WASHINGTON, 14 août 2009 (AFP) – Lynette Fromme, 60 ans, ancienne membre de la “famille” Manson qui avait pointé une arme sur le président américain Gerald Ford en 1975, a été libérée de prison vendredi, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires fédérales.
Elle est sortie vendredi matin d’un centre médical pénitentiaire du Texas
(sud) où elle purgeait une peine de prison à perpétuité entamée il y a 34 ans.
Mme Fromme, surnommée “Squeaky” (aiguë) par le clan Manson, avait obtenu le droit d’être placée en liberté conditionnelle le 15 juillet 2008.
Elle figurait parmi les premières adeptes du gourou psychopathe Charles
Manson mais n’avait pas participé au massacre, les 9 et 10 août 1969, de sept personnes, dont la femme enceinte du réalisateur Roman Polanski, Sharon Tate.

Mme Fromme est cependant, selon la presse américaine, une des rares qui
soit restée fidèle au gourou.
En 1975, son mentor derrière les barreaux, elle profite d’un bain de foule
du président américain à Sacramento (Californie, ouest) pour pointer sur lui un colt 45, qui contenait des balles dans le chargeur mais pas dans la
chambre.
Elle est immédiatement immobilisée par les services de sécurité.
Dans plusieurs interviews données depuis sa prison, elle a expliqué qu’elle
souhaitait attirer l’attention de M. Ford sur les questions environnementales et n’avait pas eu l’intention de l’assassiner.

Mme Fromme avait fait une tentative d’évasion en 1987, avortée au bout de deux jours. Selon la presse, elle avait décidé de s’échapper en apprenant que Charles Manson était atteint d’un cancer afin de lui porter assistance.

Les meurtres sauvages perpétrés à la fin des années 60 par la “famille” de
Charles Manson à Los Angeles continuent, 40 ans après les faits, à hanter les esprits et à susciter une fascination morbide.
Présenté lors de son procès comme un fou solitaire doté d’une capacité de
persuasion impressionnante, il avait ordonné à ses disciples de tuer au hasard les habitants de quartiers chics et blancs de Los Angeles, dans l’espoir de déclencher une guerre raciale apocalyptique.
La “famille” Manson a perpétré au moins neuf meurtres mais c’est le
déchaînement de violence des 9 et 10 août, et ses sept morts, qui a le plus marqué les esprits.