Emmanuel Macron a ouvert la voie à de nouvelles modalités de prises en charge pour les mineurs de retour de Syrie.
Emmanuel Macron a annoncé mardi 5 septembre que les ministres de la justice, de la santé et de l’intérieur devraient lui « présenter des propositions d’ici à la fin de l’année ». / ETIENNE LAURENT/AFP
Mardi 5 septembre, Emmanuel Macron a ouvert la voie à de nouvelles modalités de prises en charge pour les mineurs de retour de Syrie : « Ils ne peuvent pas continuer à relever de la prise en charge de droit commun dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance », a-t-il déclaré lors de la réunion des préfets, annonçant que les ministres de la justice, de la santé et de l’intérieur devaient lui « présenter des propositions d’ici à la fin de l’année ».
C’est un « sujet qui implique notre grande vigilance (…) et une amélioration de la réponse que nous apportons aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Vers la création d’équipes spécialisées ?
« Probablement qu’Emmanuel Macron prend acte de la difficulté de l’aide sociale à l’enfance à gérer un public si spécifique, avance Jean-Pierre Rosenczveig, ancien président du tribunal pour enfant de Bobigny (1). Il n’est pas forcément pertinent de mélanger les enfants ayant commis ou subi des actes de guerre avec de jeunes délinquants, des enfants délaissés ou victimes de violences. »
Parmi les pistes d’évolution, le magistrat évoque la possibilité de créer des équipes spécialisées sur cette problématique : « Soyons modeste sur cette question pour laquelle il n’existe pas de recette toute faite et formons des équipes, peut-être deux ou trois au niveau national, capables de prendre des risques et de construire une méthode en avançant. » Il alerte en revanche sur le risque de créer des structures d’accueil réservées à ces enfants, a fortiori si elles sont fermées. Systématiser cette solution marquerait pour lui « une évolution contestable et inquiétante ».
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