Le théologien protestant Georg Otto Schmid incite à la prudence
Il a déclaré le 5 janvier sur les ondes de la radio alémanique SRF 1 que de plus en plus de jeunes sont tentés par un islam extrêmement conservateur. Georg Otto Schmid est responsable du centre protestant d’information sur les religions et les sectes «relinfo» à Rüti (ZH), soutenu notamment par l’Eglise évangélique réformée du canton de Zurich

Certes, a-t-il admis, il n’y a pas encore beaucoup de salafistes en Suisse. La croissance de ces mouvements part d’un niveau très bas, mais on doit cependant prendre le salafisme au sérieux, étant donné qu’une partie importante de ces mouvements est en faveur du djihadisme. Cette tendance approuve l’utilisation de la violence pour atteindre ses objectifs.

Il suffit qu’un très petit groupe de ces personnes prônant la violence devienne actif: cela pourrait causer de nombreuses victimes. «C’est la raison pour laquelle je pense que même s’il y a peu de cas, il faut les prendre au sérieux».
Le centre protestant d’information sur les religions et les sectes «relinfo» observe une tendance non négligeable de jeunes Suisses qui rejoignent de tels mouvements islamistes. Les parents de ce genre de convertis, conseille l’expert, doivent garder le contact avec ceux qui ont adhéré à de tels groupes.

{{Le Conseil Central Islamique Suisse (CCIS) prône le salafisme}}
Parmi les organisations musulmanes sur sol helvétique, le Conseil Central Islamique Suisse (CCIS) – présidé par le converti biennois Nicolas Blancho – pratique et prône le salafisme. C’est «toutefois une forme d’islam peu répandue en Suisse et (qui) ne saurait en aucun cas être représentative de ce dernier», peut-on lire dans le «Rapport du Conseil fédéral sur la situation des musulmans en Suisse», du 8 mai 2013. Qui remarque que «si l’on regarde le nombre de musulmans pratiquants en Suisse, qui s’élèverait tout au plus à 50’000 selon des extrapolations internes, on constate que seule la moitié environ fait partie d’organisations musulmanes».
Le Rapport constate encore que «les tendances à l’islamisation ou l’émergence de ‘sociétés parallèles’, dont il est par exemple question dans quelques pays d’Europe occidentale, sont assez rares en Suisse et concernent uniquement des groupes marginaux sectaires tels que les salafistes».

source : APIC | 05 janvier 2014 |