ANALYSE – Pour le pape, le «peuple» des croyants est celui qui garde et transmet, de génération en génération, la foi chrétienne, souvent par le moyen de la «piété populaire».

Deux semaines de débats romains au synode sur l’Amazonie voient réapparaître sous les fenêtres même de la congrégation pour la Doctrine de la foi, qui l’a tant combattue avec le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, une théologie que d’aucuns croyaient enterrée, la «théologie de la libération»!

Pensée dans les années 60 et 70 dans les universités catholiques belges et françaises, cette théologie chercha une synthèse entre catholicisme et marxisme. Elle fut exportée en Amérique latine où furent créées des «communautés de base» très actives sur le plan social et politique. Ces nouvelles paroisses devaient réaliser le christianisme «authentique», donc engagé pour «l’option préférentielle pour les pauvres». Un demi-siècle plus tard, on constate qu’elle a fait fuir plus d’un tiers des fidèles catholiques vers les protestants évangéliques.

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