En Angleterre, des enfants sont injustement enlevés à leurs parents biologiques. Une décision qui les handicape pour la vie.

La première partie de ce documentaire (Les enfants volés d’Angleterre), rediffusée ce dimanche, faisait déjà froid dans le dos. En Grande-Bretagne, sous la bannière du Children Act, une loi votée en 1989 par le gouvernement Thatcher qui régit tout ce qui a trait à la protection de l’enfance et l’aide aux familles, les services sociaux ont le droit de faire n’importe quoi. Par exemple, d’enlever des nourrissons à leur mère pour risque de “maltraitance émotionnelle” – une décision prise avant même que l’enfant soit né – ou des enfants plus âgés pour des “probabilités de maltraitance”. Évidemment, certains ont besoin d’être placés loin de leurs familles biologiques, inaptes à les élever. Pour beaucoup d’autres, il s’agit par contre d’une décision abstraite qui les pénalisera tout au long de leur vie.

C’est à eux que s’intéresse cette seconde partie. Les enfants perdus d’Angleterre revient sur le parcours de ces gosses arrachés à leur milieu pour des raisons inappropriées. Les plus jeunes sont adoptés, les plus grands placés en foyer ou dans une famille d’accueil. Où ils vivent parfois l’enfer. C’est ce que raconte Louise, enlevée à sa mère jugée trop jeune pour s’en occuper et envoyée chez Barbara, une femme… soupçonnée de maltraitance. Privation de nourriture, punitions abusives, Louise a vécu le calvaire jusqu’à ce qu’un jour, âgée de 16 ans, elle décide de s’enfuir. Elle avait pourtant appelé à l’aide les services sociaux qui n’ont pas réagi. Un cas malheureusement pas isolé comme le démontrent avec beaucoup de pudeur Stéphanie Thomas et Pierre Chassagnieux.