A l’origine de leur démarche un article paru dans Lausanne Cités, daté du 5 novembre dernier, dans lequel une porte-parole de la scientologie affirmait que les deux Nyonnais “sont sûrement des fumeurs de joints, c’est pourquoi ils s’acharnent pour que ce stand soit supprimé. ”

Le stand en question est celui que tient régulièrement sur le marché de Nyon l’association “Non à la drogue, oui à la vie”. Les deux socialistes estiment qu’une certaine opacité l’entoure, susceptible d’induire en erreur des personnes prenant contact avec ses responsables. Ainsi, dans le cadre d’un postulat déposé le 26 octobre 2012, ils rappelaient certaines règles imposées par la Municipalité comme la limitation des présences, des lieux imposés, des animateurs devant se tenir derrière le stand et de ce fait ne devant s’adresser qu’aux personnes intéressées afin de ne pas harceler les passants. Ils demandaient que ces mesures soient bien respectées mais exigeaient aussi “d’assortir l’autorisation délivrée à l’association d’une condition supplémentaire, à savoir l’obligation d’afficher publiquement et de manière clairement visible ses liens avec l’Eglise de scientologie et le programme Narconon y afférent .”

Une réponse municipale critiquée
La Municipalité a répondu durant l’été aux deux conseillers communaux dans un rapport actuellement examiné en commission. Une réponse qui est loin de satisfaire Jessica Jaccoud. ” L’exécutif, tempête-t-elle, s’est penché sur la question de la conformité d’une interdiction avec les principes constitutionnels. Mais nous n’avons jamais demandé de ne pas autoriser ce stand, ce qui serait contraire à la liberté d’expression. Ce que nous réclamons, c’est de contraindre “Non à la drogue, oui à la vie” d’afficher de manière visible ses liens avec l’Eglise de scientologie” . Pour les deux socialistes, cette mention se justifie d’autant plus que cette dernière suscite la controverse. Ils rappelaient dans leur postulat qu’en France, “elle avait été condamnée pour escroquerie en bande organisée par la Chambre d’appel de Paris” .

Deux entités différentes
La réponse de l’Eglise de scientologie de Lausanne se fera par mail. Un courrier électronique signé S. Crausaz, en charge des relations extérieures, qui note que si la parenté avec l’Eglise de scientologie ne figure par sur le stand de “Non à la drogue, oui à la vie”, c’est pour éviter toute confusion.
“L’association mène des actions caritatives et le contenu de ses matériaux éducatifs porte uniquement sur un message d’information sur les dangers des drogues. Si l’on parle de l’Eglise de scientologie, on aborde le domaine religieux et spirituel. Ce sont donc deux entités différentes” , est-il expliqué. Quant à savoir si l’Eglise de scientologie a fait l’objet d’autres plaintes dans le canton, la réponse est sans appel: “Nous n’allons pas nous prononcer là-dessus” . MCF
source :
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