A 7 ans, elle a été obligée d’assister aux relations sexuelles de sa maman. A 11 ans, elle a été violée à deux reprises par son beau-père. A 14 ans, elle a participé à une orgie sexuelle avec sa maman et ce même beau-père. Colin Batley et Jacqueline Marling, les deux bourreaux qui ont fondé cette secte, ont respectivement écopé d’une peine de prison de 11 et 12 ans en 2011, rappelle le « Daily Mail ».
Les mots ne sont pas assez forts pour résumer le calvaire vécu par Annabelle Forest.
Pas de pardon
« Rien ne peut me faire autant de mal que ma maman et cet homme. Je ne pardonnerai jamais ça à ma mère », raconte Annabelle Forest dans son livre.
Ses parents disent avoir trouvé leur inspiration dans « The Book of the Law » (« Le Livre de la loi ») écrit par Aleister Crowley. Et la théorie selon laquelle les enfants étaient envoyés par Dieu pour avoir des relations sexuelles perverses avec les autres membres de la secte.
« L’école en journée, esclave sexuelle la nuit »
« J’avais 11 ans quand j’ai été violée pour la première fois. Le pire est qu’on m’a fait croire que c’était ce que je voulais vraiment faire. J’ai eu tellement mal mais ils m’ont raconté que c’était mon chemin. Sinon, j’irais tout droit en enfer. Ils savaient comment faire pour me manipuler. Surtout Colin. On n’osait même pas le regarder dans les yeux. Tout le monde devait faire ce qu’il disait. Il me demandait souvent si j’aimais bien avoir eu de relations sexuelles avec lui. J’étais obligée de répondre oui, sinon il pouvait me tuer. J’allais à l’école le jour et j’étais une esclave sexuelle la nuit. A un moment donné, j’ai même pensé à me suicider. »
A 17 ans, Annabelle Forest est tombée enceinte. Une nuit, elle en a profité pour s’échapper de cette secte avec son enfant. Elle a pu revoir ses bourreaux durant le procès.
« La vie continue »
« Je voulais les entendre une dernière fois et avouer qu’ils étaient coupables dans cette affaire. Mais ils ne l’ont pas fait. Ils ont préféré dire que c’était ma faute. Je n’arrive pas à croire à la manière dont ils m’ont traité pendant toutes ces années, surtout depuis que je suis devenue maman. Mais je ne vais sombrer dans la dépression. La vie continue. Je ne veux juste plus jamais les revoir. »
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