La police nationale a lancé un appel à témoins pour retrouver Cyrille Adam, soupçonné d’être à la tête d’un mouvement à “dérive sectaire et d’emprise mentale”.

Un appel à témoins a été lancé vendredi par la police nationale pour retrouver des victimes dans le cadre d’une enquête ouverte notamment pour viols et agressions sexuelles visant le dirigeant du mouvement sectaire “Chamanisme de l’origine”.

L’office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP, dépendant de la direction centrale de la police judiciaire) a été saisi d’une enquête qui concerne ce mouvement à “dérive sectaire et d’emprise mentale”. Il recherche des victimes en lien avec le mouvement et son dirigeant, âgé d’environ 70 ans

Cyrille Adam, dit le “Loup blanc” à la tête de ce mouvement a été mis en examen par un juge d’instruction à Nîmes en décembre pour viols, agressions sexuelles et d’abus de faiblesse de personnes en état de sujétion psychologique et est aujourd’hui incarcéré, selon une source proche du dossier.

Un “chaman-yogi”

“La cellule d’assistance et d’intervention en matière de dérives sectaires (Caimades) souhaiterait recueillir de nouveaux témoignages sur ce mouvement, ainsi que sur son dirigeant”, indique l’appel à témoin, également diffusé sur Twitter par la police nationale.

“Si vous avez été en contact avec cet enseignement ou avec Cyrille Adam, vous pouvez joindre l’adresse suivante: caimades@interieur.gouv.fr ou le 01.40.97.80.16 ou le 06.83.67.42.80”, ajoute l’OCRVP dans cet appel, précisant que certaines victimes ont déjà témoigné.

Sur le site internet du mouvement “Chamanisme de l’origine”, Cyrille Adam, est qualifié de “chaman-yogi”. “Le seul fait de baigner dans sa présence physique est une grâce spirituelle. Cette grâce passe aussi par la musique chamanique qu’il compose sur l’instant. Voici l’essence du chamanisme de l’origine”, indique le site.

Selon le quotidien régional Midi libre, les faits se sont déroulés dans le Tarn-et-Garonne et les Pyrénées-Orientales. Six plaignantes, d’anciennes élèves ont témoigné auprès des gendarmes de la section de recherches de Nîmes, selon le journal.

source :
A.A. avec AFP