Au crépuscule du pontificat de Benoît XVI, on croyait avoir atteint les limites du fantastique catholique au Vatican avec la condamnation de Paolo Gabriele, le valet de chambre du Pape pour vol de documents confidentiels. Des faits qui avaient débouché sur un livre brûlot de Gianluigi Nuzzi décrivant la dégradation des mœurs et les terribles luttes internes dans le micro-Etat.

Ce grand déballage sapa définitivement le moral du pape bavarois qui eut du mal à croire son majordome qui prétendait avoir agi pour le protéger contre les complotistes de l’intérieur. Une nouvelle étape a été franchie au deuxième procès qualifié lui aussi de “Vatileaks”, cette fois sur fond de difficiles réformes financières. On a d’abord voulu punir ceux qui par qui le scandale a pu être médiatisé : Gianluigi Nuzzi, encore lui, mais aussi son confrère de “L’Espresso”, Emiliano Fittipaldi. Le tribunal du Saint-Siège a cependant fini par se reconnaître incompétent et il y a eu un non-lieu pour le duo.

{{Scandales financiers, chantage et… sexe}}

Le tribunal a par contre, condamné à 18 mois de prison le prélat espagnol Mgr Angel Vallejo Balda présenté comme proche de l’Opus Dei qui, profitant de sa fonction de secrétaire au sein d’une commission sur les finances du Vatican, n’a pas hésité à transmettre des documents. Sa collaboratrice, la consultante italienne Francesca Chaouqui elle aussi à l’origine de fuites, a écopé quant à elle d’une peine de 10 mois de prison avec sursis. Le procès aurait été plus discret s’il n’avait débouché sur des passes d’arme verbales sur fond de chantage et de relations sexuelles entre l’indélicat prélat et la jeune femme dotée d’un physique avantageux.

Reste que le procès a démontré que le combat papal qui veut rendre le Vatican et ses finances transparents est loin d’être gagné.

source :

http://www.lalibre.be/actu/international/un-prelat-lie-a-l-opus-dei-en-prison-577fb0923570142c14452d6b

CHRISTIAN LAPORTE Publié le dimanche 10 juillet 2016 à 13h53 – Mis à jour le dimanche 10 juillet 2016 à 15h27