http://www.francesoir.fr/faits-divers/2009/10/19/faux-m%C3%A9decin-viols.html

Edition France Soir du lundi 19 octobre 2009 page 8

Sandrine Briclot,

Un pseudo-praticien, exerçant dans le VIIe arrondissement de la capitale, a été interpellé par la police judiciaire.
Le Dr Albert D. n’a pas trahi le serment d’Hippocrate car, contrairement à ce qu’il faisait croire à ses patients, il ne possède aucun diplôme médical ! Raison pour laquelle, cet homme de 57 ans exerçait sans doute sous un nom d’emprunt.

Dans son cabinet du quartier huppé parisien des Invalides (VIIe arr.), le Dr Allan S. – « psychothérapeute » – consultait ainsi sans inquiétude. Jusqu’au 13 octobre dernier. A cette date, les enquêteurs du 3e district de la police judiciaire sont venus interpeller le faux médecin. Les policiers ont été alertés par les témoignages d’une femme de 37 ans et de sa fille, âgée de 14 ans. Deux plaintes dans lesquelles les patientes expliquent avoir été l’objet d’attouchements sexuels de la part du pseudo-thérapeute.

Mais l’enquête de la 3e DPJ ne s’arrête pas là car les fonctionnaires découvrent que le Dr Albert D., alias Allan S., aurait également procédé à des caresses – et peut-être même à un viol – sur deux autres jeunes femmes, âgées d’une trentaine d’années, au prétexte de prodiguer des « massages à visée thérapeutique ». Une cinquième victime pourrait être répertoriée.

{{Bulle psy et déviances}}

Déféré au Palais de Justice de Paris jeudi 15 octobre, le Dr Albert D. a été mis en examen pour « viols » par le juge Marc Meslin, chargé de l’instruction de l’affaire. L’homme a été remis en liberté le lendemain mais placé sous un contrôle judiciaire strict, a indiqué à France-Soir le parquet de Paris.

Rappelons que, depuis la loi du 24 juin 2009 relative à la réforme de l’hôpital, l’usage du titre de psychothérapeute est réservé aux professionnels inscrits au registre national des psychothérapeutes. Régulièrement, des associations et la Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) enjoignent les patients à la prudence face à l’explosion de « la bulle psy » et à ses déviances.