La seule «banque éthique!» française se trouvant à Vaulx-en-Velin, les exécutifs écologistes à la Mairie et à la Métropole de Lyon pensaient avoir trouvé la martingale afin de concilier le financement d’une partie de leurs investissements et leurs orientations politiques. Problème!: la Miviludes* vient de rappeler que le passé de La Nef était parsemé de zones d’ombres, et que le présent n’avait pas dissipé tous les soupçons de liens avec une dérive sectaire.

Tribune de Lyon a enquêté pour tenter de démêler le vrai du faux, et vous propose une plongée dans un dossier nébuleux mêlant argent public, Finance éthique, coup politique et pratiques problématiques.

DOSSIER RÉALISÉ PAR RODOLPHE KOLLER

A Lire dans la TRIBUNE DE LYON N° 886  DU 1er AU 7 décembre 2022

I

La souscription en 2021
d’un prêt symbolique de
trois millions d’euros par
la Ville de Lyon a éveillé les
soupçons de l’opposition.

Des alertes minimisées par les écologistes.

Quel est le problème avec l’anthroposophie!?

Dans son rapport d’activité 2021 publié le 3 novembre dernier, la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes) informe avoir reçu 31 saisines au sujet de l’anthroposophie, soit quasiment autant que pour l’Église de scientologie (33), pourtant nettement plus identifiée par le grand public.

Grégoire Perra, lanceur d’alerte.
« J’ai peur que Lyon devienne
un laboratoire des liens avec
l’anthroposophie!»