[ http://prd-www.republicain-lorrain.fr/fr/region/article/2694706,79/A.-Schmitt-et-L.-Liegeois-demandent-leur-liberation.html
-> http://prd-www.republicain-lorrain.fr/fr/region/article/2694706,79/A.-Schmitt-et-L.-Liegeois-demandent-leur-liberation.html]

LE REPUBLICAIN LORRAIN – 12/02/2010

{{Secte d’algrange

A. Schmitt et L. Liégeois demandent leur libération}}

Le leader de la secte d’Algrange et sa compagne ont déposé une demande de remise en liberté à Malte. Alors que le délai maximum de 30 jours pour un transfert vers la France s’est achevé vendredi dernier, le Nancéien Alain Schmitt et sa compagne belge Laurence Liégeois ferraillent de plus belle avec la justice maltaise. Un mano à mano judiciaire qui ressemble à un baroud d’honneur pour deux des principaux protagonistes de la secte Minh Vacma, démantelée à Algrange en juin 2005 par la PJ de Metz. Et tous les coups semblent permis. C’est désormais la liberté que réclame le couple dans l’attente de son éventuelle extradition vers la France, sur la base des deux mandats d’arrêts européens délivrés par le parquet de Thionville entre la fin 2009 et le début 2010. Devant le tribunal, en début de semaine, Me Emmy Bezzina, leur avocat maltais, s’est appuyé sur la jurisprudence de la cour d’appel criminelle pour revendiquer «leur remise en liberté dans l’attente de la décision finale sur leur extradition ».
Leur refus de rentrer en France s’appuie principalement sur l’état de santé d’Alain Schmitt, qui souffre «d’un diabète de type 1 et serait aveugle à 98 % », comme cela a été rappelé lors de l’audience. Ses conditions de détention à Malte, dans l’hôpital psychiatrique du Mont Carmel, ont à nouveau été mises en cause. Son fils Mickaël, condamné en France à quinze mois de prison ferme et actuellement en cassation, présent sur l’île au chevet de son père, a témoigné des difficultés de ce dernier. «Il a frôlé la mort dans la nuit du 5 février» à cause d’une crise d’hypoglycémie. « Ensuite, il a souffert de diarrhées sévères toute une nuit et le personnel médical l’a laissé se débrouiller tout seul. »
Sur le volet people de l’affaire, le mariage religieux d’Alain Schmitt et Laurence Liégeois, tous deux divorcés, semble compromis. Un porte-parole de l’Eglise locale a estimé que leur situation contrevient «au droit canon, qu’ils devaient prouver leur identité, leur situation face à l’Eglise et effectuer une préparation au sacrement du mariage. Sinon, leur union ne sera pas valable ». Leur avocat a affirmé que «ses clients étaient victimes de deux poids, deux mesures, alors que des notables dans la même situation n’auraient eu aucun problème pour le faire ».

Alain MORVAN.