La Cour d’appel a refusé la demande du pasteur Paul Mukendi qui souhaitait être autorisé, sous supervision de deux personnes, à poursuivre son travail auprès des membres du Centre évangélique Parole de Vie.

Au terme d’un procès de 17 jours, celui qui se qualifiait «d’apôtre de la ville de Québec» a été condamné, en février 2020, à une peine d’emprisonnement de huit ans.

Une sentence prononcée par le juge Jean-François Émond, après que Mukendi eut été reconnu coupable, par douze de ses pairs, à de multiples infractions de nature sexuelle, de menaces de causer la mort ou des lésions corporelles et de voies de fait.

Dans les jours suivants le prononcé de la peine, l’homme d’Église a demandé à la Cour d’appel de se pencher sur le verdict rendu et Mukendi a pu reprendre sa liberté.

Conditions strictes

Toutefois, une série de conditions lui ont été imposées, dont celle de «ne pas chercher, accepter ou garder un emploi ou un travail bénévole qui le placerait en relation de confiance ou d’autorité vis-à-vis de personnes âgées de moins de 16 ans, à moins de le faire sous la supervision d’une personne que la Cour estime convenir».

Voulant se prévaloir de cette condition, le Pasteur a présenté à la Cour deux personnes qui, selon lui, pouvaient «satisfaire aux exigences de la Cour», à savoir Cedric Mbanda Malayi, assistant-pasteur de l’Église évangélique Parole de vie et Marie-Ève Lepage, attachée de presse de l’Église.

«La Cour doit s’estimer satisfaite que les personnes désignées soient pleinement en mesure d’assumer la responsabilité qui leur est confiée», a rappelé la formation de juges dans sa décision.

«À ce stade, l’appelant ne bénéficie plus de la présomption d’innocence. Les faits révélés en première instance laissent entrevoir une fâcheuse connexité entre les infractions dont il a été trouvé coupable et certaines des croyances religieuses véhiculées au sein de son église», ont souligné les magistrats.

Subalterne

Au surplus, ils ont rappelé que les infractions reprochées avaient été commises entre 2006 et 2016, «période pendant laquelle M. Malayi et Mme Lepage connaissaient et fréquentaient l’accusé».

Ils ont également ajouté que ces deux personnes avaient un statut de subalterne à celui de l’appelant et qu’il paraissait «douteux» que celle-ci aient «l’indépendance et l’objectivité nécessaires pour s’acquitter efficacement de la responsabilité de superviser» Mukendi.

source :

TVA Nouvelles

Kathleen Frenette | Journal de Québec

le 5 juin 2020

https://www.tvanouvelles.ca/2020/06/05/la-cour-dappel-refuse-sa-demande-paul-mukendi-ne-pourra-plus-exercer-la-pratique-de-son-ministere-1

TVA Nouvelles

Kathleen Frenette | Journal de Québec

 

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