LOS ANGELES, 6 juil 2010 (AFP) – La justice californienne a rejeté mardi la demande de libération conditionnelle de Leslie Van Houten, une ancienne disciple du gourou Charles Manson, qui avait participé à la vague de meurtres sauvages perpétrés par la “famille” Manson à Los Angeles en août 1969.
C’était la 19e demande de libération conditionnelle présentée par Leslie Van Houten, aujourd’hui âgée de 60 ans. La dernière datait de 2007.

Leslie Van Houten avait participé au meurtre du couple d’entrepreneurs Leno et Rosemary LaBianca avec deux autres “disciples” de Manson, Charles “Tex” Watson et Patricia Krenwinkel.
La jeune femme, âgée de 19 ans au moment de la tuerie, avait reconnu devant la justice, lors de précédentes audiences pour d’éventuelles libérations anticipées, avoir poignardé Rosemary LaBianca à plus de dix reprises.

Elle s’était défendue en assurant qu’elle pensait que Rosemary LaBianca, déjà poignardée par Watson et Krenwinkel, était déjà morte quand elle s’était acharnée sur son corps.
Leslie Van Houten n’avait en revanche pas participé à la tuerie perpétrée par la “famille” Manson la nuit précédente, et qui avait coûté la vie à cinq personnes, parmi lesquelles l’actrice Sharon Tate, la femme du cinéaste Roman Polanski, alors âgée de 26 ans et enceinte de huit mois et demi.

Leslie Van Houten avait été condamnée à mort, à l’instar de Charles Manson et de trois autres disciples du gourou, mais à la faveur d’une brève abolition de la peine de mort en Californie, en 1972, la peine avait été commuée en prison à vie.
Ils continuent aujourd’hui à purger leur peine, à l’exception de Susan Atkins, décédée en prison d’un cancer du cerveau, en septembre dernier.

Considéré comme l’un des criminels les plus dangereux du pays, même en prison, Charles Manson, âgé aujourd’hui de 75 ans, avait ordonné aux disciples de sa secte de tuer au hasard les habitants de quartiers chics et blancs de Los Angeles, dans l’espoir de déclencher une guerre raciale apocalyptique.