Accusé de menaces de dégradations matérielles à l’encontre de sa fille et de violences physiques sur sa femme, un habitant de Saint-Martin-Lalande a été jugé coupable, hier, par le tribunal de Carcassonne. Un conflit familial a priori banal, s’il n’était pas survolé par l’ombre des Témoins de Jéhovah.
Selon l’avocate de la défense, ce serait la mise à l’écart du père de famille par sa femme et sa fille, toutes deux membres du mouvement religieux, qui aurait conduit l’homme à ces « écarts de comportements ». « Il était toujours seul, sa femme et sa fille partant ensemble à des réunions, dans le cadre de leur obligation religieuse », insiste-t-elle. Une appartenance religieuse – rappelons que le mouvement des Témoins de Jéhovah est reconnu comme une religion par la Cour européenne des droits de l’homme depuis 2003 – partagée par tous les membres de la famille de sa femme. A l’encontre de cette dernière, l’homme était accusé de violences commises entre 2005 et 2008. Des violences prolongées malgré lesquelles son épouse aurait refusé à plusieurs reprises le divorce. Jusqu’à ce jour de novembre 2008 quand, ignoré par sa fille qu’il n’avait pas vue depuis plus de 6 mois, le père serait sorti de ses gonds, menaçant de détruire le véhicule de cette dernière avec une hache. « Cette réaction était en fait une façon de dire : j’existe », notait son avocate.
Aujourd’hui divorcé, « parce que c’était la seule solution possible », l’homme n’entretient plus de relation avec sa fille. Il a été condamné, hier, à reverser environ 1 000 € d’amendes et indemnités diverses.
samedi 23 mai 2009, Midi Libre