La séance de dédicace qui a eu lieu ces jours derniers au Forum Média Super U fut empreinte d’une forte émotion. Myriam Keyzer est née dans un milieu privilégié : un père universitaire en psychologie, une mère travailleuse sociale. Un tel contexte de laisse pas imaginer ce qui lui est arrivé.
On est à la fin des années 1960 – début des années 1970. L’église est en pleine transformation et les sectes n’ont pas la même image qu’aujourd’hui : « C’était presque bien vu à l’époque. Aujourd’hui, avec les informations qu’on a sur internet, ce serait différent. Mes parents ont glissé dans ce chemin pernicieux. »
« Une violence inouïe » « J’avais deux ans, on est allés au Québec où ils m’ont sacrifiée à une secte clandestine, ainsi que mes trois frères et mes deux sœurs. On a donc été séparés et nous avons été soumis à des violences physiques, psychologiques et sexuelles. Je n’avais aucune notion du fonctionnement de la société. Je n’ai pas connu ma famille (qui vit en Belgique, pays où Myriam est née). »
« C’était d’une violence inouïe. Avec mes parents et mes frères et sœurs, on ne pouvait se visiter que trois fois par an, et encore, à condition que tout le monde soit là. Et nos échanges étaient surveillés. » C’est ce quotidien que Myriam Keyzer raconte dans son livre Sacrifiée à une secte à l’âge de deux ans. Captive pendant vingt ans.
« Je me suis enfuie trois fois. Et je me suis évadée définitivement à 22 ans en sautant d’une voiture. Le livre s’arrête là… » Actuellement en tournée de dédicace en France, en Belgique et en Suisse, elle signe également un autre ouvrage intitulé S’accompagner soi-même en pleine conscience (de l’émotion à l’éveil). « C’est un guide pour apprendre le fonctionnement de l’être humain. »
Pour en savoir plus sur la tournée, contacter l’organisatrice : brigitte.rovetto@wanadoo.fr