«C’EST sa parole contre la sienne. » L’avocat de la défense a donné le ton d’emblée jeudi devant la 10 e chambre correctionnelle
de Créteil. Son client, le docteur P., 39 ans, nie farouchement, mais cet interne radiologue de l’hôpital Intercommunal de Créteil est bel et bien poursuivi pour une agression sexuelle vieille de deux ans.
Dans l’après-midi de la Saint-Sylvestre 2003, A., une jeune femme de 22
ans, arrive aux urgences avec des douleurs thoraciques et un soupçon de phlébite. Vers 23 heures, elle est confiée au docteur P. pour un Doppler. Elle affirme que le docteur, pour lui passer du gel, lui a longuement malaxé la poitrine, puis lui a descendu sa culotte, enchaînant des gestes pour le moins équivoques. A la barre, le médecin réfute tout, mime ses gestes, décrit minutieusement les manipulations auxquelles un radiologue doit se livrer. « Il faut comprimer les veines », insiste-t-il.

{{La jeune femme est sortie en pleurs de l’examen}}
Reste que cet « examen tout à fait professionnel » n’a semble-t-il pas été formalisé entièrement sur informatiqueet que la jeune femme est ressortie en pleurs de l’examen. Sa mère, présente, a aussitôt demandé
des explications. Le radiologue a nié mais s’est aussi excusé.
« Pourquoi présenter deux fois ses excuses le soir alors qu’il dit avoir suivi scrupuleusement le protocole », s’est interrogé le substitut du procureur, Philippe Devoucoux. Le magistrat a critiqué le « défilé un peu choquant» de professeurs, dont un chef de service de l’hôpital Saint-Louis à Paris, venus témoigner en faveur du prévenu.
« C’est certainement un très bon médecin, mais le tribunal le sait, les
affaires de moeurs touchent tout le monde », tance le substitut.
En face, l’avocat du radiologue n’a pas hésité à mettre en cause l’équilibre psychologique de la jeune femme, allant même soulever
les détails les plus privés : le témoignage très intime de son petit ami et le fait que, ayant pesé plus de 100 kilos durant l’adolescence, elle a subi de la chirurgie plastique. Elle pourrait ne pas assumer son nouveau corps, estime l’avocat… Le jugement a été mis en délibéré au 3 avril.

source : Le Parisien.fr du 3 juillet 2014 par Brendan Kemmet

Six patientes ont porté plainte contre un ancien praticien du centre hospitalier du Haut-Anjou à Château-Gontier (Mayenne). Elles estiment avoir été contraintes de se déshabiller et avoir subi des attouchements.

Mercredi, le médecin contestait les conditions de son contrôle judiciaire devant la chambre de l’instruction d’Angers, contrôle qui comprend l’interdiction totale d’exercer son activité de médecin.

Le centre hospitalier était représenté par l’avocat angevin Me Pascal Rouiller qui a exprimé sa conviction qu’il y avait sans doute bien d’autres victimes qui ne s’étaient jamais déclarées.

Les détails sur l’activité du médecin peu ordinaire dans Le Courrier de l’Ouest de ce jeudi.

http://www.cippad.com/2014/07/mesotherapie-le-toubib-aimait-les.html
Un médecin poursuivi pour agression sexuelle

http://www.courrierdelouest.fr/actualite/nord-anjou-un-me-decin-poursuivi-pour-agression-sexuelle-03-07-2014-171961