La réaction de Donald Trump aux fusillades du week-end montre que le message de la National Rifle Association (NRA) reste dominant à Washington.

Petit groupe de chasseurs fondé en 1871,la NRA a opéré un virage politique dans les années 70 et s’est imposée comme l’un des plus redoutables groupes de pression aux États-Unis, bloquant toute tentative de réguler le marché des armes à feu. Depuis des mois, elle traverse toutefois une crise inédite avec des démissions en série, une baisse de ses recettes et la montée en puissance de ses détracteurs.

La Maison Blanche reprend l’argumentaire de la NRA

Lors des élections de mi-mandat, en novembre, elle a dépensé nettement moins que pour d’autres scrutins et des parlementaires favorables à un meilleur encadrement des ventes d’armes l’ont emporté face à ses candidats de prédilection. Ses opposants en ont conclu que l’emprise du lobby sur Washington commençait à se desserrer. La réaction des républicains aux massacres d’El Paso et Dayton, qui ont fait 31 morts, semble montrer qu’ils sont allés un peu vite.

Lundi, le président Donald Trump a, une nouvelle fois, réduit les drames à un problème de « jeux vidéo » et de « maladie mentale », reprenant l’argumentaire de la NRA pour qui « ce ne sont pas les armes mais les hommes qui tuent ».

Le lobby a immédiatement félicité le locataire de la Maison Blanche pour ce discours, jugeant qu’il répondait « aux causes profondes » des fusillades qui endeuillent régulièrement l’Amérique.

Pour le sénateur Bernie Sanders, un des favoris de la primaire démocrate, le président était « face à un choix », mais il « a décidé de rester du côté de la NRA, dont les lobbyistes et les contributions financières contrôlent le parti républicain ».

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source :https://www.lest-eclair.fr/id85072/article/2019-08-06/usa-le-lobby-des-armes-garde-la-main-apres-les-fusillades