Un suspect de 21 ans a été arrêté et placé en garde à vue dans l’enquête sur la profanation de 246 tombes dans le cimetière d’Elne, dans le sud des Pyrénées-Orientales, avec notamment des inscriptions sataniques, a-t-on appris lundi auprès de la gendarmerie.

Le jeune homme, qui est placé sous curatelle et habite chez sa tante dans la commune d’Elne, au sud des Pyrénées-Orientales, s’est dénoncé en appelant la gendarmerie au téléphone et a été interpellé.

Lors de sa garde à vue, qui a débuté lundi à la mi-journée, le suspect, qui travaille dans un centre d’aide par le travail (Cat) à Elne, a réitéré ses aveux. “Il a déclaré avoir agi seul”, a précisé le vice-procureur de la République Bruno Albouy au cours d’une conférence de presse lundi après-midi au Palais de justice de Perpignan.

Le jeune homme a indiqué aux enquêteurs le lieu où il s’était débarrassé de la bombe de peinture qu’il avait utilisée pour inscrire les mots “Satan” ou le nombre “666” sur plusieurs sépultures, a ajouté M. Albouy.

Selon ses déclarations, le suspect s’est dit “attiré par le phénomène satanique” et a précisé avoir commis ces faits comme “un rituel”.

Au cours de la conférence de presse, le vice-procureur et le colonel Francis Hubert, commandant du groupement de gendarmerie des Pyrénées-Orientales, ont indiqué que l’attirance du jeune homme envers les actes sataniques paraissait “un peu floue”. Aucun objet ou document concernant le satanisme n’a été trouvé à son domicile, ont-ils précisé.

Une expertise psychiatrique du suspect devait être pratiquée lundi soir ou mardi, a indiqué le vice-procureur.

Dimanche, outre des inscriptions sur des pierres tombales, des croix avaient été découvertes renversées ou descellées dans le cimetière d’Elne, commune située à une vingtaine de km au sud de Perpignan, ainsi que des pots de fleurs brisés.

Il ne s’agit “pas d’un coup de folie de quelques jeunes gens” mais d’un acte réfléchi, “bien ficelé”, avaient indiqué dimanche les gendarmes, évoquant “des dégradations” plutôt que “des profanations”, aucun tombeau n’ayant été ouvert.

AFP via le monde

02.06.08