives sectaires est monté en flèche en Haute-Garonne ainsi que dans les autres départements.

Quel constat dressez-vous depuis le début de l’épidémie ?

Depuis le début de la pandémie, nous recevons de six à huit appels ou mails par semaine concernant des mouvances complotistes comme “One Nation “ou les “êtres éveillés. Il s’agit d’appels de personnes qui s’inquiètent pour leurs proches ou amis.

Certaines dérives de type survivaliste ou complotiste prospèrent à la faveur de la crise sanitaire. Pour autant, nous refusons de tomber dans la paranoïa et d’en voir partout. Nous restons donc très prudents. Quand des personnes confrontées à ce type de situation nous contactent, il ne s’agit pas d’alarmer. La priorité est de pouvoir décrypter s’il y a une dérive sectaire ou si c’est lié à la personnalité de cette personne.

Depuis le début de la pandémie, nous recevons de six à huit appels ou mails par semaine concernant des mouvances complotistes comme “One Nation “ou les “êtres éveillés. Il s’agit d’appels de personnes qui s’inquiètent pour leurs proches ou amis.

Certaines dérives de type survivaliste ou complotiste prospèrent à la faveur de la crise sanitaire. Pour autant, nous refusons de tomber dans la paranoïa et d’en voir partout. Nous restons donc très prudents. Quand des personnes confrontées à ce type de situation nous contactent, il ne s’agit pas d’alarmer. La priorité est de pouvoir décrypter s’il y a une dérive sectaire ou si c’est lié à la personnalité de cette personne.

Pourquoi l’épidémie favorise-t-elle ce genre de dérives ?

Certains phénomènes ont pris de l’ampleur depuis premier confinement. Des personnes qui cherchaient de l’aide se sont retrouvées absorbées par de la littérature véhiculée sur les réseaux sociaux. Des groupes d’individus proposant des méthodes de soin, des thérapies, ou encore de la méditation, se sont radicalisés et fermés. Nous avons également vu des personnes, pour l’essentiel des mamans, qui impliquaient leurs enfants dans leurs pratiques. Elles refusent qu’ils portent un masque, aillent à l’école, ou retrouvent leurs amis…

Vous m’expliquiez que l’affaire de la petite Mia avait suscité un regain d’appels ?

Après l’enlèvement de la petite Mia, nous avons eu beaucoup d’appels de la part de familles démunies et inquiètes qui craignaient des situations similaires. Depuis le début de la pandémie nous avons beaucoup travaillé sur les groupes opposés à la souveraineté nationale, la mère de Mia est en lien avec ce genre de groupes. Certaines mamans à qui on a enlevé la garde des enfants se retrouvent dans des réseaux entre mamans. Elles risquent d’être absorbées par ce genre de discours à partir du moment où elles s’isolent et sont soutenues par des pseudo-thérapeutes.

Quand faut-il s’inquiéter ?

À partir du moment où la famille rompt avec sa famille et ses amis, qu’elle ne vit plus que pour sa pratique, qu’elle est sur les réseaux toute la journée, cela doit alerter. Également lorsque la personne a des certitudes indiscutables, qu’il n’y a plus de discussion possible.

Quels conseils préconisez-vous aux personnes qui ont des proches concernés par les dérives sectaires ?

Il ne faut pas rompre le lien, et ne pas juger, ça a l’air basique mais c’est très important. Il faut continuer à parler pour que la personne puisse réfléchir par elle-même. Il ne s’agit pas de contraindre, c’est un long travail.

Infos et aide : infosectes.midipy@free.fr ou 0651572866

*l’association est membre du réseau CCMM ( Centre Contre les Manipulations Mentales)

 

source :

https://www.ladepeche.fr/2021/04/26/haute-garonne-certains-phenomenes-ont-pris-de-lampleur-9510267.php