Au Canada, 750 tombes anonymes ont été découvertes lors de fouilles, ce qui révèle l’horreur subie par des enfants autochtones pendant des décennies dans des établissements scolaires gérés par l’Église catholique.

Dans l’herbe, il y a des drapeaux de couleur. Sous chaque drapeau, il y a un mort. Dans un terrain vague de Marieval (Canada), 751 corps ont été découverts, que des enfants. Tous étaient amérindiens, enterrés sans cérémonie : pas de croix, pas de plaque, pas de nom. Ce charnier, découvert dans l’ouest du pays, contient les dépouilles d’enfants, pensionnaires dans des écoles catholiques, comme il en existait beaucoup dans tout le pays. Cette découverte est un choc pour les Canadiens.

4 000 enfants morts

Ces enfants sont morts, victimes de mauvais traitements, entre les années 1830 et 1996. Chef d’une nation autochtone, Cadmus Delorme exige une réaction du pape François : “Le pape doit s’excuser pour ce qui est arrivé au pensionnat de Marieval, pour l’impact que cela aura pour les survivants et les descendants d’autochtones”. Pendant plus de 150 ans au Canada, 150 000 enfants, amérindiens, ont été arrachés à leur famille, leur culture, incorporés de force dans des pensionnats. Ils étaient battus, violés. Beaucoup sont morts sous les coups. “Les Canadiens sont horrifiés et ont honte“, a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau. Une commission d’enquête estime que plus de 4 000 enfants sont morts ainsi à la suite de maltraitances.

source :

C. Cuello, B. Bervas – franceinfo
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